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You made me a fool.

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Jeu 23 Mar - 18:44
Yoite Unden
S • Prof de maternelle
Yoite Unden


:
S • Prof de maternelle
Parce qu'avec le mois d'Avril venait la rentrée des classes, Yoite suivait le lot. Sage comme une image sur son parcours scolaire depuis plus de 2 ans maintenant, le petit japonais faisait doucement mais sûrement la fierté de son papa a cesser de divaguer dans ses rêves d'avenir. Un métier dans le scolaire semblait enfin être la voie qu'il avait choisi, conscient ou non des difficultés qu'il allait rencontrer plus tard. Jusque-là, il n'y pensait pas vraiment, trop occupé à profiter de cette vie étudiante riche et remplie qui allait lui laisser tout un tas de souvenirs. Certains bons, d'autres délicieux et même parfois mauvais mais ... ça rendait plus fort!

Ça faisait déjà une semaine que le rythme était repris, que les vacances étaient bel et bien terminées. Yoite était parti quelques jours au ski avec 2 de ses camarades, ils avaient les coups de soleil sexy des skieurs confirmés et quelques bleus aussi, mais ça c'était un secret! D'ailleurs, si Yoite se baladait sur le campus en cette fin d'après-midi, c'était aussi plus ou moins un secret. Il avait prétexté avoir des trucs à faire plutôt que de quitter l'académie avec ses potes. Il avait été patient, il avait attendu une semaine de le croiser dans les couloirs, de remarquer qu'ils avaient un cours en commun, de le voir débarquer dans son club pour enfiler le plus petit des maillots mais ... rien. Le nouvel universitaire "trop sexyyyyy" n'entrait pas dans son champ de vision et le voilà qui était obligé d'aller voir de lui-même, de se déplacer pour voir si les commérages avaient une part de vérité!
Ayant attendu que les heures de club soient commencées depuis un sacré bon moment, Yoite eut juste à se pointer délicatement près du dojô. Sincèrement, il n'était jamais venu par ici, les sports typiquement japonais armés d'un bout de bois, c'était pas son truc, ça laissait des marques pas vrai?!!

Et parce que la chance était avec lui (et le beau temps aussi), Yoite vit que la porte du dojô était suffisamment ouverte sur l'extérieur pour qu'il puisse mater sans avoir à se faire grossièrement griller. Passant quand même franchement la tête parce qu'il n'avait honte de rien, il fut bien vite déçu de constater qu'ils étaient tous cachés sous des armures aussi ridicules qu'inconfortables sûrement. Il allait devoir attendre qu'ils terminent!
C'était un sport bruyant, avec des règles assez strictes mais pleines de respect. Ouais, typiquement japonais ...
Soudain ... Ô joie. L'ordre fut donné de cesser les combats et les premiers fuyards enlevèrent leur protection pour respirer plus naturellement. La surprise de Yoite fut particulièrement grande quand il reconnu la tête bleue de Sa-chan. Lui, ici?! Alors ça! Est-ce qu'il voulait devenir plus fort? Au fond, ça lui allait bien ce sport calme et vigoureux à la fois. Mais Yoi ne s'intéressa pas plus longtemps à son ami, laissant ses yeux vagabonder sur les visages désormais découverts jusqu'à ce que son instinct lui dise "stop". D'après les informations qu'il avait pu choper, il venait de trouver sa proie du jour : Okita Nishimura, en personne. Et les rumeurs n'avaient pas menti, il était sexy avec ce visage aux traits droits et ce sourire ... Ouais, encore un mec qui allait faire parler de lui comme un certain Prince Roux. Restait plus qu'à prier pour qu'il ne soit pas aussi con!

Quelques minutes de patience supplémentaires et le fameux Okita fut rapidement le dernier dans le dojô à faire on ne sait quoi de plus que les autres. Yoite ne perdit pas plus de temps et, enlevant ses chaussures car le but n'était pas de finir jeté dehors à coups de pieds, il entra à l'intérieur et referma la porte derrière lui. Intimité totale, même s'il n'avait aucun plan de prévu. A l'arrache, c'était plus naturel!


"Salut Nishimura! C'est pas facile de te croiser, tu sais."

Avançant jusqu'à lui, pleinement conscient que son futur nouvel amant (déjà décidé!) devait se poser pleins de questions sur cet inconnu malpoli qui débarquait après l'heure des clubs, Yoite enregistrait chaque détail de son visage et de son corps une fois le matériel enlevé. Plus il s'approchait et plus ce qu'il voyait lui plaisait même s'il aurait préféré qu'il enlève le truc qu'il avait sur la tête, histoire de voir sa coupe de cheveux.

"Je suis Yoite, capitaine du club de Natation. Tous les frustrés de l'université parlent de toi depuis la rentrée, je voulais venir voir par moi-même ... Et je comprends."

Sûrement allait-il avoir la palme du plan mauvais plan drague de sa vie si quelqu'un devait en venir à savoir ça, mais qu'importe. Les plans les mieux exécutés n'étaient pas non plus sûrs d'être réussis. Yoite n'avait pas de temps à gaspiller pour quelqu'un qui allait peut-être lui dire "non, casse-toi." Il préférait que les choses soient claires dès le début, qu'il ne le voie pas comme son nouveau meilleur ami et qu'ils gambadent dans les champs en rigolant. Non. Okita devait savoir qu'il était dans sa ligne de mire sexuellement, qu'il n'était pas un fan, juste un frustré lui aussi.

"T'es célibataire? Si t'as du temps là, on peut discuter."
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Sam 25 Mar - 15:21
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


:
Okita s’entraînait sérieusement, en vu des prochaines compétitions. Ok, elles n'étaient pas pour tout de suite, mais ce n'était pas une raison pour se relâcher. Cependant, il gardait toujours sa bonne humeur et faisant quelques blagues à ses camarades, attirant parfois des regards noirs de son entraîneur qui aurait bien aimé qu'il soit moins dissipé. Néanmoins, il ne protestait pas. De un, parce que dès qu'il faisait des combats, la concentration du jeune sportif était palpable, et de deux, l'air de rien, il maintenait une certaine cohésion en aidant les plus faibles et leur donnant des conseils pour qu'il s'améliore. Bien loin du stéréotype du joueur qui est un véritable connard et qui a la grosse tête. Et puis, il écoutait les conseils qu'on lui donnait d'un air sérieux. Comme à la fin du cours, où il resta discuter avec l'entraîneur pour parler de ses faiblesses malgré son sourire amusé et enchanté. Au début, lorsqu'Okita était en première année de lycée, le professeur pensait qu'il en avait strictement rien à cirer et qu'il se foutait de sa gueule. Mais non, c'était juste dans son caractère, puisqu'il l'avait vu appliquer ses conseils le lendemain, venant poser des questions pour savoir si c'était bien ou non et ce qu'il fallait améliorer.
Ce dernier avait rarement vu une personne aussi investit dans ce sport, restant parfois tard à s'entraîner, ce qui avait fait de lui un de ses petits chouchous. Bien avant sa première victoire au national quand il était en 2e année. Ca l'avait à peine étonné qu'il revienne avec le trophée.

Non, ce qui l'avait le plus étonné c'était de l'avoir vu furieux de n'avoir été que 2e en 3e année. Son énervement n'avait pas été difficile à détecter derrière son sourire. Surtout parce qu'il avait tout de même pris des mesures drastiques par la suite. Il avait été assez… admirable. Et Okita gardait ses mesures cette année aussi, gardant sans doute cette rage de vaincre.

Pour Okita, sa victoire avait été savoureuse, mais ce n'était pas pour autant qu'il baissait sa garde. Sa défaite en 3e année lui restait en mémoire et la sensation de perdre lui était désagréable. Cette année, il avait néanmoins décidé de lever le pied… Sur ses études. Il était bien trop sociable pour refaire les même efforts. Il préférait sortir que d'ouvrir un bouquin.
Ce dernier salua son entraîneur qui partait déjà, alors qu'il allait s'asseoir sur un banc pour examiner ses pieds couverts de pansements. Ils étaient un peu mal au point, peu importe le nombre de soin que Mitsu faisait sur eux. C'était un peu l'inconvénient du kendo à son goût, les points d'appuis, et la posture était importante, nonobstant ses doigts de pied, pouvant parfois les laisser en sang. Un peu comme ses mains lorsqu'il avait commencé à pratiquer. Il aurait peut-être dû lever le pied (sans mauvais jeu de mot) pendant les vacances, entre le kenjutsu et le kendo, ses pieds avaient pris un peu cher.

Il leva finalement la tête en entendant son nom, et ne pu s'empêcher d'être surpris. Il tourna son regard à droite et à gauche pour savoir si cet inconnu, pas si inconnu que ça, ne l'avait pas appelé au pif et avait attendu que quelqu'un lève la tête. Mais non. Il était seul. Définitivement seul. Yoite Unden savait qu'il était. Ce qui le surprenait un peu. Il n'était pas spécialement du genre à s'intéresser aux autres, après tout.

-Suffit de venir au dojo après les cours.

Ce qui ne le rendait pas spécialement difficile à trouver s'il était toujours même endroit. Et s'il était pas là…

-Sauf si je suis au club cuisine.

Il avait tout de même des obligations à honorer. Il était un peu ce que Sasori-san était au kendo. Très nul, et il n'y allait jamais très motivé. Mais bon, il avait l'avantage de pouvoir faire le pique-assiette à la fin. Avantage non négligeable lorsqu'ils faisaient des trucs sucrés. Enfin, lorsque les autres faisaient des plats sucrés. Lui, ça se finissait indubitablement par une substance noir indéfinie et une engueulade de la part du Odd.

Et puis, il se mit à rire lorsque le I don't care se présenta. Ca, c'était amusant. Qui ne le connaissait pas à part les nouveaux ? Okita le connaissait très bien. Pas comme un ami, ni comme un fan, mais il se faisait tout de même pas mal d'argent sur son dos. Yoite était autant aimé que détesté, et ses ventes se portait très bien avec lui. Ok, l'aîné ne pouvait pas le savoir, mais tout de même, l'universitaire était tout de même très populaire. C'était étrange qu'il se présente.

-Je crois pas que t'ais besoin de te présenter, maintenant.

Mais au moins, maintenant il savait pourquoi Yoite était en face de lui. Il trouvait un peu dommage qu'il ne vienne pas plutôt voir à quoi ressemblait un champion de kendo, mais ce n'était pas surprenant. Il venait voir pour savoir s'il était beau. Pourquoi maintenant, il n'en savait rien, mais il ressemblait bien au Yoite des rumeurs. Ce qui ne fit absolument pas glisser son sourire amusé.

-Et alors ? Frustré aussi, maintenant ?

Il baissa sa jambe qu'il avait examinée un peu plus tôt et se leva. Et c'est là qu'il remarqua que Yoite était plus petit qu'il le pensait. Ok, il n'avait pas la réputation d'être grand, mais dans cette école remplie d'étrangers, il était facile pour un Japonais d'être considéré comme petit, mais le I don't care... l'était vraiment. Ce qui ne semblait pas le complexé outre mesure. Tant mieux.

Et il s'attendait pas non plus à la question suivante. Il avait l'impression qu'on lui avait balancé une enclume sur la tête gelant pendant quelques secondes sa capacité à réfléchir. Ca, c'était direct. Il afficha un visage un peu surpris avant de rire.

-Désolé, je dois me doucher et me changer avant… Tu peux attendre ou t'es pressé ? Tu peux venir dans les vestiaires si tu veux, on pourra commencer à discuter.

Il attendit sa réponse avant de partir se changer, commençant à enlever son foulard, dévoilant une coiffure faite au hasard mais tirée à quatre épingles. Il avait eu le temps d'ailleurs d'enlever son élastique et toutes les barrettes une fois arrivé à son sac (qu'il mis dans une pochette de ce dernier), dévoilant des cheveux mi-longs, trempé par la sueur. Il sortit par la même occasion son shampoing et sa serviette et un boxer, promettant à Yoite de ne pas être long.

C'est d'ailleurs à ce moment là qu'il se remémora la question du rebelle « T'es célibataire ? ». Il ne put s'empêcher de pouffer alors qu'il était sous l'eau. Il hésitait entre entrer dans son jeu ou lui dire clairement les choses. Mais il fallait être honnête, Okita avait vraiment envie de s'amuser aux dépends de ce dernier.

Il revint d'ailleurs 10 minutes plus tard, en boxer, presque sec, sauf ses cheveux qui restaient trempés, tout en sachant parfaitement que le nageur allait le reluquer, ce qui ne lui posait pas le moindre problème. Yoite était aussi un homme, et il devait même mieux connaître qu'Okita l'anatomie masculine. Et puis, il pouvait bien lui faire ce cadeau. Avec son kimono, le rebelle n'avait rien pu voir, là, il pouvait admirer pendant quelques instants les muscles fins de son cadet. Et le Beyond Yourself lui adressa un sourire amusé.

-La vue te plaît ?

