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Lun 20 Mar - 21:33
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


:
Avril 2017

Les cours venaient à peine de recommencer. Le changement entre le lycée et l'université n'avait pas été aussi brusque que l'avait cru. Déjà parce qu'il empruntait le même chemin que le lycée, mais aussi parce que les cours étaient toujours aussi chiants. Ce qui ne l'empêchait pas de devoir travailler pour maintenir sa bourse d'étude. Même s'il était champion de Kendo, les profs lui faisaient bien comprendre qu'il avait tout de même intérêt à avoir des bonnes notes s'il voulait pratiquer. Mais ça ne l'inquiétait pas plus que ça, il avait pulvérisé ses records aux examens. Par contre, c'était pas dit qu'il arriverait à recommencer, ça demandait bien trop d'investissements à son goût.
Et pour oublier cette pseudo mise en garde, Okita avait voulu taquiner un peu Naoki. Il ne s'était pas inquiété les premiers jours. Mais de là à ne plus le voir dans le club cuisine… Il lui avait finalement envoyé un message pour savoir où il était passé, et que la rentrée avait commencé. Ce dernier lui avait répondu le plus simplement du monde « G éT expluC ». Il avait affiché une grimace, déjà à cause de l'orthographe et ensuite parce qu'il avait dû mal à y croire. Et ensuite, il avait été vexé que son ami ne l'est pas prévenu. Et le dernier stade « C'était Naoki ». Il ne l'avait sans doute dit à personne à d'y être obligé.

Il avait soupiré légèrement se promettant de lui envoyer plus souvent des e-mails pour savoir si tout se passait bien. L'ancien étudiant était un enfant à ses yeux, et il valait mieux savoir s'il était toujours en vie, plutôt que de se demander s'il n'était pas en train de mourir dans un caniveau. Mais pour l'heure, il devait aller au club de Kendo. ENFIN. Les entraînements lui avaient manqué. Et il fut même le premier à arriver. Il se changea rapidement, avant de s'occuper de ses cheveux, un élastique et pleins de barrettes, laissant son front dégagé, même si ça lui donnait un air un peu plus enfantin et féminin. Pourtant personne n'avait eu l'idée de se moquer réellement de lui. Certes, il avait eu des petites remarques au début, mais Okita s'était vite vengé pendant les combats lorsque ça lui ça ne lui avait pas plût. Bien qu'il avait gardé son sourire enjoué, ses adversaires avaient pu sentir que ses coups s'étaient fait plus vicieux et plus violents. Et le jeune sportif n'avait jamais pu s'empêcher d'ajouter qu'ils feraient mieux de s'entraîner plutôt que de juger le physique des gens, surtout lorsqu'on ne voyait pas la tête de la personne.

Okita se dirigea dans le dojo, où il commença à s'échauffer, et faire des exercices pendant les autres arrivaient, si bien qu'il était déjà transpirant alors que les autres arrivaient faisant résonner des rires et des éclats de voix. Vite arrêté par le professeur qui donnait en exemple Okita pour son sérieux et son application. Ce à quoi ce dernier répondait d'un air faussement gêné et souriant que tout le monde ne pouvait pas aimer le Kendo autant que lui. Et le cours commença et le jeune homme se contenta de regarder les combats, avant qu'une petite tête bleu passe dans son champ de vision. Petite tête qu'il connaissait bien, puisque c'était Sasori-san qui allait discrètement dans les vestiaires ne voulant absolument pas se faire remarquer. Il avait mis un peu de temps à se changer, et dès qu'il arriva le prof l’aperçu tout de suite, faisant ricaner Okita. Ce dernier ne pourrait jamais être un ninja. Il commença à se faire disputer, mais le Beyond yourself intervint assez rapidement pour dire que Kyo était là depuis le début, et que personne n'avait sans doute remarqué sa présence. Il sortait des vestiaires simplement parce qu'il lui avait demandé s'il pouvait remettre une barrette qu'il avait de trop dans son sac, et qu'il n'avait pas voulu aller lui-même parce qu'il faisait le prochain combat.

Le professeur fronça les sourcils réfléchissant sans doute si c'était vrai ou pas, avant de laisser tomber, se concentrant sur le combat qui s'était interrompu suite à son éclat de voix. Quant à Okita il se dirigea vers Kyo avec un sourire espiègle, prêt à éclater de rire.

-Tu fais fort quand même…

Ouais, c'était le premier cours de l'année, et ce petit bout était déjà en retard. Soit, Okita savait qu'il n'aimait pas le kendo, mais tout de même. Son sourire se fit un peu plus prédateur, alors qu'il posait son Shinai sur son épaule, l'air nonchalant.