Comment ça à la recherche de compliment ? Hey, c'était pas tout les jours qu'un mec populaire s'intéressait à lui. Il en profitait, tout simplement.
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Lun 3 Avr - 16:21
Yoite Unden
S • Prof de maternelle
Yoite Unden


:
S • Prof de maternelle
Franchement, c'était tout sauf ce qu'il avait espéré entendre. Dôjô et Okita, même Yoite savait que ça ne faisait qu'un, un peu comme lui et la natation sauf qu'il était beaucoup moins passionné. Mais ce n'était pas parce qu'il savait où trouver ce sportif du premier coup qu'il avait eut envie de se déplacer jusqu'au dôjô. Y avait des endroits de l'académie où le petit I don't care n'avait pas envie d'aller et cet endroit en faisait partie. Mais bref, il n'allait pas argumenter là-dessus, l'idée de raconter sa vie ne lui plaisant pas vraiment.
Cependant, il haussa un sourcil quand il parla du club de cuisine. Hin hin ... Serait-ce que Sa-chan s'était fait un nouvel ami? Il ne lui avait encore jamais parlé de lui mais fallait dire qu'ils ne parlaient pas souvent des choses habituelles tous les deux. Les conversations simples, c'était pas pour eux. En attendant, si la discussion d'aujourd'hui devait se faner rapidement, alors peut-être qu'il irait glaner quelques infos auprès de Kyôsuke. Peut-être.

Et alors qu'il se présentait, parce que même s'il n'était pas toujours de bonne compagnie et connu pour être le plus poli de l'académie, Yoite savait ce qu'était le respect et l'éducation. C'était aussi une bonne partie de sa curiosité que d'en demander toujours plus, juste pour savoir. Souvent, ça n'apportait rien de plus à sa vie personnelle mais il avait une mémoire plutôt correcte et retenait assez bien les détails concernant les autres, du moins ceux qui l'intéressaient un minimum.
Il fut cependant ravi de voir qu'Okita le connaissait. De vue seulement sûrement puisqu'ils ne s'étaient jamais parlés. Est-ce qu'il avait entendu des choses sur lui? Sûrement qu'il était gay déjà, et ça facilitait grandement son plan même si d'après les détails amassés par-ci par-là sa proie du jour préférait ces dames. On sait jamais!


"Pas encore, non. Je suis pas du genre à baver sur mon objectif sans oser faire le premier pas. J'aime pas avoir des regrets."

Et à ses yeux, ça comptait plus que la peur d'être rejeté.
Encore, avec un meilleur ami ou un pote de longue date c'était plus délicat car le risque de tout perdre était réellement présent mais là ... ils ne se connaissaient pas tous les deux, et si Okita s'avérait être un gros con ou trop dur en affaire pour le petit japonais, alors il s'en irait et n'aurait au moins pas le regret de ne pas avoir essayé. L'espoir qui réside dans le "et si" pouvait donner des ailes aux humains mais la peur avait aussi tendance à tout tuer dans l’œuf.
Yoite n'était pas un héros et ressentait aussi ce trac du premier mot, du premier geste mais à chaque tentative, il se disait qu'il en ressortait plus fort et qu'un peu d'adrénaline entretenait sa santé. Le reste, c'était à lui de gérer. D'ailleurs, il continua sur sa lancée car prétexter le faux pour savoir le vrai, c'était pas son style. Faire mine de vouloir l'amitié en espérant plus, c'était qu'une perte de temps. Des amis, il en avait plein d'autres, Okita ne l'intéressait que pour "plus".


"Vas-y, fais ce que t'as à faire." ajouta l'I don't care alors qu'il suivait Okita dans les vestiaires.

C'était pas Yoite qui allait empêcher un homme d'être propre, lui qui était si coquet. Les gens qui puaient la transpiration ou ceux dont les cheveux dégoulinaient comme si un seau d'huile leur était tombé sur la tête, c'était un tue-l'amour. Comme les dents mal entretenues, finalement. Yoi n'était pas parfait et faisait sûrement des choses que d'autres n'aimaient pas non plus mais "être sale", jamais!

S'adossant contre l'un des vestiaires en attendant que son prince charmant revienne vers lui, Yoite prit le temps de regarder les alentours. Ces vestiaires ressemblaient à ceux du club de natation, c'était plutôt rassurant, ça repoussait la possibilité d'une jalousie entre clubs et il devait bien avouer qu'il adorait cette ambiance, les échanges entre les autres au moment de se changer. C'était comme s'ils partageaient un petit instant unique, rien qu'à eux avant de redevenir des inconnus avec une vie différente pour chacun.
Comme annoncé, Okita ne fut pas long et quand il réapparut sous les yeux du rebelle, Yoite pu enfin ajouter des détails à ses notes personnelles. Le sport, la bénédiction des dieux qui donnaient aux petits humains des corps de rêve. Okita était très bien foutu, en plus d'être grand. La peau tannée d'un japonais normal, des muscles fins mais carrés et bien dessinés ... le bonus, c'était l'effet mouillé juste après la douche. Ultra sexy.


"Oui, beaucoup. J'en n'espérais pas tant à la première rencontre, mon âme innocente en est toute retournée."

Et ce fut à son tour de glisser un sourire amusé sur son visage.
Il commençait à cerner le personnage, le genre de mec un peu supérieur mais pas méchant qui se fichait bien de ce que les autres pouvaient penser. Yoite avait comme l'impression que tout ce spectacle n'était qu'une mise en scène, une façon de le faire espérer pour rien et qu'Okita n'avait pas pris sa demande au sérieux. Ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait mais Yoite ne jouait pas là-dessus, il n'avait pas de temps à perdre à draguer quelqu'un qui ne l'intéressait pas. Si ses mains devenaient baladeuses, c'était qu'il voulait plus. Il allait simplement devoir être plus clair.

Se redressant, il changea de place pour venir se poser juste à côté d'Okita. Puisqu'il avait l'autorisation de discuter avec lui, pourquoi hésiter ou attendre?


"T'as pas répondu à ma question. T'es gêné? Si t'as quelqu'un, je m'en vais hein. J'ai pas du tout envie de subir la colère d'une petite-amie jalouse."

Abandonner aussi facilement? Non, c'était pas non plus le genre de Yoite. Non pas qu'il aimait mettre le grappin sur les mecs maqués mais plutôt qu'il aimait avoir tout ce qu'il désirait. Après tout, en étant discrets et rapides, ils pouvaient très bien passer un bon moment tous les deux et personne n'en saurait jamais rien!

Levant les yeux plus haut que sur le torse d'Okita, Yoite laissa vagabonder son regard sur la chevelure du sportif. Cette coupe lui allait bien mais il aurait aimé qu'il ait les cheveux un peu plus courts, qu'il dévoile davantage son visage de beau gosse au monde entier. Il ricana en repensant aux barrettes que celui-ci avait enlevé de ses cheveux avant d'aller se doucher. Ça le faisait penser à lui-même, et à ses potes qui l'avaient incendié de noms d'oiseaux en rigolant quand ils avaient su ça.
Alors que son regard repartait plus bas, dérivant sans vergogne vers ce boxer dont les formes dissimulées le faisaient fantasmer par pure curiosité, Yoite ajouta en oubliant complètement le côté prude des japonais :


"T'as déjà fait des trucs avec un mec?"
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Ven 7 Avr - 14:15
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


:
Ah ouais, il était carrément un objectif. Plus une personne. Est-ce que Yoite accepterait un non ? Ou est-ce qu’il serait du genre à insister jusqu’à avoir la réponse qu’il voulait ? Okita penchait plus pour la deuxième option. Même s’il devait avouer que le I don’t care allait avoir du mal à remplir son objectif. Les hommes ne l’attiraient absolument pas. Il pouvait trouver certains hommes beaux, mais après, ça restait des critères de beauté standard. Alors qu’avec les filles, son regard était beaucoup plus intéressé. Il avait repéré la petite Emi, qu’il trouvait particulièrement mignonne, et son côté sportif était un plus. Ruri aussi, sa chevelure blonde et son sourire ne le laissait pas indifférent. Mais de là à vouloir sortir avec elles… C’était une toute autre histoire. Il ne les connaissait pas, et le kendo lui prenait trop de temps. Et puis, il n’avait pas envie d’avoir une relation sérieuse, non plus. Les simples amitiés étaient bien plus faciles à gérer. Et plus durables. Sauf si c’était un coup rapide. Comme Yoite pouvait lui proposer.

Mais il était bien loin de ses préférences. Pas assez de poitrine, pas assez mignonne, un bâton en trop, et pas assez de bonne humeur. Okita pouvait lui dire tout de suite, et passer son chemin, mais non… Le jeune était curieux de le connaître, même un peu. Il se demandait s’il avait déjà eu un râteau, avec la belle brochette de conquêtes. Même Naoki en faisait partie. Il avait pas pu s’empêcher de lui poser la question, se demandant si ce dernier avait enfin osé sauter le pas. Résultat, il avait eu un « non », mais ses joues rouge lui avaient un peu indiqué le contraire. En soit, il aurait pu le prendre pour un oui, mais avec Naoki, ça pouvait tout aussi bien être « Il m’attire, mais j’ose pas l’avouer ». Donc le Beyond Yourself restait dans le flou. Même s’il se doutait que c’était le cas. Il voyait mal les deux I don’t care dire non à ce genre de soirée. Sauf si le chaton n’était pas prêt, mais c’était une autre histoire.

Il lança un coup d’oeil à Yoite une fois qu’il fut revenu de sa douche, juste après sa vanne. Est-ce qu’il lui dirait la vérité ? Il en doutait. Même s’il disait qu’il était proche de Naoki, il lui dirait d’aller demander directement à ce dernier. Comme tout le monde, en fait. S’il faisait le contraire, il ne serait pas vraiment digne de confiance.

Okita se mit à rire de nouveau à la réplique de son vis-à-vis. Tellement crédible avec sa réputation de Don Juan. Il était loin de le juger, se disant simplement que le rebelle profitait de la vie. Et puis, il valait mieux ça, qu’une personne médisante sur chaque comportement qui ne lui convenait pas.

-Excuse-moi, je voulais pas te choquer. Je vais me rhabiller dans ce cas. Même si je doute que ton âme soit innocente avec ta longue liste d’amants.

Okita ébouriffa ses cheveux avec sa serviette histoire de faire partir les dernières gouttes d’eau, sans prendre la peine de se coiffer après. On pouvait croire qu’il prenait soin de le lui, avec ses mains et ses pieds dont il prenait soin, frisant presque la maniaquerie, mais c’était seulement parce qu’il en avait besoin pour le sport. Okita enviait presque la passion de Yoite pour la natation. Même si c’était un sport fatiguant, les risques de blessures étaient tout de même moindre. En tout cas, il ne finissait pas en sang.

Et il releva seulement la tête pour regarder son aîné, toujours avec son sourire amusé. Mais il nota cependant que ça ne gênait pas le Japonais de se taper des mecs maqués. Il commençait vraiment à comprendre son étiquette de rebelle. Il était loin de la droiture exemplaire dont se vantait le pays.

-Je suis célibataire, alors t’inquiète pas, tu seras pas agressé en sortant d’ici.


Il commença à s’habiller en enfilant son pantalon et son t-shirt, avant de sortir ses pansements pour ses pieds qu’il apposa soigneusement mais avec une habilité donné par la force de l’habitude.
Et il fut encore plus surpris par la suite, même si son sourire ne le quittait pas, et qu’il continuait à poser ses pansements. C’était lui, ou Yoite était de plus en plus direct ? Ca ne le dérangeait absolument pas, mais il se demandait qui l’avait élevé pour être aussi sans gêne. Il était limite pire que lui, alors qu’il avait eu une éducation plus occidental par sa mère. A croire que c’était lui le plus Japonais des deux.

-Ouais, bien sûr !

Genre, aller au cinéma, aller au mcdo ou au karaoké. Non, il ne prenait pas Yoite pour un con. Il avait juste envie de jouer. Et ça ne lui faisait pas peur de se retrouver à un embrasser un mec, parce que c’était juste un bisou. De plus, s’il était honnête avec lui-même, ces marques d’attentions lui manquait un peu depuis sa rupture, alors il avait un peu de mal à le rembarrer direct, voulant un peu profiter. Sans doute que le I don’t care allait l’engueuler et partir furieux, mais bon… Yoite avait été bien explicite. Il ne voulait pas d’amis, mais un plan cul. Alors, lui-même n’avait rien à perdre.

Il enfila ses chaussures, plus proches des converses fatiguées, que des chaussures Armani qui pouvait fouler le sol de l’académie. Ce qui tranchait étrangement avec ses vêtements qui semblaient beaucoup plus riches, bien qu’on ne voyait aucune marque sur eux.

Okita sortit une boisson énergisante, et des kit kat au matcha, avant de ramasser ses affaires et de fermer son sac.

-Tu veux un bout de Kit Kat ?

Comment ça, pas pressé de descendre son pantalon pour coucher avec Yoite ?
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Sam 22 Avr - 23:00
Yoite Unden
S • Prof de maternelle
Yoite Unden


:
S • Prof de maternelle
L'ambiance était bon-enfant, des petites vannes sans méchanceté, un peu comme s'ils se jaugeaient tous les deux. Ils ressemblaient davantage à des animaux qu'à des humains mais tant pis. Ils n'étaient pas sur le point de se battre, c'était un peu comme si Yoite entamait une danse pour lui faire la cour mais techniquement, c'était ridicule. Il n'avait jamais espéré "choper" qui que ce soit avec un clin d’œil, un sourire dévastateur ou un effleurement de peaux. Il s'en sortait mieux avec les mots, en jouant franc-jeu et sans se cacher.
Okita lui fit d'ailleurs remarquer qu'il "savait tout". Sa longue liste d'amants, hein ... Alors c'était en ça qu'il connaissait "Yoite", même pas pour la natation, les cheveux bleus, ou son côté hyper sympathique quand il le voulait bien? Franchement, c'était pas reluisant mais c'était pas non plus une surprise. Il était "le gay à abattre" pour certains, "le disponible" pour d'autres. Il s'en foutait, il faisait sa vie et n'écoutait pas vraiment ce qu'on pouvait raconter à son sujet.


"Tu peux rester à poil, hein. Et ... ça t'embête? T'as peur de mon incroyable expérience acquise? Ou t'es carrément dégouté d'imaginer tout ce que j'ai pu faire et voir?"

Qui s'en souciait vraiment? ... Les amoureux.
Yoite se fichait bien que ses amants en ait eu 30 avant lui. Au contraire, même! Il n'avait pas à prendre de pincettes, les habitudes étaient prises, les réactions étaient plus naturelles, moins embarrassées. Après, il prenait toujours un plaisir certain à coucher avec ceux qui n'en n'avaient pas encore l'habitude. Ça le fit d'ailleurs repenser à Naoki, aux expressions de son visage ce soir-là, ça valait tout l'or du monde.
Cela dit, il se connaissait assez bien pour savoir que s'il devait tomber amoureux, il vivrait mal avec le fait de savoir que l'homme qui fait battre son cœur s'était laissé aller avec la moitié de la ville avant lui, ça remettrait ses sentiments en question, ça le ferait douter. Mais il n'en n'était pas là et parce qu'il ne partait jamais d'un point de vue négatif, il avait décidé de profiter de la vie dès qu'il le pouvait car peut-être, il allait mourir demain ou ne jamais trouver son âme-sœur. Bilan : il faisait des erreurs, il accumulait les faux-pas et collectionnait les conquêtes mais sa vie était enrichissante!

S'étant rapproché pour faciliter la transparence de son désir, Yoite eut enfin l'information la plus importance à ses yeux : le champ était libre. Il n'aurait pas à subir la foudre d'une demoiselle bafouée, mais sûrement allait-il rencontrer des tas de fans jalouses s'il réussissait sa mission du jour. Au pire, il pouvait aussi ne rien dire mais les secrets finissaient toujours par être su dans cette académie de riches binoclards. C'était réellement compliqué d'avoir une vie privée!
Ne répondant rien tout en ayant l'impression d'être pardonné puisqu'ils étaient célibataires tous les deux, Yoite regarda Okita s'habiller en réalisant qu'effectivement, y avait quelque chose qui n'était pas normal. Jamais il n'avait été mal compris sur ses intentions et là, il avait été suffisamment clair pour qu'Okita ait compris le message. Or, s'il se rhabillait, c'était comme dire "non". Mais si c'était non, alors pourquoi est-ce qu'il ne le lui disait pas clairement? Est-ce qu'il allait le trainer ailleurs pour ne pas faire honte aux vestiaires de son club chéri? Est-ce qu'il espérait une petite discussion avant pour mieux se mettre dans le bain? Sérieux, c'était pourri d'être aussi indécis!

Alors une nouvelle fois, Yoite prit son mal en patience et s'assura de la clarté de ses intentions en allant encore plus loin dans sa curiosité. Cette fois, la réponse le fit froncer les sourcils. Déjà fait, alors. Franchement, il ne s'y était pas attendu, Okita serait ... bisexuel? Ça arrangeait ses plans, ça aussi! Il n'aurait pas à faire à un passif complet, totalement choqué par la tournure des événements même si ça pouvait être mignon parfois. Est-ce qu'il devait simplement l'inviter dans les douches ou s'armer encore de patience parce que l'ambiance n'était pas aux goûts de Môsieur?

...
Sérieusement? Il voulait qu'il bouffe un Kit Kat? Pour lui, c'était l'heure d'une grande discussion autour d'un café, ambiance posée tamisée?
Se décollant du vestiaire sur lequel il avait pris appui pour se rapprocher d'Okita tout à l'heure, Yoite refit quelques pas pour diminuer à nouveau la distance entre lui et sa proie. Son doute grandissait à vue d’œil, le beau gosse tournait autour du pot sans savoir vraiment quoi dire, par peur, par appréhension ... Qu'importe, Yoite allait l'aider à prendre sa décision parce que lui, il n'avait pas que ça à faire!
Posant ses mains sur les hanches de celui-ci, vraiment plus grand que lui, sexy, Yoite ignora totalement son offre à casser une petite croûte et fit glisser son visage dans le cou d'Okita, légèrement sous le menton. Plusieurs fois, il embrassa doucement sa peau chaude et encore un peu humide, humant un parfum de gel douche très agréable. C'était triste qu'il se soit rhabillé, il aurait aimé toucher sa peau, promener ses mains sur lui pour réellement lui faire comprendre ce qu'il voulait et le forcer à réagir, bien ou mal.
Sans force, sans pression, Yoite semblait sur le point d'avoir ce qu'il voulait, nettement plus rapidement que ce qu'il avait espéré mais c'était parfait!


"Tu veux ou tu veux pas? Arrête de me faire attendre."

Conscient qu'il pouvait encore tout perdre simplement en voulant précipiter les choses, Yoite fit glisser ses mains des hanches d'Okita à ses fesses, par-dessus le pantalon, rapprochant ainsi leurs deux corps pour un câlin comme il savait si bien le faire quand il entamait les préliminaires. Lové contre son objectif, le petit japonais n'avait plus envie d'en être séparé, appréciant la chaleur humaine du grand champion, respirant son odeur propre et fruitée, s'amusant à embrasser la peau de son cou ou de ses oreilles en attente d'un mouvement, d'une réponse ... de quelque chose.
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Sam 6 Mai - 23:33
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


:
Okita fut un peu – en fait, beaucoup – surpris par sa question et il ne le cacha pas. Ca ne lui avait jamais traversé l'esprit. A part que Yoite aimait particulièrement avoir de l'attention. Mais il n'était pas le seul dans ce cas. Lui-même aimait ça. Ils le faisaient juste différemment l'un de l'autre. Et du moment que Yoite n'avait pas de comportement à risques… Qu'est ce que ça pouvait lui foutre ?

-Tant que tu propages pas le sida, tu fais ce que tu veux… Et puis, c'est mieux d'avoir de l'expérience, non ? Ca permet à l'autre de se sentir rassuré. Bon, ça doit être intimidant aussi, vu qu'on peut se demander si on serait à la hauteur.

Okita réfléchissait tout haut. En fait, s'il devait avoir une expérience homosexuel, évidemment, il préférait avoir une personne avec un petit bagage. Mais si c'était une fille… Ca ne lui plaisait pas vraiment. Juste parce que l'idée de ne pas être à la hauteur pouvait le faire douter. Mais, il n'était pas encore là, et il se savait suffisamment attentif pour savoir quoi faire. Même s'il était loin d'être un dieu, mais il avait toujours fait en sorte que son ex y trouve son compte. Évidemment, il y avait eut des ratés, mais ils avaient évolués ensemble, et c'était sans doute le plus important, non ?
Il jeta un coup d'oeil à Yoite se demandant si le I don't care avait déjà vécu ce genre de choses. Après tout, on lui prêtait de nombreuses liaisons. Mais est-ce qu'il avait déjà vécu une histoire sérieuse ? Celle qui font battre le coeur, et qui donne envie de donner le maximum pour une seule et unique personne. Un simple prénom entendu qui pouvait donner le sourire jusqu'aux oreilles ?
Le combattant devait avouer qu'il était curieux de connaître la réponse. Mais ils n'étaient pas encore suffisamment proches pour qu'ils puissent lui poser la question. Peut-être un jour. Il espérait. Ca ne faisait que quelques minutes qu'Okita connaissait Yoite, mais il l'appréciait déjà, en fait. Il aimait sa franchise et son humour, lui faisant un peu oublier son petit projet de le mener en bateau par simple amusement. Au pire, si son aîné n'avait plus aucun intérêt avec lui, rien ne l'empêchait de venir le harceler à sa manière. Mais il valait mieux arrêter tout de suite cette comédie.

Mais pas tout de suite. Non, vraiment pas tout de suite. Il s'attendait à une petite discussion au début, mais apparemment le I don't care avait d'autres projets en lui sautant dessus. Okita avait été incapable de faire quoique ce soit. En même temps… C'était quoi cette attaque, là ? C'était lâche !Le japonais était incapable de le rejeter. C'était beaucoup trop agréable, lui faisant prendre conscience que ça faisait un petit moment qu'il n'avait pas eu ce genre de tendresse et ça lui manquait terriblement. Il voulait en profiter un peu, regrettant presque de ne pas être gay, pour aller jusqu'au bout. Oui, presque… Il avait beau aimer ça, Okita n'avait aucune envie de passer par tous les stades pour s'accepter. Surtout dans la société japonaise. Il adorait son pays, mais il devait avouer que sur certains points, ils avaient un train de retard par rapport au reste du monde. Alors que le mariage gay était légal dans certains pays, au Japon, rien que le sujet était tabou.

Mais pour le moment il était bien loin de tout ça. Il préférait passer une main sur la nuque de Yoite qu'il caressa tendrement, avant d'être lamentalement achevé avec le câlin. Il ne mit pas longtemps à le serrer fermement contre lui, mais avec douceur tout de même. Il aurait préféré sentir des mains de femmes, lui confirmant qu'il était à 100 % hétéro. Dommage. Vraiment. Il avait bien envie de céder face à son aîné, mais aucun désir ne naissait. Il avait juste envie de profiter de cette tendresse qu'on lui avait arraché brusquement lorsque son ex lui avait annoncé son départ pour Tokyo.

Il se fit de moins en moins sensuel, de moins en moins entreprenant, pour éviter de donner une douche trop froide au dragueur, avant de finalement reculer.

-Je pensais pas que tu me sauterais dessus comme ça…

C'était vrai. Il avait pensé pouvoir le mener en bateau pendant une heure ou deux autour d'un thé avant de finalement lui avouer qu'il l'avait simplement tourné en bourrique. Il n'avait pas songé une seule seconde que Yoite prendrait autant les devants. Mais au moins, ça lui donnait une petite idée de ce qu'il s'était passé avec Naoki. Le jeune homme lui avait sans doute sauté dessus de cette façon, et en digne chaton qu'était Nono, ce dernier n'avait pas pu résister, avant de prendre peur et de s'enfuir. Sans doute.

-Je suis hétéro. Et tu as beau être pas mal, il te manque un peu de poitrine.

Il avait plus qu'à prier pour que Yoite ne le prenne pas trop mal. Mais en fait, il ne lui laissa même pas le temps de répondre quoique ce soit, enchainant directement sur la question qui lui brûlait les lèvres.

-Je peux te demander ce qu'il s'est passé avec Naoki ? Il a été assez… distant, dernièrement.
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Ven 26 Mai - 15:45
Yoite Unden
S • Prof de maternelle
Yoite Unden


:
S • Prof de maternelle
C'était ça! Ils étaient tous les deux sur la même longueur d'ondes, acceptant sans rechigner qu'un peu d'expérience c'était pas plus mal! Pas trop ni trop peu, une sorte de juste milieu pour pouvoir mieux en profiter!
A l'entente du mot "sida", Yoite repensa à ses débuts en la matière, ne prenant pas la peine de penser aux choses importantes, se fichant bien des conséquences parce qu'ils étaient des mecs donc pas de risque de grossesses mais oubliant totalement l'importance de la vie de chacun. C'était en se faisant une frayeur avec des vomissements et des douleurs au ventre qu'il avait réalisé sa bêtise, passant peut-être près d'une catastrophe, juste assez pour se remettre en question et opter pour la bonne décision. Aujourd'hui, il se protégeait presque tout le temps. Il lui arrivait d'oublier dans le feu de l'action mais des tests réguliers et approfondis le rassuraient bien vite. Il n'était qu'un humain après tout!
En attendant, il apprécia la réponse d'Okita, surtout le "tu fais ce que tu veux". Ils ne se connaissaient pas beaucoup, voire pas du tout tous les deux mais déjà, Yoite sentait qu'ils pourraient bien s'entendre. Des potes qui jugent pas, qui acceptent la plupart des erreurs des autres tant que c'était pas trop grave, des gens simples finalement qui se concentraient davantage sur leur propre vie que sur celles des autres.

D'ailleurs, leurs vies prenaient un autre chemin là. Finies les petites taquineries de mise en bouche, les vannes pour tenter de mieux cerner l'autre. Yoite était passé en mode attaque mais légère, une attaque aucunement brutale ou stressante, juste tendre et finalement prévisible. Son envie n'avait jamais été cachée jusque-là alors Okita aurait bien du mal à jouer le mec offusqué par cette soudaine tentative. Au pire, il pouvait reculer et balancer un truc du genre "j'ai pas dit oui que je sache!" mais Yoite saurait lui faire comprendre qu'il n'avait pas non plus dit non!
En attendant toute parole suffisamment claire sur la suite des événements, ils partageaient un câlin dont chacun semblait avoir le secret. Yoite offrait sa tendresse qu'il savait si bien cacher en temps normal alors qu'Okita acceptait la tentative avec une main glissée sur la nuque comme retour. C'était agréable, ses mains étaient douces et Yoite se sentit même frissonner. Ce n'était qu'un début, il ne se passait pas encore grand chose mais cette étreinte, très agréable, fit vraiment imaginer la suite à Yoite. Okita ne fuyait pas son contact, ne se contractait pas face à un corps musclé et masculin et ne riait pas en ajoutant grossièrement "je rigole!". Il était partant, pas vrai?