-Tu me dois une boisson, Sasori-san…

Il avait prononcé lentement le nom de famille de Kyosuke, mais d'un air presque chantant, semblant déjà s'amuser.
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Mar 21 Mar - 12:36
Kyôsuke Sasori
P • Université - 2ième année
Kyôsuke Sasori


:
P • Université - 2ième année
La rentrée était à peine terminée que Kyôsuke était déjà en retard pour son club de kendo. Ca faisait deux ans qu’il séchait un entrainement sur deux et n’assistait qu’à la moitié de ceux où il daignait venir, et il n’avait pas spécialement décidé de faire plus d’efforts cette année. S’il avait réussi à ne pas s’en faire exclure à la fin de l’année dernière grâce à une légère assiduité lors des derniers mois de cours, principalement parce qu’il ne voulait pas que l’exclusion d’un club ne fasse trop tâche sur ses bulletins, maintenant il reprenait ses bonnes habitudes. Alors il avait beau être en retard, il ne se pressait pas pour autant sur le chemin. Peut-être qu’il aurait dû choisir un autre club sportif mais franchement aucun ne le faisait rêver, alors autant prendre celui où on pouvait rester assis à regarder les autres combattre la majeure partie du temps même s’il n’était pas très bon. En fait il arrivait à faire du sport uniquement quand il était seul.

Lorsqu'il arriva finalement au dojo les vestiaires étaient déjà vides, mais Kyôsuke partit quand même se changer dans les toilettes, au cas où quelqu'un repasserait par là pour on ne sait quelle raison. Il fourra ses vêtements de la journée dans son sac avant de le fermer soigneusement et d'enfin rejoindre son club. Il avait plus de 15 minutes de retard et alors qu'il avait l'intention de ne pas se faire remarquer il se fit presque immédiatement interpellé par un professeur. Raté pour la discrétion, en même temps ses absences et retard réguliers ne trompaient plus personne, il était évident qu'il ne venait pas ici de bon cœur. Il attendrait simplement que l'orage passe, comme d'habitude puisqu'il ne se fatiguait plus à essayer d'inventer des alibis qui n'étaient jamais très convaincants de toute façon.
Il commençait à s'excuser quand quelqu'un vint inopinément à sa rescousse, et pas n’importe qui puisque c’était Okita. Kyôsuke hocha sagement la tête avec conviction pour confirmer tout ce que qu’il disait et le professeur jeta vite l'éponge, surement plus parce qu'il ne voulait pas mettre en doute la parole du meilleur membre du club plutôt que parce qu'il y croyait vraiment, mais ça importait peu à Kyôsuke finalement. Une fois que le professeur s'était éloigné, il se retourna vers Okita, avec des étoiles de gratitude dans les yeux. Lui avait son sourire habituel pendu aux lèvres, cette bonne humeur constante était vraiment une énigme pour Kyôsuke.

« Désolé, j'avais pas vu l'heure … »

Il se sentait un peu coupable de montrer qu'il négligeait les entraînements alors qu'il avait un passionné devant lui, mais en même temps il devait déjà être au courant.

« Merci beaucoup, t’aurais pas dû. »

Il connaissait Okita depuis qu’il était arrivé à Chise, surtout qu’ils fréquentaient les mêmes clubs, mais il n’imaginait pas qu’il viendrait à sa rescousse cette fois-ci. Il risquait de se faire mal voir s’il prenait la défense d’un tire-au-flanc, non ? Kyôsuke ne voulait pas être responsable de ça, alors la contrepartie qu’on lui demanda fut presque un soulagement.

« Euh, d'accord, quand tu veux. »

Il n'avait pas vraiment l'impression d'être le genre de personne avec qui on rêve de prendre un verre après les cours, mais c’était encore le moyen le plus simple de se faire pardonner.
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Jeu 23 Mar - 23:39
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