...
Yoite ne mit pas longtemps à saisir la teneur du message et sincèrement, il le prit plutôt bien. Certes, c'était un échec total et apprendre qu'Okita était hétéro venait de lui briser le cœur, mais il avait été sympathique dans la façon de dire les choses, se refusant à tout rejet brutal pour éviter de se faire un ennemi. Y avait plusieurs façons de se prendre un râteau et celle-ci était de loin sa préférée, pleine de respect alors qu'ils ne se connaissaient ni d'Eve ni d'Adam.


"C'est..."

Même pas eut-il le temps de répondre pour exprimer sa déception mélangée à de la compréhension qu'une nouvelle question lui sauta aux yeux avec un prénom qui le fit froncer les sourcils.
Naoki? Qu'est-ce que son ancien pote encore en mode "je suis pas prêt à te parler" venait faire dans leur conversation? Ils se connaissaient tous les deux? Jamais il ne lui avait parlé d'Okita mais bon, ça faisait plus d'un an qu'ils n'avaient pas vraiment parlé ... Merde, est-ce que c'était une rencontre-vengeance? Non, impossible. C'était lui qui était venu le voir et non l'inverse et si Okita avait voulu se venger pour Naoki, il l'aurait sûrement fait mariner davantage!
D'ailleurs ... s'il lui posait cette question, c'était qu'il ne savait rien, juste une intuition.


"Je savais pas que tu connaissais Naoki, il m'a jamais parlé de toi. T'es ... son pote?"

Non pas qu'il croyait plutôt qu'il était son amant, surtout en ayant appris qu'Okita était hétéro mais il se demandait réellement quel lien ils pouvaient avoir tous les deux. Nao ferait-il parti de ce club aussi? Ou bien ils en avaient un autre en commun? Pourquoi est-ce qu'il lui demandait ce qu'il s'était passé? Est-ce que Naoki lui avait dit "j'ai un souci avec Yoite" pour qu'Okita sache que c'était de sa faute?
Merde, il avait pas du tout envie de lui en parler.


"En fait, ça te regarde pas. Sache juste que les choses vont de mieux en mieux en ce moment même si ce crétin a quitté l'académie."

Ouais, ça avait été une sacrée surprise, très douloureux d'ailleurs. Officiellement il n'avait pas réussi son année mais après avoir été fâchés aussi longtemps, Yoite avait tendance à se dire que peut-être il avait sa part de responsabilité. Il s'en voulait et aurait aimé pouvoir demander à Naoki comment il allait, ce qu'il devenait mais il n'avait plus de nouvelles de lui et se refusait de le contacter puisqu'il "voulait du temps". Yoite l'avait traqué pendant 1 an, désormais c'était à Naoki de revenir vers lui s'il le voulait. Ça le rendait fou de devoir attendre, surtout en entendant d'autres personnes parler de lui comme s'ils l'avaient croisé hier, mais bref. Il voulait du temps, il allait lui en donner.

"Si tu veux savoir, t'as qu'à lui demander. Je serais bien mal placé de le faire à sa place. Et s'il t'en parle, n'hésite pas à revenir me le dire, moi il veut pas me voir."
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Sam 3 Juin - 18:47
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


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Il haussa les sourcils en entendant la question « T'es son pote ? ». Il ne savait pas trop quoi répondre, se demandant dans quel mesure on pouvait être ami avec lui. Ils se connaissaient depuis quelques années, et Okita aimait toujours le taquiner, mais le petit chat restait toujours loin des autres. Il riait, faisait des blagues mais parlait rarement de lui-même. Honnêtement, même si l'ancien I don't care pouvait être très expressif, il restait difficile de le connaître. Alors, il avait réfléchis à la question, pourtant très simple.

-Difficile d'être proche avec Naoki, mais, ça se voit quand il va mal. Il avait fait un peu de kendo, et on était ensemble dans le club cuisine. J'aimais bien le taquiner, et on parlait. Il me laissait souvent une part de gâteau qu'il faisait, mais, il est très discret sur sa vie privée, il change toujours de sujet, donc je sais pas grand-chose.

Bon ok, il savait pas mal de choses : qu'il était gay, perdu, sans défense, bon menteur quand il s'y mettait, amoureux de Yoite, tactile à sa façon et dyslexique. Bien plus que la plupart des gens, mais c'était seulement à force de l'observer. Naoki ne lui avait jamais rien dit, alors autant prétendre de ne rien savoir.

-Il l'a pas vraiment quitté. Naoki n'a jamais été bon élève, et l'académie est réputée pour ses bons résultats, ils n'ont aucune raison de garder une personne qui les fait baisser. Je sais pas pourquoi, mais les riches ont tendances à oublier que le commun des mortels ne peuvent pas entrer en claquant des doigts, et qu'ils doivent avoir des sacrés compétences pour avoir le droit d'avoir la même éducation que les multi-milliardaires.

Oui, Yoite venait d'aborder un sujet sensible. Même s'il appréciait vraiment Naoki, il n'approuvait pas qu'il ait foutu en l'air sa chance d'avoir la meilleure éducation du pays. Ses propres parents avaient trimé, avaient dû faire des sacrifices pour donner la possibilité à trois de leurs enfants d'étudier dans cette académie. Même s'ils avaient une bourse, il y avait un coût pour l'intégration. Il n'y avait que Toshizo qui n'avait pas souffert de cette exclusion beaucoup trop concentré sur ses études pour devenir médecin et rivaliser avec les notes d'Ethan Matthews. Même si ce mec était parti depuis un moment, de ce qu'il entendait de la bouche de son frère, son ombre planait encore dans les études de médecine, puisqu'il était décrit comme un génie.
Alors non, Naoki n'avait pas quitté l'académie, il avait bousillé sa chance, et jeter par la fenêtre l'argent de ses parents. Mais ce n'était pas pourtant qu'il souhaitait du mal au petit bout de chou. Il soupira légèrement devant le comportement de son aîné.

-Je vais te dire un truc… J'ai appris quelques petites choses dans cette académie. La plupart des parents de riches sont rarement satisfaits quand leurs enfants ont 11 de moyenne, ils veulent minimum 14 au lycée, je sais pas si c'est ton cas, mais de ce que j'ai vu, t'es capable de résister. Tu crois que Naoki en est capable ? Ou tu crois qu'il est du genre à s'enfuir et à nier le plus longtemps possible ? Personnellement, je penche pour la 2e solution. Mais ses parents sont avocats, à mon avis, ils ont très mal supporter cet échec. Et qu'il m'a seulement répondu « Je suis occupé, désolé ». Alors oui, je te demande à toi, parce qu'il m'a dit que t'étais son voisin…

Et un égocentrique. C'était les seuls informations qu'il avait réussi à glaner, et franchement, ce n'était pas un secret. Oui, Naoki pouvait être un vrai mystère. Il lança un regard très sérieux au I don't care, se demandant vraiment lequel des deux était le plus mature, entre celui qui se braquait en disant « Non, mais c'est à lui de faire le premier pas ». Bien évidemment, il ne savait pas ce qu'il s'étaient passé entre ces deux têtes de mules, mais Okita était tellement inquiet pour Naoki qui se montrait encore plus vague que d'habitude, que ça l'énervait d'entendre ça.

-Enfin, si tu sais rien, y a pas de raison que je pose plus de questions.

L'ambiance était soudainement devenue froide, ce qui tranchait étrangement avec le câlin qu'ils avaient échangé il y avait quelques secondes. Okita n'avait pas l'intention d'arranger ça, se contentant de dévorer le kit kat que Yoite avait dédaigné.

-Je te dirais si j'ai des nouvelles. Je sais où te trouver de toute façon. Et puis, on n'a pas que Naoki en commun. Y a aussi Sasori-san. A moins que tu me files tes coordonnées.

Oui, c'était bien comme ça qu'Okita arrivait à avoir un répertoire rempli de contacts.
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Sam 1 Juil - 15:58
Yoite Unden
S • Prof de maternelle
Yoite Unden


:
S • Prof de maternelle
Bizarrement, même si l'idée de discuter de Naoki n'avait pas été dans son projet et semblait lui donner envie de rebrousser chemin, cette discussion était loin d'être désagréable. Okita n'était pas immature et prenait le temps de réfléchir avant de parler, il n'était pas non plus avare en mots et ça changeait de certaines de ses fréquentations. A croire qu'ils allaient peut-être même en arriver à s'asseoir, et à discuter pendant des heures comme s'ils se connaissaient depuis des mois ou des années. Était-ce ça qui rendait Nishimura aussi populaire auprès de ses fans? Le fait qu'il était franchement accessible et n'avait rien d'un prince à des années lumière du monde des humains? Yoite ne comptait pas se faire un jugement sur 2 ou 3 minutes mais disons que ça démarrait pas mal.
Mieux que ça, même. Un accord muet naquit entre eux quand Okita s'exprima. Difficile d'être proche avec Naoki. Sincèrement, tout était dit et ce fossé de plusieurs années entre Nao et Yoi semblait soudainement plus logique. A croire que son voisin - il savait pas encore qu'il n'était plus là - avait fui tout le monde et mettait un point d'honneur à éviter tout rapprochement avec quiconque. Quel était le but d'une telle vie? Qu'est-ce qui avait changé chez lui pour qu'il devienne aussi farouche envers le genre humain? Est-ce qu'il avait été blessé ou trahi? Car si Yoite pouvait encore trouver des raisons qui l'avait poussé à le fuir il y a des années de ça, ça n'expliquait pas pourquoi il était aussi solitairement mystérieux aujourd'hui.


"J'ai aussi mes torts sur nos liens, j'ai vraiment pas cherché à savoir quoi que ce soit sur sa vie privé même si je savais qu'il ne m'aurait rien dit. On se parlait pas finalement."

Et c'était un triste constat.
Si Yoite avait fini par savoir que Naoki fréquentait le club de cuisine, c'était grâce à Sa-chan mais jamais il n'avait eut de part de gâteau lui. Certes, ils étaient fâchés mais avant ça, ils avaient semblé renouer le contact pourtant ... Comment avait fait Okita pour en arriver là? Est-ce que finalement ce passé entre eux, ces moments d'enfance, posait problème aujourd'hui? Franchement, c'était chiant de réfléchir à ça alors qu'il essayait de tourner la page pour pouvoir avancer.
Heureusement pour lui, Okita était plein de ressources et n'hésitait pas à exprimer son avis tout en sachant que ça pouvait ne pas plaire. A partir de là, ils ne pouvaient que passer de bons moments tous les deux, que ce soit négatif ou positif. Les coups de gueule pouvaient aussi être distrayants!


"Je t'ai dit que je lui parlais pas alors je suis pas au courant de tout ça. J'ai juste vu qu'il était plus là. Et franchement, excuse-moi d'être riche, j'allais quand même pas cracher sur l'héritage de mes géniteurs. Après, ça fait pas tout et je dois quand même bosser si je veux rester ici. Et personne n'a jamais dit qu'une autre école n'aurait pas fait l'affaire, j'ai pas choisi Chisê moi même si j'en suis satisfait. Tu sais aussi bien que moi qu'il y a de gros inconvénients à naître dans mon milieu."

Inconvénients qui ne concernaient pas Yoite car il avait été clair dès le début et c'était même pour ça qu'il ne parlait plus à sa mère aujourd'hui et que la relation avec son paternel avait été tendue pendant de longues années. Au final, il ne regrettait rien mais il lui arrivait parfois d'envier les familles simples, les familles modestes où la vie des descendants se résumait à "tu veux faire quoi plus tard?" et non pas à "tu reprendras l'entreprise, fils.". Le choix était un luxe chez les riches.
Mais ok, Naoki avait été gentiment dirigé vers la sortie alors. Merde, ça n'avait sûrement pas aidé à lui remonter le moral ça. Qu'est-ce qu'il comptait faire? Bosser? Dans quoi? Est-ce qu'il devait faire des recherches, se renseigner pour savoir si son pote ne finissait pas sa vie sous un pont? Compliqué. Et Okita qui insistait comme si le sort du pauvre Nao lui importait. Franchement s'il ne savait pas grand chose de lui au point de demander à Yoite qui l'avait pas vu pendant des années, c'était qu'ils ne se connaissaient pas si bien que ça! Alors quoi? Est-ce qu'il cachait quelque chose ce beau gosse inébranlable? Y avait tellement peu de points communs entre eux que rien que de les imaginer discuter ensemble donnait des frissons au petit japonais.


"Je SUIS son voisin mais c'est bien tout ce dont je suis sûr. Ton raisonnement est pas faux et sûrement qu'il a fui avec aucune grâce sans même se battre mais dis-toi que c'est la seule chose que je sais sur lui depuis des mois. La dernière fois que je l'ai vu, c'était avant la rentrée scolaire et on s'est mal parlés. Encore. Cette relation me rend dingue, alors je prends mes distances même si franchement, ça me fait chier d'entendre les autres parler de Naoki comme s'ils savaient qui il est."

Comment expliquer ce sentiment qui grandissait en Yoite au fur et à mesure qu'il parlait? Du bien? Du mal? Ça ressemblait étrangement à un soulagement de pouvoir enfin exprimer ce qu'il ressentait à quelqu'un qui ne répondrait pas "on parle de qui déjà?". Si Okita connaissait vraiment Naoki, alors il n'allait pas réagir comme les autres, il allait peut-être même le défendre. Qu'importe! Yoi ne cherchait pas à se justifier et encore moins à lui raconter ce qu'il s'était passé. Juste les grandes lignes "on est fâchés, on se parle plus", comme ça les futures questions resteraient silencieuses. Yoite ne pouvait plus rien apporter de nouveau sur Naoki et même s'il espérait qu'un jour celui-ci revienne vers lui, il n'y mettait pas sa main au feu. Son cher voisin n'était pas réputé pour déborder de courage et vu la rage dont il avait fait preuve à son égard la dernière fois, y avait fort à parier qu'ils ne se parleraient plus jamais.

"Tu m'as quand même pas l'air de quelqu'un de mémorable, même Kyôsuke m'a pas parlé de toi."

Et cette phrase-là, elle était dite avec toute la gentillesse du monde.
C'est faux.
Okita lui avait légèrement tapé sur le système avec cette attitude fraîche et forte qui semblait indestructible. Yoite avait pensé s'incruster dans le monde d'Okita et voilà qu'il découvrait que celui-ci devait sûrement le connaître depuis longtemps, à travers d'autres potes mais ... rien. Jamais le prénom d'Okita n'avait franchi les lèvres de ses amis en sa présence. Alors quoi? Est-ce que Nishimura s'amusait à le critiquer dans son dos et pour éviter tout conflit, son prénom avait été banni de toutes conversations? Comment est-ce qu'il savait qu'ils se connaissait lui et Sa-chan? Bordel, ça l'agaçait.


"Y a 5 minutes, je t'aurais donné tout ce que tu veux. Maintenant, si tu as besoin de me contacter, t'auras demandé à tes amis Naoki et Sasori-san puisque vous semblez tant aimer parler de moi. J'apprécie pas ton attitude à me poser direct une question sur Naoki comme si on avait gardé les vaches ensemble. T'es qu'un fouineur."

En soit, il n'avait rien contre Okita lui-même. Le personnage ne se cachait pas dans sa façon de faire les choses, il voulait savoir il demandait. Rien de plus compliqué. Mais y avait quelque chose dans cette curiosité qui rendait le tout plutôt flippant, comme s'il cherchait uniquement les mauvaises choses auxquelles se rattacher. Un peu comme débusquer les secrets qu'on veut à tout prix cacher pour pouvoir mieux s'en servir par la suite. Et si son but était de faire de même avec lui, alors le mieux était de fuir tout de suite. Yoite n'avait pas spécialement de gros secrets inavouables -quoique- mais il préférait quand même prendre le large et éviter ce Nishimura qui paraissait débarquer là comme une tempête.
Heureusement qu'il avait réussi à le câliner juste avant car maintenant, il n'en n'avait vraiment plus envie et vu la tournure des choses, ça ne risquait pas d'arriver à nouveau.
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Dim 2 Juil - 14:51
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


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Okita fronça les sourcils en entendant Yoite. Est-ce qu’il savait qu’Okita était boursier ou non ? Parce qu’il venait quand même de lui délivrer un message contradictoire, avec son « tu sais aussi bien que moi qu’il y a de gros inconvénient à naître dans mon milieu ». Franchement, il le prit très mal. Parce que non, il ne connaissait pas les « gros inconvénients » à naître dans « SON monde ». Unden venait de lui balancer en pleine face qu’il n’avait rien à voir avec les riches. Certes, il en était parfaitement conscient, mais le sportif avait l’impression qu’il venait de lui dire « peu importe les efforts que tu fais, ça ne sera jamais ton monde ». Il était dans cette académie depuis plusieurs années, il avait passé beaucoup de temps à s’habituer au us et coutumes des riches, il passait du temps à les observer, il avait entendu leurs problèmes qui allaient à « mes parents veulent pas m’acheter le dernier iphone » à « mes parents veulent que je reprenne l’affaire familiales » à des années lumières des siens, qui se résumait à « faut faire des économies d’une façon ou d’une autres, sinon on pourra pas rembourser le crédit ce mois-ci ». Effectivement, ils avaient de gros problèmes les riches.

Rien que d’y penser, le comportement d’Okita se fit beaucoup plus froid, distant, dur, alors qu’un sourire sournois fit son apparition. Il comprenait pourquoi Ethan Matthews l’avait frappé. Il l’avait sans doute cherché d’une façon ou d’une autre, et franchement, en cet instant il méritait qu’on lui remette une nouvelle fois les idées en place.

-Oh oui des énormes inconvénients. Je vous plains tellement, ça doit être tellement dur d’être riche. Et les traitements de faveurs… vraiment insupportable. Alors que les boursiers doivent être exceptionnelles dans un domaine, et ne faire aucune vague. Franchement, je sais pas comment vous faites vous les riches. Vous vous battez, et vous en ressortez qu’avec une punition alors que les pauvres, ils sont justes expulsés.

Okita savait manier l’ironie, même s’il l’utilisait rarement. Mais le jeune homme restait tout de même buté sur le « gros inconvénients » des riches. Le jeu de survie pour Yoite Unden, ça serait simplement de lui donner un petit salaire et le laisser se débrouiller pendant un mois.
Il avait perdu son sourire sournois pour laisser place à un sérieux à toutes épreuves, bien loin de sa réputation de mec souriant et accessible. Il y avait écrit en gros sur son front « Va te faire foutre avec ton monde de riche ».

-Si ça te fait autant chier t’as qu’à bouger ton cul pour savoir ce qu’il devient, au lieu de le bouger pour coucher avec hétéro dont tu connais rien.

Il avait bien compris que Yoite lui faisait une petite crise de jalousie, parce qu’il en savait plus que lui sur le petit japonais. Okita était pratiquement certains qu’il avait juste à dire qu’il avait tellement harcelé Naoki qu’il avait été obligé de lui répondre. Il avait juste à lui dire qu’il n’avait fait que des déductions du peu qu’il savait pour que le I don’t care se calme. Mais franchement, le sportif n’avait aucune envie de faire cet effort. Après tout, Yoite lui avait craché à la gueule avec SON monde.

La suite rendit le sourire à Okita. Certes, il restait froid et fourbe. Mais franchement, son aîné lui tendait de sacré perche.

-C’est censé me faire mal ? Tes faiblesses ne sont pas les miennes, Unden-san. Je suis sûr qu’une de tes plus grandes peur c’est d’être oublié, n’est-ce pas ?

Il n’avait pas haussé le ton, au contraire, sa voix s’était faite plus doucereuse, plus tendre, mais il y avait quelque chose de tranchant qui disait qu’il savait très bien se défendre, et qu’il pouvait être une véritable plaie, si Yoite voulait faire de lui un ennemi.

-Ravie de savoir que ta jalousie prend le pas sur ton inquiétude pour ton voisin. Je te l’ai proposé simplement pour te tenir au courant si j’avais des nouvelles, hein. Pas pour te connaître, t’inquiète pas. Si tu veux pas me le donner, je vais pas aller le chercher. C’est ton problème pas le mien.

Parce qu’il était un type sympa. Mais c’était fou comment cette histoire venait de prendre des proportions énormes pour pas grand-chose finalement. Cependant, il n’allait pas courir après Yoite, parce que déjà, il avait juste besoin de son visage et de son corps pour vendre des vêtements. Il n’avait pas besoin de sa personnalité, excécrable soit dit en passant.
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Sam 22 Juil - 18:40
Yoite Unden
S • Prof de maternelle
Yoite Unden


:
S • Prof de maternelle
Il y avait comme ... un froid. Genre, un grand froid d'un coup. Est-ce qu'ils étaient réellement en train de se prendre la gueule tous les deux? Yoite était venu au dojô tout guilleret avec l'idée de manger du Nishimura pour ce soir et voilà qu'il s'entendait lui sortir des critiques alors qu'ils ne connaissaient même pas tous les deux. A la base, il ne se rappelait plus lequel des deux avait commencé mais le ton était monté plutôt rapidement et même si Yoite appréciait de découvrir qu'Okita avait du caractère et une forte personnalité, il n'aimait pas la tournure des choses. Pas du tout.
D'ailleurs, il resta interdit un petit instant. Okita n'était pas riche? Franchement, il aurait mis sa main à couper que si! Il avait fait une petite enquête sur ledit sportif et même s'il n'avait pas appris grand chose, jamais le mot "boursier" n'avait quitté les lèvres des autres. Et puis même, il n'en n'avait pas l'attitude si toutefois il y avait une attitude de boursier. Bref, léger malentendu pour le coup et la répartie fut cinglante comme s'il venait de se prendre un coup de bâton.


"Ça va, ça va. J'avais aucune idée que t'étais boursier alors excuse-moi."

Ouais, Yoite venait de s'excuser.
Habituellement, il ne l'aurait pas fait, il aurait haussé les épaules de ce malheureux malentendu, aurait continué à jouer la carte de la dispute et aurait fini par quitter le dojô en se disant qu'Okita ne valait finalement pas le détour. Mais c'était pas vrai. Cette première impression était la bonne, il en était certain! Il voulait apprendre à le connaître, il voulait qu'ils soient potes tous les deux et ça le dérangeait beaucoup qu'ils se gueulent dessus au bout de si peu de temps même si c'était plutôt intéressant.
Cela dit, il tiqua un peu au mot "punition" suite à la bagarre. Alors quoi, Okita avait entendu parler de cette histoire et s'était déjà fait une image de Yoite, Ethan et Kim? Si c'était le cas, il était un peu mal barré car effectivement ils n'avaient eu qu'une punition et même si elle avait été chiante, ça n'avait pas été réellement dur à accomplir. Sur le coup, il failli ajouter qu'il ne s'était jamais battu avant ça et qu'un renvoi aurait été carrément dégueulasse mais il avait comme l'impression qu'il allait creuser encore davantage sa tombe, aussi il resta silencieux. Oublier le passé, ça valait mieux.

La suite, qui aurait dû l'énerver profondément et lui faire dire d'immondes vacheries, finit par le faire sourire puis rire. Ça devenait ridicule tout ça et même si ce qui avait été dit était clairement le fond de leurs pensées, Yoite ne voulait pas jouer ce petit jeu où il allait finir par se dévoiler, par avouer des choses qu'il voulait garder pour lui. Okita était doué même s'il n'était peut-être le seul responsable de cette situation.


"Ça suffit, je suis pas venu pour me disputer avec toi. Disons que le sujet "Naoki" est encore un peu sensible pour le moment."

Avec ça, Yoite considérait que tout était dit. Il était attaché à Naoki, il avait été blessé par la tournure des choses et refusait tout simplement qu'on vienne lui faire la leçon là-dessus ou lui parler de ce petit maladroit que tout le monde adorait. Lui aussi, il l'adorait même encore aujourd'hui malgré cette petite rancœur au creux de son ventre. Il l'adorait, il lui manquait et oui, il était jaloux que d'autres puissent lui parler et pas lui. Mais ça ne l'avançait à rien comme constat alors il préférait ne pas en parler.

S'adossant contre un pan du mur en soupirant, Yoite fut intérieurement fier de voir à quel point il avait géré sa colère. Était-ce l'ambiance du dojô qui l'avait aidé? Ou simplement le fait qu'il grandissait enfin? Il était loin d'être parfait et savait qu'il avait quelques tendances à être impulsif ... ou imprévisible mais là, il s'en sortait bien.


"Pour tout à l'heure, j'étais sérieux. Oublie le "pas mémorable" que j'aurais pas du prononcer mais je comprends pas pourquoi on m'a jamais parlé de toi. D'ailleurs, t'as l'air de me connaître mieux que je ne te connais ... et ça me gène, j'avoue."

Après tout, Yoite aussi était curieux à la base et même s'il aimait qu'on sache qui il est dans cette académie, il n'avait pas spécialement envie que toute sa vie privée soit étalée et connue de tous. C'était un peu comme s'il n'avait même plus à se présenter, que les gens n'avaient qu'à tendre l'oreille pour tout savoir de lui. Y avait fort à parier que ce qui se racontait en plus n'était pas des plus positif ... Cette bagarre, ses conquêtes (même s'il se serait vendu tout seul après être venu voir Okita juste pour le bouffer), son souci avec Naoki ... Ils n'avaient abordé que les mauvais sujets au fond!
Okita devait apprendre à le connaître par lui-même, à se faire sa propre opinion et pour ça, il devait le lui dire clairement.