:
Okita souri amusé de voir cette gratitude briller de mille feux dans ses petits yeux. Il n'avait pas fait grand-chose, à part inventer un petit mensonge pour ne pas qu'il se fasse enguirlander. Ce n'était pas comme ci le faisait tout le temps, après tout. Mais bon, peut-être que Kyosuke serait suffisamment reconnaissant pour cacher les ustensiles qu'il détruisait inlassablement. Bien qu'il en doutait. Il pouvait se montrer assez autoritaire. Le Beyond Yourself avait eut pas mal de remontrances de sa part. Mais pour l'heure, c'était le kendo, et le jeune homme avait un peu de mal à croire au « j'ai pas vu l'heure ». Okita parierait plutôt qu'il avait vu l'heure, mais que c'était beaucoup trop tôt pour lui. Il ne lui en voulait pas. Chacun sa passion après tout. Lui-même ne faisait pas spécialement d'efforts au club de cuisine. Mais au moins, il arrivait à l'heure, lui. Un sourire amusé naquit devant son excuse bidon, et il dû réprimer un léger rire lorsqu'il le remercia. Non, vraiment, le regard avait amplement suffit. Ce n'était rien.
Il n'avait pas peur d'être dans le collimateur de l’entraîneur. Déjà, parce qu'il s'en foutait complètement, et ensuite, même si ce dernier voulait le mettre sur le banc, « défendre un camarade » n'était définitivement pas une bonne excuse. Et c'était bien la seule chose Okita craignait. Certainement pas avoir un professeur qui demandait plus. Bien au contraire, ça lui ferait plaisir, puisque ça lui permettrait de s'améliorer.

-Après l’entraînement !

Okita lui adressa un sourire chaleureux, laissant à penser qu'il avait hâte de profiter d'une boisson bien fraîche. Mais il avait une idée derrière la tête. Déjà, obligé les cheveux bleus à rester et à ne pas s'enfuir discrètement, avant que le sportif n'ait le temps de remarquer. C'était assez frustant. Pas grand-chose ne se passait sans qu'il ne soit pas au courant. Et là, ce petit bout arrivait à quitter son champ de vision sans même faire le moindre effort. C'était frustrant quelque part, quand même.

Il sortit de ses idées lorsque l’entraîneur l'appela pour le prochain match avec… Kyo… Il n'avait pas pu s'empêcher d'être… surpris. Ils n'avaient jamais combattu ensemble, mais la raison était évidente… C'était comme un combat entre un lion et un caniche. Tout le monde connaissait le résultat. Mais Okita ne protesta pas, se contentant de mettre son casque, et de se mettre en position, les pieds légèrement levé, s'appuyant sur la pointe des pieds, avec une garde haute, attendant que Kyo en fasse de même. Le match se ferait en un point. C'était plutôt inhabituel. Normalement c'était deux, mais il ne se posa pas de questions, puisqu'il n'avait pas vraiment le temps. Mais, il s'était dit qu'il irait doucement avec lui. Pas besoin de le ridiculiser. Il attaqua directement sans prendre le temps de faire une feinte ou quoique ce soit, tapant directement sur la tête qui demandait une parade simple. Et il toucha Kyo, qui perdit l'équilibre et… tomba.
Autant dire qu'il était n'était pas difficile d'étonner Okita au kendo. Mais là… Il était lui-même désarçonné d'avoir gagné aussi facilement. Et il resta sans bouger quelques secondes le temps d'imprimer l'information, les yeux grands ouverts, qu'on pouvait voir malgré le casque. Il tendit finalement sa main pour aider Kyosuke à se relever. Et il fut carrément étonné de voir à quel point il était léger. La possibilité qu'il soit une fille était de plus en plus probable dans son esprit.

-Désolé. Je pensais que tu l'esquiverais…

Il fit un petit rire gêné, avant de s'écarter légèrement pour laisser l’entraîneur venir, alors que ce dernier disait à Kyo qu'il devait être plus assidu au cours parce qu'il était vraiment, vraiment très loin de pouvoir se permettre de sécher les entraînements. Okita intervint aussitôt avec le sourire aux lèvres, non pas pour sauver le petit poussin cette fois.

-Calmez-vous, est-ce que… c'est possible d'avoir…

Un vrai combat ? Il avait faillit le dire, mais il n'avait pas envie de blesser l'ego de Kyo. Si ce dernier avait un temps soit peu de dignité dans ce sport. Okita espérait que non, parce qu'il était vraiment nul.

-Un combat plus équitable ?