"J'aimerais qu'on soit potes tous les deux, que tu apprennes à me connaître sans te fier à ce que tu as pu entendre même si certains trucs sont sûrement vrais. On sait pas, tu pourrais apprendre quelques petits trucs, tout en sachant que ça se fera pas en 2 secondes hein!"
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Dim 13 Aoû - 14:44
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


:
Là Okita devait avouer qu’il ne comprenait plus rien à la situation. Yoite lui cherchait des noises et deux secondes après il devenait aussi doux qu’un agneau. Il se passait quoi dans sa petite tête ? Et surtout, depuis quand Yoite Unden voulait des amis ? Après tout, il avait tout. La richesse, la popularité, des amis. Alors pourquoi voulait-il un nouvel ami tel que lui ? Il n’était pas populaire, il respirait kendo, mangeait kendo, dormait en rêvant du kendo. Rien à voir avec ses centres d’intérêt à lui. Surtout que deux secondes avant, il voulait coucher avec. Dans la tête d’Okita ce n’était pas compatible. Alors quoi ? Il voulait être ami avec lui pour continuer à admirer son torse ? Franchement, il en doutait. Okita savait que le kendo lui avait donné un corps de rêve. Surtout que son corps ne s’était pas encore entièrement développé. Il n’était plus en plein croissance et il ne prendrait pas 20 cm en un an. Mais, il allait encore grandir un peu, et il prendrait en masse musculaire. Mais Yoite pouvait avoir tous les torses qu’il voulait, non ? Alors, il n’y avait aucune raison pour qu’il fasse une fixette sur lui.
Mais peut-être que les nombreuses rumeurs l’induisaient en erreur. Franchement, il n’en savait rien. Le caractère imprévisible dont il avait entendu parler était bien là. Okita haussa les épaules. Tant pis, il allait se laisser porter par le court des événements. Heureusement qu’il n’était pas un maniaque du contrôle, et qu’il pouvait laisser volontiers les autres mener la danse. Le côté des personnes qui s’adaptaient.
Cependant, il apprécia moyennement que Yoite le croit capable de croire toutes les rumeurs. Mais bon, Okita pouvait comprendre. Il n’avait pas été tendre, et avait sans doute donné l’impression de le juger. Ce qui était faux. Il ne jugeait pas le rebelle. Enfin, pas en tant que personne. Okita s’en fichait de ce qu’il faisait de ses fesses, et aussi de ses conneries. Tant que Yoite ne s’en plaignait pas.

-Écoute… J’ai jamais prétendu que je te connaissais. Et je ne me fie pas aux rumeurs. Bien que certaines doivent être vraies.

Et honnêtement que Yoite devienne son ami ne faisait pas parti de ses priorités. En fait, ça pouvait même le déranger. Pas qu’il n’aimait pas la personnalité du I don’t care, mais en fréquentant des populaires, on finissait par le devenir, et Okita préférait rester dans son coin et s’entraîner sans être interrompu par des filles surexcitées.
Il regarda le jeune homme d’un air inquiet. Il semblait au bout du rouleau en étant adossé au mur comme ça. Okita ne savait pas si c’était le cas, mais il avait un peu de peine. Il lui avait peut-être fait mal dans ses paroles.
Il mit son sac sur son épaule et lui un signe de tête à son aîné de le suivre. Il l’entraîna à l’arrière du dojo où on pouvait contempler un jardin japonais qui respirait la tranquillité. Ce lieu n’était pas très fréquenté puisque la plupart du temps les élèves étaient pressés de rentrer chez eux.
Mais lui, il aimait bien passer un peu de temps ici, histoire de se vider la tête après l’effort intense. Il posa son sac au sol, avant de croiser les bras, tout en se tenant contre l’embrasure de la porte coulissante.

-J’ai deux frères et une sœur. Mon grand-frère est en médecine ici, ma grande-sœur dans le stylisme. Et mon petit frère est dans un autre collège de la ville. On a emménagé ici quand Toshi a eu une bourse à Chise. Il avait parlé des entraînements de kendo qui lui avait fait vomir ses tripes. Ca m’a donné envie de m’inscrire dans cette école. Je me suis complètement foiré à l’entretien. Mais j’ai été accepté grâce à mes compétitions de kendo. L’intégration a été… compliquée. Avant c’était parce que je n’avais pas les traits d’un Japonais, surtout avec mes yeux. Mais ici, mon physique ait passé inaperçu. C’était carrément mes manières, mes vêtements qui n’avaient aucune marque, et je n’avais pas les accessoires dernier cri. Mais j’ai tout de même continué malgré les regards de mépris ou de l’ignorance totale. Parce que… Kendo, je voulais être le meilleur, peu importait les sacrifices. Même si j’aurais sans doute pas tenu sans ma sœur. Maintenant, je suis champion de kendo, je suis surveillé par Fatalys-sensei pour éviter d’avoir la moindre blessure, il me dit quand lever le pied, dès que j’ai une petite douleur qui semble dérisoire, je lui dis, comme ça j’ai pas besoin de réfléchir, et je suis suivi par un nutritionniste parce que je veux que mon corps ait tous les aliments nécessaires et que je sois en forme les jours J. Les gens ont complètement oublié que j’étais boursier, et ma sœur me fait des fringues sur-mesure, même si elle arrête pas de râler parce que je grandis et que je prends du poids.

Il marqua une pose de quelques secondes tout en regardant le jardin, avant de reporter le regard sur Yoite.

-Ca te donne l’impression d’être plus à égalité entre nous ?

Si ça pouvait le rassurer… Même si ce n’était pas un secret. C’était juste que personne ne lui posait la moindre question sur sa vie. Il était tellement enjoué et sociable que personne ne devait se douter qu’il avait eu des moments un peu plus dur.

-Mais y a pas de raison que Sasori-san te parle de moi. Surtout qu’il est pas au courant de tout ça. Donc si ça peut te rassurer…
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Dim 20 Aoû - 23:12
Yoite Unden
S • Prof de maternelle
Yoite Unden


:
S • Prof de maternelle
C'était pas comme si tout espoir avait disparu, au fond. Yoite n'espérait plus coucher avec Okita parce qu'il n'était pas dans ses habitudes de forcer qui que ce soit à le faire avec lui mais il avait quand même apprécié cette légère tendresse qu'ils avaient physiquement échangé et s'il était hors de question qu'il redevienne câlin avec lui, Yoite espérait pouvoir profiter du caractère parfois tendre d'Okita là où d'autres se contenteraient de l'envoyer promener. Il ne recherchait pas un confident, il l'avait déjà en la personne d'Ethan mais ça restait quand même une bonne idée, selon lui, d'avoir Okita dans son camp, de pouvoir venir lui parler sans avoir à être quelqu'un d'autre pour ne pas ternir son image. Quelqu'un dans l'académie.

"Je connais aucune rumeur qui démarre pas d'une part de vérité ... J'ai un passé ici et j'essaye pas de le cacher mais je suis pas non plus un paillasson. Enfin bref!"

C'était pas la première fois que Yoite avait ce genre de discussion avec quelqu'un, mais ça voulait pas pour autant dire qu'il s'y était habitué. S'il avait réussi à gérer cette légère humiliation de voir certains mecs venir vers lui dans l'espoir qu'ils couchent ensemble parce qu'il disait jamais "non", il avait encore du mal à repenser à cette fois où il avait été convoqué à titre personnel par l'un de ses professeurs qui semblait avoir entendu des choses plutôt choquantes à son sujet. Ce jour-là, Yoite avait eut honte de son comportement, s'était senti finalement violé rien qu'à l'idée que tout le monde pense ça de lui mais grâce aux mots réconfortants de son prof, aux conseils avisés de ses amis à être désormais plus discret sur ses passes-temps, et à l'amour que lui portait sa sœur quand il rentrait chez lui pas trop en forme, il n'y avait pas accordé tant d'importance. Mais il n'avait pas oublié.
Du coup, il sentit son cœur fondre rien qu'à l'idée qu'Okita ne se fie pas aux rumeurs. Un chic type!

Accusant moralement le coup d'une petite remise en question, Yoite se fit tout docile soudainement et suivi Nishimura à l'arrière du dojô. Cet espace lui plu aussitôt avant qu'il n'aille s'asseoir là où il trouva de la place sans rien écraser ou piétiner. Le regard tourné vers son partenaire de l'instant, Yoite le détailla sans rien dire en se demandant bien pourquoi est-ce qu'il l'avait amené ici. Est-ce qu'il comptait sur des confidences parce qu'ils étaient désormais "amis"? Valait mieux espérer que non, le petit japonais n'avait pas pour habitude de se livrer très facilement et encore moins aussi rapidement! Alors ... quoi? Davantage de discrétion pour finalement lui révéler qu'il lui arrivait d'être bi à ses heures perdues et qu'ils pouvaient faire les fous? La probabilité était si proche de zéro qu'il chassa vite cette pensée de sa tête et cligna simplement des yeux quand Okita se mit à parler.
Cette position le rendait si mature, c'était hyper chiant.


"J'avais saisi que tu aimais le Kendo mais j'aurais pas pensé à ce point-là. T'es un vrai mordu! Et ta sœur, je l'aime déjà! C'est important que tu puisses compter sur ta famille à n'importe quel moment de ta vie. Après, j'ai encore un peu de mal à saisir pourquoi est-ce que tu te sens obligé d'avoir des fringues sur mesure pour être à l'aise ici. Je veux dire, t'es pas le seul boursier et je m'en foutrais de savoir que tu portes pas un jean de marque. Peut-être que je le ressens pas de la même façon parce que je l'ai jamais vécu mais j'ai des amis boursiers et ils se prennent pas autant la tête ..."

Mais ça, c'était sûrement parce qu'ils devaient tous avoir du sang d'I don't care dans les veines. Il fallait avoir une sacrée force intérieure pour surmonter le regard des autres ou, à défaut de le surmonter, réussir à l'ignorer. Yoite, bien que non boursier, avait eut sa différence lui aussi et l'avait très mal apprécié au début alors même si le sujet restait différent, il réalisait qu'il pouvait finalement complètement comprendre Okita et ses anciens soucis d'intégration. Ils vivaient tellement dans une société basée sur l'image que c'en était ridicule mais ils étaient trop faibles et impuissants pour pouvoir y changer quoique ce soit.
Titillant les pétales d'une fleur trop proche de lui pour échapper à ses 10 doigts tactiles, Yoite ajouta en souriant :


"On sera à égalité si ta sœur accepte de me faire un T-shirt sur mesure! Et si elle le fait gratuitement pour toi, sache que moi je suis prêt à payer. J'aime être unique."

Et ça, personne ne pouvait en douter vu son physique.

En attendant, cette soudaine confession volontaire d'Okita donnait un nouveau sens à leur relation et Yoite savait pas trop comment gérer ça. Est-ce que le grand japonais tentait de lui dire qu'il acceptait qu'ils deviennent potes tous les deux? Qu'il oubliait cette vaine tentative de drague et qu'ils repartaient à zéro? Yoi savait ce qu'il pouvait y gagner lui, ce beau gosse paraissait être quelqu'un d'éduqué avec de bonnes valeurs qui pouvait ne faire de lui que quelqu'un de meilleur mais ... l'inverse? Pourquoi est-ce qu'Okita accepterait de traîner avec lui?
Et ajouter en plus qu'il était peut-être une des rares personnes à savoir ce genre de choses sur lui ne fit qu'accentuer son doute. Se redressant, quittant ainsi sa position assise et cessant de triturer cette petite fleur innocente, Yoite s'approcha du Kendoïste juste pour qu'il se rende compte du sérieux de sa question. Le but n'était pas de l'impressionner, il y avait une trop grande différence de taille pour que ça ait l'effet recherché!


"J'ai envie d'y croire à ce lien que j'entrevois entre nous deux mais ... t'y gagnes quoi, toi? Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis aussi rapidement? Tu sembles même plus avoir peur que je retente mes avances. T'es pas le genre à faire confiance en 2 secondes quand même?"

Et si ça s'avérait être le cas en fin de compte, alors Yoite prendrait le tout comme ça venait. Lui ne faisait pas confiance rapidement mais il avait une certaine admiration envers ceux qui ne voyaient pas le mal partout et qui acceptaient l'idée que les gens puissent changer en bien. En plus, bien qu'ayant une vilaine réputation, Yoite ne devait pas avoir celle d'un mec violent ou menteur alors ce qui était dit aujourd'hui devait certainement s'approcher de la vérité. Ils commençaient à se dévoiler et si sa suspicion n'était qu'un manque de confiance passager ... alors tant mieux!
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Sam 2 Sep - 20:55
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


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Il haussa un sourcil à la question de Yoite. Pourquoi est-ce qu’il se sentait obligé de porter des marques sur-mesure ? Il se mit à rire. Apparemment, il s’était mal exprimé.

-Je suis le cobaye de ma sœur. J’ai pas mon mot à dire pour les fringues. Mais ça aide pour se fondre dans le décor. Je n’aime pas attirer l’attention.

Personne n’aimait être un animal étrange. Et Okita encore plus. Il aimait discuter avec les gens, mais il y avait un temps pour le kendo et le reste. C’était aussi simple que ça. Le kendo était toujours passé avant. Alors il n’avait aucune envie que des petits yeux viennent épier le petit boursier – plus si petit que ça – pour voir à quoi il ressemblait. Même s’il ne le cachait pas, il ne l’étalait pas non plus. Et puis, s’il était honnête avec lui-même, il voulait être comme tout le monde. Même si les élèves de cette école étaient très loin du monde réel et des gens « comme tout le monde », la norme ici, était d’avoir des chemises Hugo Boss, et des pantalons Armani. Et c’était fou ce que les riches avaient du nez pour deviner la marque sans voir le logo. Bien heureusement, ça ne lui prenait pas la tête à ce point. C’était juste… Plus confortable.

Et puis, une petite lueur naquit dans ses yeux en entendant que Yoite était prêt à débourser pour avoir son t-shirt. Il n’y avait pas de soucis. Plus il y avait d’argent, mieux c’était pour leur famille. Et Mitsu arrêterait peut-être de râler de pas avoir assez de tissus ou de maquillage pour faire ce qu’elle voulait. Ses parents pouvaient l’aider mais jusqu’à un certain point. Et ce n’était jamais assez. Bien sûr, Mitsu comprenait, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de râler par frustration. Elle avait tellement d’imagination, et Okita pouvait comprendre que d’être réfréné pour ce genre de choses devaient être… dur à supporter. Lui-même aurait sans doute pété un câble s’il avait besoin de beaucoup d’argent pour pratiquer du kendo.

-Ca peut s’arranger. Elle a besoin d’argent pour du tissu, et mes parents ont des moyens limités, alors si elle peut se faire de l’argent de poche en faisant ce qu’elle aime… Je lui en parlerais. Et puis, tu lui feras de la pub. Peut-être que ça fera effet boule de neige.

Un peu comme avec sa marque. Il s’était pas attendu à ce que ça marche aussi bien. Beaucoup trop bien. S’il essayait de répondre à toute la clientèle, ça lui prendrait trop de temps. Peut-être qu’il pourrait augmenter les prix ? Okita ne pouvait pas faire plus. Et la rareté faisait le prix. Il fit une petite moue en se disant qu’il y réfléchirait plus tard. Et peut-être que sa sœur voudrait le reprendre son site. Mitsu et lui se disputaient souvent, il y avait souvent du chantage, mais ils restaient extrêmement proches. Même s’il était le petit frère, il voulait la protéger. Et puis, ils étaient tous les deux tordus, aucune doute qu’elle dirait « C’toi qui a eu cette putain de bonne idée ? », et voudrait l’aider dans son entreprise. Il afficha un petit sourire. Elle avait beau être chiante, envahissante, et fourbe, il l’adorait.

Il sortit de ses pensées avec la question de Yoite. C’était bien la première fois que quelqu’un lui demandait ce qu’il gagnait dans une amitié. A ce qui lui semblait, personne ne réfléchissait comme ça. Il se mit à rire en voyant que Yoite lui prêtait beaucoup trop d’arrière-pensées.

-Tu peux continuer à faire tes avances, ça sera toujours non. J’ai pas besoin de savoir si tu vas continuer ou pas. L’un dans l’autre ça me gêne pas.

Ce qui était vrai. Même s’il ne disait pas non aux avances. Après tout, c’était agréable de sentir des lèvres se poser sur son cou, ou même se sentir désiré. Juste qu’Okita n’aurait aucune réaction qui plairait vraiment à Yoite. Le I don’t care finirait frustré et vexé. C’était tout.

-Quant aux restes… A mon avis, si on devient amis, je perds plus que je ne gagne. Tu es populaire, ça va forcément déteindre sur moi, et ça va me faire chier. Mais l’amitié c’est pas une histoire de balance, je crois… Et non, je ne te fais pas confiance. Ce que je t’ai dit, ce n’était un secret pour personne. Je suis pas stupide.

Il lui fit un sourire amusé et un regard malicieux.

-Peut-être plus tard.

Même s’il n’avait aucun secret, à part sur sa marque. Mais il était à des années lumières de lui dire. Même sa famille n’était pas au courant. Son père se sentirait déshonnoré, Toshi déçu, Mitsu furieuse de pas avoir participé, et Hajime l’adulerait moins. Que des mauvais côté si cette histoire se savait. Et puis Yoite aussi le détesterait sans doute. Un ami qui se fait de l’argent sur le dos d’un autre ami… Ce n’était pas très bien vu.
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Sam 28 Oct - 14:00
Yoite Unden
S • Prof de maternelle
Yoite Unden


:
S • Prof de maternelle
Se fondre dans le décor, hein. Ça, c'était bien quelque chose que Yoite avait toujours fui avec une grande motivation. Après, il comprenait qu'ici il était souvent plus facile d'être comme les autres que d'être différents car les années scolaires pouvaient s'en retrouver malheureuses mais Okita avait du caractère, il avait un bon physique et une future popularité assurée rien qu'avec son don pour le kendo alors selon le petit japonais, cette nécessité de porter des vêtements particuliers était superflue. Après, ce n'était que son avis et en bon rebelle qui s'assume, il avait forcément les idées divergentes par rapport au reste de l'académie.

"Désolé de te dire ça mais si j'ai entendu parler de toi, c'est pas grâce aux fringues que tu portes. Que tu le veuilles ou non, tu attires l'attention. T'es sexy et t'es doué ... Tu passeras jamais incognito ici."

D'ailleurs il fallait se l'avouer, jamais Yoite n'avait repéré quelqu'un parce qu'il était "super trop bien habillé". Lui, il jugeait d'abord sur le physique et ensuite le caractère. Les beaux gosses étaient souvent cons, valait mieux s'y préparer. Après, il aimait les gens bien habillés, propres sur eux et qui arrivaient à avoir la classe rien qu'avec un jean mais c'était pas un critère d'attirance.

Quand Okita répondit positivement à sa demande d'être un potentiel cobaye à son tour, Yoite fut ravi. Des vêtements uniques il adorait ça, c'était presque comme s'il allait avoir sa couturière particulière et accessoirement, c'était aussi un moyen détourné de rester proche du kendoïste. Non pas qu'il n'était pas capable de vivre sans lui désormais mais plutôt qu'ils ne s'étaient pas encore découverts de points communs ou une amitié sans nom alors tout était bon à prendre! Restait plus qu'à espérer que sa sœur accepte!
Il eut envie de lui donner son numéro de téléphone puisque l'occasion était si belle mais il y avait tellement d'autres moyens pour qu'Okita le retrouve ici. De ce qu'il avait cru comprendre, il savait qui il était avant même qu'il n'ouvre la bouche alors il savait sûrement qu'il était le capitaine du club de natation et à partir de là, il était très simple de le retrouver. Est-ce qu'il pouvait se dire qu'un jour, ce beau ténébreux allait franchir les portes de son club pour venir le voir, rien que lui? Ahah, ce serait excellent.


"Je me vois mal continuer si tu jures que tu vas jamais changer d'avis. J'ai d'autres lièvres à courir, moi et je suis pas affectueux à la base."

Alors oui, si Yoite vous fait un câlin, c'est qu'il attend quelque chose de vous ou qu'il a besoin d'un service. Chacun sa façon de faire même si la sienne se révélait particulièrement enfantine. Quand on avait appris à le connaître, Yoite perdait en popularité et se rapprochait dangereusement du simple être humain. Il restait intéressant car il était imprévisible et parfois handicapé social mais généralement, il devenait accessible, idiot, capricieux à certaines heures, vulgaire, fainéant aussi ... Que des défauts si on omettait son sens de l'humour et son goût pour les grandes amitiés durables.

D'ailleurs, leur amitié avait déjà du plomb dans l'aile. Okita ne paraissait pas plus intéressé que ça à l'idée de le fréquenter à l'extérieur. Était-ce un défaut d'être populaire? C'était bien la première fois qu'on lui reprochait ça, à lui qui était souvent invité ça et là justement parce qu'il était populaire.
Haussant les épaules, le petit asiatique détourna le regard car il avait la furieuse envie de bouder.


"Tu fais comme tu veux, j'ai pas besoin de toi de toute façon. Je peux pas changer l'image que les gens ont de moi et si tu supportes pas de traîner avec moi, alors tant pis."

Là encore, il n'était pas particulièrement mature de sa part de réagir de cette façon. Il aurait plutôt dû essayer de compatir, de relativiser en blaguant sur le sujet, balançant sans gêne qu'il n'était pas si populaire que ça et que beaucoup ne l'appréciaient pas de toute façon mais il n'avait pas eut envie de s'expliquer. Il trouvait ça moche de mettre une limite entre eux deux jusque à cause de ça et si cette phrase "mais l'amitié, c'est pas une histoire de balance" lui avait fait plaisir, il aurait surtout apprécié qu'Okita garde le reste pour lui.
La confiance encore, il comprenait plus que tout. Lui-même mettait 1 000 000 d'années à faire confiance à quelqu'un alors ça, ça risquait pas de se faire en 2 minutes de conversation mais le reste ... Simplement parce qu'il le connaissait de par les rumeurs, les "on dit que", il refusait de traîner avec lui, de se faire son propre jugement? Si oui, alors Yoite n'avait pas besoin d'un gars comme ça dans son entourage.


"Y aura pas de "plus tard" si tu me juges seulement à travers les yeux des autres. J'en ai entendu pas mal sur toi aussi mais tout ce que j'ai retenu c'est "Okita" et "kendo" et je suis aussitôt venu te parler. Franchement, c'est pas cool ce que tu me dis."

Et Yoite prit une grande inspiration.
Il avait fait un effort surhumain à l'instant pour parler franchement sans entrer dans la vulgarité et surtout sans fuir avant d'essayer de comprendre. Il savait pertinemment qu'Okita pouvait dire ce qu'il voulait et que si ça lui plaisait pas, il avait qu'à s'en aller mais il avait imaginé un peu plus de subtilité de sa part. Ils discutaient depuis à peine 30 minutes et il venait déjà de le vexer. Ça commençait mal et si on revenait sur la dispute évitée de peu un peu plus tôt, il semblerait que leurs deux caractères réunis menaient à des explosions fréquentes!

Se reculant, remettant une distance raisonnable voire trop grande entre eux deux, il se demanda s'il ne perdait pas son temps en cherchant à lui faire comprendre sa façon de penser. Okita avait l'air intéressé par bien d'autres choses et il avait comme le pressentiment que même s'ils réussissaient à trouver un terrain d'entente aujourd'hui, y avait presque aucune chance pour que celui-ci revienne vers lui pour l'inviter boire un verre en ville, ou simplement passer du temps en sa compagnie. Ce serait plus "je suis occupé" voire "je t'ai oublié" et ça allait vite le gonfler tout ça.
Aussi, il décida de poser directement la question, quitte à devoir rentrer chez lui la tête baissée et les nerfs à vif :


"Si on part du principe qu'on souhaite être potes tous les deux, tu reviendras vers moi? Tu m'enverras des nouvelles? Parce que si c'est toujours à moi de revenir vers toi, ça va pas être possible. T'as tellement l'air d'en avoir rien à foutre là tout de suite, que je me dis que tu dois simplement être pressé que je m'en aille."

Paranoïa ou pas, qu'importe! Au moins, les choses allaient être claires!
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Dim 3 Déc - 16:23
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


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Okita haussa une épaule. Il ne passera jamais inaperçu ? Pourtant, c’était ce qui était arrivé depuis qu’il était arrivé ici. Preuve, Yoite était venu le voir que maintenant. Il gagnait peut-être en popularité, mais c’était grâce aux compétitions. Les gagnants attirent toujours plus l’attention que les perdants. Il doutait que c’était pas parce qu’il était soudainement devenu sexy, du jour au lendemain. Bon ok, il devait admettre qu’il prenait de la masse musculaire, mais… Il fallait ce qu’il faut pour gagner. Les compétitions devenaient de plus en plus rudes, et il n’avait aucune intention de laisser le trône à quelqu’un d’autre.

-Mieux vaut attirer l’attention parce qu’on est sexy et doué que parce qu’on est pauvre, et moche, non ?

Après, ça restait tout de même handicapant si ça devait arriver. Il ne pourrait plus vendre ses t-shirts. Au cas où… Il devrait peut-être trouver quelqu’un d’autres en dehors de l’académie pour l’aider. Ses marchandises se vendaient suffisamment bien pour partager les bénéfices. Mais il fallait tout de même trouver une personne de confiance. Il secoua un peu sa main devant son visage pour passer à autre chose. C’était pas vraiment le moment de penser à ça.

Surtout que Yoite semblait refaire son susceptible, sans qu’il ne comprenne pourquoi. Cependant, cette fois, il ne s’emporta pas. A tout les coups c’était un nouveau quiproquo. Et cette intuition enfla très rapidement lorsque le I don’t care lui répondit à côté de la plaque. Il se mit à rire en voyant Yoite lui lancer des petites piques.

-Je crois que tu m’as mal compris. Tu me demandais ce que je gagnais à être ami avec toi. Je te répondais que je perdais plus qu’autre chose, mais que c’était pas comme ça que je voyais une amitié. En bref, que je suis d’accord. Même si je suis curieux de savoir ce que tu as entendu sur moi.

Par contre, il s’attendait pas à voir Yoite comme un pote à condition. Il avait peut-être déjà connu ce genre de personne et ne voulait plus se prendre la tête avec ça ? Néanmoins, ça n’arrangeait pas les affaires du sportif. Il s’approcha de lui, s’assit en tailleur en regardant le jardin.