Après tout, ça faisait un mois qu'il n'avait pas fait de kendo à l'académie. Il avait fait un peu pratiqué du kenjutsu pendant les vacances, mais l'idée qu'il n'y ait pas de points l'avait un peu perturbé. Après tout, comment on pouvait déterminer un gagnant de cette façon ? Alors, il avait été tout content de revenir en cours juste pour ça. Il ne disait jamais non à un adversaire, mais comment dire… Kyo le laissait un peu sur la faim…
Et devant son sourire charmeur et enfantin, le prof coupa relativement court aux remontrances pour donner qu'Okita puisse réellement faire un combat. Même position de départ avec un adversaire bien meilleur. Il eut le plaisir de pouvoir faire des feintes, voir ses coups arrêtés, pouvoir être aussi rapide qu'il le pouvait. Néanmoins, Okita gagna finalement les deux points. Le premier avait été un coup un peu vicieux, tandis que le deuxième, il avait simplement eut à se baisser et atteindre le bas du casque. Il salua, avec un sourire amusé aux lèvres, alors qu'il relevait son casque dévoilant un visage transpirant. Le combat avait tout de même durée assez longtemps. Il discuta un peu avec son adversaire qui le félicitait de sa victoire, et le sportif répondit humblement qu'il avait eut de la chance d'un air détaché, malgré l'énorme sourire. Tout le monde savait que ce n'était pas de la chance, mais bon…

Il alla finalement voir le petit poussin, et vint s'asseoir à côté de lui, avec un petit sourire désolé sur le visage.

-Ca va ? Je tiens à préciser que ça n'annule pas le thé que tu me dois. Je croyais vraiment que tu esquiverais le coup.
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Dim 26 Mar - 1:37
Kyôsuke Sasori
P • Université - 2ième année
Kyôsuke Sasori


:
P • Université - 2ième année
Kyôsuke n’avait rien de prévu ce soir, il hocha donc la tête pour signifier à Okita que leur rendez-vous après l’entrainement tenait. Il ne savait pas trop à quoi s’attendre, mais ça pouvait être sympa, Okita ne semblait vraiment pas lui en vouloir. L’entraineur les coupa bien vite dans leur élan lorsqu’il annonça le prochain match qui aurait lieu… Entre eux deux. Kyôsuke n’était pas du tout prêt à affronter quelqu’un du niveau d’Okita, évidemment et le prof était parfaitement au courant. Le sadique. Kyôsuke enfila tout de même son casque, rassuré qu’il cache au moins l’appréhension qui aurait sinon pu se lire sur son visage, et se leva pour récupérer son shinai avant de se placer. Mais après tout un vrai guerrier ne refuse jamais un combat, hmm ? Ce sport n’était vraiment pas fait pour lui.
Il se mit en position, même s’il n’était pas du tout prêt mentalement. Comment il était censé faire face au meilleur joueur du pays ? Finalement il ne fit… Rien du tout. Il attendit qu’on lui porte le premier coup et incapable de le bloquer à temps, il s’écroula lamentablement par terre. Victoire par KO, il déclarait forfait de toute façon. Okita semblait au moins aussi choqué que lui, et c’était assez gênant. Pourquoi il n’avait pas pu parer un coup aussi simple ? Peut-être parce qu’il s’était justement attendu à quelque chose de plus sensationnel de la part d’un joueur aussi doué qu’Okita. Il n’eut pas de mal à comprendre qu’il n’avait simplement pas voulut trop l’humilier et c’était assez sympa finalement. Ç’aurait pu être vexant qu’il se retienne comme ça, si Kyôsuke n’avait pas été conscient de son incompétence, ou qu’il avait vraiment aimé le kendo. Là, il était juste reconnaissant. Il accepta la main qu’on lui tendait et se releva pour retourner s’asseoir, tout penaud.
Evidemment, il en avait oublié le professeur qui fonça à s’en rencontre à peine était-il remis de son choc. Kyôsuke était beaucoup moins compréhensif avec lui, il le regardait de l’air le plus noir qu’il pouvait. Il l’avait humilié volontairement pour pouvoir faire encore plus de remontrances, alors que Kyôsuke était déjà au courant de tout ce qu’on lui reprochait. Cette fois, il ne s’excusait pas, honnêtement il avait juste envie de lui balancer son casque dans le gueule et de partir d’ici une bonne fois pour toute pour ne plus jamais y remettre les pieds. Heureusement pour lui, Okita sauva encore une fois la situation et permis à Kyôsuke d’enfin aller regagner sa place, en poussant un gros soupir. Il n’avait même pas fait attention à ce qu’il avait dit, pour le coup.

Le combat suivant d’Okita lui laissa le temps de se calmer, et il se surprit même à admirer son assurance, il était vraiment fait pour le kendo. Lorsque son combat fut terminé et qu’il regagna sa place à côté, et Kyôsuke lui accorda un léger sourire tenté de honte et de gêne en retour du sien. Parce que franchement, ce n’était pas à Okita d’être désolé, il avait fait tout ce qu’il pouvait.