-Je vais te dire les choses franchement. Le kendo passe avant tout. Absolument tout. Si je suis en préparation pour les compétitions ou en compétitions, t’aura pas de nouvelles, personne n’en a, le reste du temps, oui. Je ne bois pas, je ne fume pas, je ne me couche pas tard pour que mon corps soit le plus en forme possible. Je transige parfois sur la nourriture, mais c’est tout. Alors pour boire un verre jusqu’à minuit, faudra appeler quelqu’un d’autre, surtout avec de l’alcool. Le reste pas de problème.

Oui, ils vivaient vraiment dans un monde différent, en fait. Ils étaient peut-être même des personnes totalement opposées, et n’arrivaient pas à construire une amitié, mais au moins, ils auraient essayé. Attendez, ça faisait pas un peu couple ? Okita avait vaguement l’impression d’être à un Omai.

-J’ai réussi l’entretien ?

Bien que ça aurait dû être l’inverse. Heureusement qu’il était flexible tout de même. Yoite semblait aussi méfiant qu’un petit renard sauvage. Il lui lança un coup d’oeil.

-Je viendrais te voir à ton club. Et sans t’énerver, si j’ai des nouvelles de Naoki, tu veux que je te les donne ou je les garde pour moi ? Il t’aime bien, tu sais ?

Ce n’était pas difficile de voir que c’était d’ailleurs, plus que bien, mais ça Okita se gardait bien de le dire. Ce n’était pas ses affaires. Chacun sa merde comme on dit. Et puis, si c’était pour se manger les foudres du plus vieux dans la gueule, il préférait rien faire. Le jeune homme voulait juste savoir ce qu’il devait faire dans cette situation. Si Naoki était un sujet tabou, il le respectait. Même s’il était terriblement curieux de savoir pourquoi.
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Lun 15 Jan - 19:39
Yoite Unden
S • Prof de maternelle
Yoite Unden


:
S • Prof de maternelle
Yoite eut envie de rire, d’un rire franc et généreux comme il ne prenait plus trop le temps d’avoir ces derniers temps. Ce qu’Okita venait de dire était tellement vrai mais aussi tellement drôle. Il y en avait malheureusement des gens connus dans cette académie parce qu’ils étaient super moches! Les pauvres, Yoite faisait pas gaffe à eux, il ne s’en moquait pas mais ne s’en approchait pas non plus. Il restait persuadé qu’ils allaient avoir besoin d’un service financier un jour ou l’autre et ça l’agaçait. A l’heure actuelle, il ne refuserait pas de donner de l’argent à l’un de ses potes mais c’était parce que c’était son pote depuis des années.

"Certains ont pas le luxe de choisir! Estimons-nous heureux!"

Là-dessus, Yoite ne risquait pas de changer d’avis. Il se trouvait beau gosse personnellement mais il avait bien conscience qu’il ne plaisait pas à tout le monde, c’était chacun ses goûts. Mais sa fortune, du moins celle de ses parents, il avouait qu’elle était comme de l’eau en plein désert. Jamais il ne se posait la question de savoir si oui ou non il pouvait acheter ceci, s’ils allaient avoir assez à manger en fin de mois, s’il n’allait pas pouvoir faire les études qu’il espérait, etc …

N’était-ce pas énervant de voir quelqu’un se mettre à rire quand on est en colère? Cette impression d’être ridicule ou plus insignifiant qu’une mouche avait le don de faire sortir de ses gonds le petit japonais. Heureusement pour lui, il n’en n’eut pas le temps car Okita s’expliqua très rapidement mais ça fit réaliser à Yoite qu’il devait apprendre le sang-froid. Il démarrait trop au quart de tour, son cœur allait finir par le lâcher!
Cependant, l’explication donnée ne fut pas davantage plus éclairante que celle d’avant et il décida donc de laisser tomber. Il semblait d’accord pour qu’ils soient amis, c’était tout ce qui l’intéressait!


"Oh bey tu sais bien, les trucs habituels. Je me demande s’il a une petite-amie? Un frère? Où est-ce qu’il habite? Est-ce qu’on peut le prendre en photo? Est-ce qu’il acceptera mes chocolats à la St Valentin? Si mes sources sont exactes, tu auras une lettre dans ton casier en partant aussi."

Il plaisait ce garçon!
Après, y avait fort à parier qu’aucune de ses filles ne lui avait jamais adressé la parole. Yoite ne comprenait pas trop comment on pouvait être fan d’un type qui sait même pas comment on s’appelle. De quoi est-ce qu’elles avaient peur? Si elles venaient le voir au club, le saluaient en lui disant qu’elles admiraient ses efforts et qu’elles lui souhaitaient bonne chance, elles entraient direct dans son champ visuel! Okita n’était qu’un homme après tout et hétéro en plus!

Désormais dans le jardin, les échanges restaient un peu froids et tendus mais quand le grand japonais s’approcha de lui pour s’asseoir pas loin et se décida enfin à parler franchement, Yoite resta calme et silencieux en le regardant. Il appréciait ce qu’il entendait, ce besoin de lui expliquer qu’ils n’avaient pas grand chose en commun, qu’ils ne seraient certainement jamais les meilleurs amis du monde mais qu’il n’était pas exclu d’essayer. Bien sûr, la tâche n’allait pas être simple car les passions communes rapprochaient plus rapidement mais il allait persévérer. Ces discussions là … elles étaient intéressantes!


"Arrête, on dirait vraiment que je suis quelqu'un de super relou et tellement supérieur que n’importe qui peut pas traîner avec moi. J’ai des questions à ton sujet, des curiosités mais je veux pas que ça me rende chiant de les poser. Si quand je passe te voir, tu penses "encore lui!", quel est l’intérêt?"

Et parce qu’il mettait un temps fou à faire confiance aux gens, Yoite préférait penser négatif quitte à créer des disputes pour pouvoir démêler le vrai du faux. Il était lâche et n’avouerait jamais que tel jour, à telle heure il avait été vexé. Il allait trouver le moyen de remettre le sujet sur le tapis un autre jour et de cacher son manque de confiance. Ethan lui avait déjà fait plusieurs fois la remarque, Kyôsuke lui avait fait comprendre qu’il était envahissant, d’autres de ses potes aussi lui avaient fait ouvrir les yeux et c’était pas plus mal mais disons qu’il restait un enfant et qu’il apprenait de ses erreurs.

Redressant la tête pour regarder le ciel, Yoite soupira. C’était tellement compliqué de créer un lien sur la base de rien. Y avait les rencontres imprévues qui restent gravées dans les mémoires et qui s’installent sans même qu’on s’en rende compte mais celles qui démarraient avec "on peut être amis?" avaient tellement de retard sur les autres. Yoite haïssait les gens qui lui demandaient ça car il considérait qu’une amitié ne pouvait pas être forcée et … il faisait quoi là? Exactement pareil!


"Je respecte tes choix et oui, tu l’as réussi. C’est pitoyable comme début de relation mais au moins, tu t’en souviendras! Dans quelques années, on en rigolera!" tenta-t-il de blaguer sans grande conviction. Valait mieux attendre de voir comment ça allait se passer et si le contact devait se rompre au fil des jours/semaines, alors tant pis. Il aura eu un câlin!

Yoite esquissa un sourire quand Okita le prévint de ne pas s’énerver alors qu’il remettait Naoki sur le tapis. Nan, il allait pas s’énerver, ça servait à rien de toute façon et Okita n’y était pas pour grand-chose. Leur histoire restait douloureuse et il ne pouvait en parler à personne. Les interrogations étaient envahissantes, les remords s’accumulaient mais le Kendoïste était innocent.
Bougeant ses mains sur ses baskets pour faire glisser son ongle sur les modèles imprimés dessus, le petit japonais décida de mettre en pratique cette idée de garder son sang-froid. En toute sincérité, il eut l’envie de rire à pleins poumons quand son voisin de l'instant avait dit "il t’aime bien" en lui expliquant toute la situation pour bien lui faire comprendre que non, il l’avait peut-être bien aimé mais c’était fini! A la place, il secoua la tête avec un air blasé :


"Si ça te gène pas, je veux bien avoir de ses nouvelles oui. Ne serait-ce que savoir s‘il va bien, s’il s’en sort. Mais cesse de dire qu’il m’aime bien, tu te doutes bien que si on ne se parle plus, c’est qu’il y a une raison. Et à ce stade-là, je peux te dire que non … il ne m’aime pas bien du tout. Un jour peut-être …"

Se redressant, Yoite décida que pour aujourd’hui, c’était pas mal. Le principal était décidé, il allait attendre qu’Okita passe le voir à son club sans lui mettre la pression, et peut-être qu’ils iraient boire un … café ou manger un truc léger quelque part en rentrant de l’académie. Y avait moyen que les choses se passent en douceur, qu’il lui glisse une ou deux questions à chaque rencontre et qu’il réussisse enfin à le connaître par cœur, à pouvoir répondre dans sa tête aux questions abusives de ses dames curieuses mais trop timides. Yoite voulait qu’ils partagent des anecdotes, qu’ils passent un peu de temps ensemble pendant les vacances, qu’il lui propose de passer le voir à son entraînement, etc … Des trucs simples mais surtout ensemble!

"Je vais y aller mais j’attends de tes nouvelles, Nishimura. Si un jour j’ai du temps libre, je reviendrai t’embêter!"

Fallait bien qu’il se souvienne de lui, de ses mauvais côtés et ce jour où, dans un instant de faiblesse sûrement, il avait accepté de son plein gré à laisser Yoite entrer dans sa vie.
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Mar 16 Jan - 15:42
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


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-Ah…

Ouais, Okita ne dit que ça lorsque Yoite lui apprit tout ce qu’il se disait sur lui. Il s’attendait à quelque chose de plus palpitant quand le I don’t care lui avait dit « J'en ai entendu pas mal sur toi aussi », pensant que c’était une mauvaise réputation qui commençait à naitre. Mais non, c’était juste des conversations bateaux de jeune fille dont il ne connaissait et qui ne le connaissait pas. Elle aimait juste l’image du sportif.

-Désolé, ce genre de choses ne m’intéressent absolument pas. Je suis trop concentré sur le kendo, et puis, elles viennent pas me parler, alors que je suis plutôt accessible, donc ce genre de choses me passe complètement au dessus. Je pourrais être gay pour elles, ça serait pareil.

Il était loin de les blâmer, mais Okita ne voulait pas contribuer à donner cette image. Le mauvais côté de ses victoires c’était justement que les gens étaient de plus en plus impressionné par ce succès, et ça pouvait le mettre de mauvaise humeur.

-Je laisse l’image de sex symbol aux piliers, et aux anciens piliers comme toi, Kim Chae Young, la porte de prison, Dae-Hyun et tout ça. Pour le coup, je préfère être le petit boursier minable.

Enfin, il ne pouvait pas nier que ça faisait plaisir à l’ego, mais juste… quelques secondes. Etre importuner tout le temps pour entendre un monologue et voir des filles lui offrir des chocolats alors qu’il était en restriction. Voir une lettre dans son casier voir connaître la tête de la demoiselle lui plaisait vraiment moyennement. Ouais, à choisir, il préférait voir une demoiselle s’approcher de lui. Même en bégayant, ça avait son charme, mais qui y mettait tout son courage.

Non, franchement, il préférait encore s’engueuler avec Yoite plutôt que de lire une lettre. Il aimait parler, lui aussi ! Et il aimait bien le I don’t care. Il était sans doute un peu trop tête brûlée, mais tout le monde a ses défauts. D’ailleurs, Okita afficha une petite moue désolée en l’entendant. Il avait pas voulu lui faire ressentir ça.

-Désolé, je voulais pas te faire penser ça. Tu me donnais surtout l’impression d’être méfiant et de ne pas avoir eu des amitiés faciles pour me demander tout ça. Je te vois vraiment pas comme quelqu’un de supérieur, t’inquiète pas.

Honnêtement, il n’aura jamais pensé ça de Yoite. Comme quoi, il s’était peut-être trompé. Sa vie semblait moins rose que dans les rumeurs. Il était un peu triste pour lui, même s’il ne savait rien de sa vie. Okita ne faisait que le ressentir. Cependant, il éclata de rire à la réflexion de Yoite. Effectivement, cette situation était original, mais il n’avait pas besoin de quelques années pour en rire.

-J’en rigole déjà. Je pense que c’est la première et la dernière fois que je vais entendre « On baise » et quelques secondes après « on devient ami ». Franchement, c’est original, et ça n’a rien de pitoyable.

Il passa une main sur son visage pour enlever les traces de larmes invisibles, tellement il avait trouvé la façon de faire de Yoite drôle. Tant pis s’il se vexait. Lui aussi devrait faire avec. Pourtant le sujet devint beaucoup plus sérieux quand il parla de Naoki. Okita afficha de nouveau une petite moue. Il ne savait pas ce qu’il s’était passé, et il voulait vraiment le savoir. Mais il n’avait pas l’intention de poser des questions.

-D’accord. Mais là faudrait que t’accepte de me donner ton numéro dans ce cas.


Nan, parce qu’il lui avait tout de même balancé un non en pleine face quand il lui avait proposé. Tout ça pour finalement le lui donner… Comment prendre des détours à rallonge ? Demander à Yoite. Il prit son numéro, l’appelant au cas où qu’il veuille le contacter avant, avant de le laisser partir en inclinant légèrement la tête.

-A plus Unden-sempaiiii !

Et le tout avec un énorme sourire, s’il vous plait !
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