« Oui ça va, désolé je me suis un peu laissé impressionner… Félicitation pour tes victoires. »

Il paraissait encore un peu salé, mais ce n’était pas contre Okita, plutôt contre le prof. Malgré tout, Okita maintenait son offre, il devait vraiment avoir soif puisque Kyôsuke ne voyait pas vraiment quel autre intérêt il aurait pu avoir à tenir autant à ce rendez-vous. Ils n’avaient pas grand-chose en commun après tout, Okita scintillait quoiqu’il fasse tandis que Kyôsuke laissait la plupart du temps totalement indifférent, et ils avaient beau fréquenter les mêmes clubs ils ne s’investissaient réellement dans le même. Mais après tout, Okita avait l’air de pouvoir s’intéresser à n’importe quoi, il ne donnait même jamais l’impression de s’ennuyer alors il ne fallait surement pas chercher à comprendre, ses pensées étaient un mystère bien trop incompréhensible. Après ce qu’il venait de se passer, Kyôsuke se permis tout de même de poser ses conditions.

« Comme tu veux, mais moi j’ai pas l’intention de trainer ici quand ce sera fini. »

Kyôsuke était bien conscient qu’Okita restait s’entrainer bien après la fin officielle de l’activité, mais lui ne comptait pas poireauter ici, à tous les coups, le prof lui aurait remis le grappin dessus. S’il n’était pas content ils pourraient toujours remettre ça à une prochaine fois, Kyôsuke comprenait très bien qu’Okita préfère s’entrainer aujourd’hui et il ne voulait pas l’en empêcher, ce ne serait certainement pas le seul à rester plus longtemps. Mais vu comme c’était parti, Kyôsuke craignait vraiment que l’entrainer profite de chaque occasion pour l’enquiquiner, s’il devait l’attendre.
Le reste du cours se déroula plus calmement, il se contenta de regarder les autres combattre d’un œil distrait jusqu’à ce que l’entraineur annonce que la séance était terminée pour aujourd’hui. Comme prévu, Kyôsuke se leva sans demander son reste ni attendre Okita, qui était assez grand pour se débrouiller tout seul. Prenant d’avance tous les autres membres en se fondant dans la masse il arriva parmi les premiers aux vestiaires, saisit son sac et partit se changer dans les toilettes comme il en avait pris l’habitude. Les autres n’avaient jamais vraiment posé de questions puisqu’il ne s’était pas lié d’amitié avec les membres de ce club, et que ceux qui ne le connaissaient pas accordaient peu d’importance à un odd dans son genre, si facilement oubliable.
Finalement rhabillé dans ses indémodables vêtements noirs et sans forme, il patienta à l’extérieur du dojo qu’Okita sorte à son tour. Et il ferait mieux de se dépêcher.
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Dim 26 Mar - 15:40
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


:
Okita marqua un temps d'arrêt en entendant « les victoires ». Il ne savait pas trop si c'était les points que Kyo avait compté ou les deux matchs qu'il avait fait. Parce que bon, le sportif ne comptait pas vraiment son premier combat comme une victoire. Pouvait-on considérer ça comme un match, d'ailleurs ? Dans le doute, le jeune homme se tut pour ne pas froisser Kyo, et il se refusait de mentir pour le coup. Son petit frère de 10 ans, se débrouillait mieux que son petit camarade aux cheveux bleus. Même si Hajime devait pratiquer le kendo depuis plus longtemps et plus sérieusement. Mais tout de même, il avait 10 ans… Et il était haut comme trois pommes. S'ils devaient faire un combat tous les deux, le gouffre ne serait pas aussi visible qu'entre Kyo et Okita, mais le jeune homme était certain qu'Hajime gagnerait en quelques secondes. A cette pensée il regarda ailleurs avec un sourire amusé.

-Merci.

Bah… Kyosuke ne faisait pas vraiment le poids avec sa famille. Après tout, ils avaient tous pratiqué ce sport parce que son père était un véritable fan des samourais, et croyait dur comme fer au bushido : droiture, courage, compassion, politesse, honnêteté, honneur, loyauté. Il avait été élevé ainsi, et ce n'était pas un mal. Okita y croyait aussi, mais dans une moindre mesure, considérant que la vie d'aujourd'hui ne permettait pas d'être aussi vertueux. Ou alors c'était cette académie qui l'avait fait descendre de ses désillusions ? Il se considérait courageux, loyal à sa façon, polie, et il était compatissant. Mais il devait avouer que la droiture, l'honnêteté et l'honneur avaient été sacrément égratignés avec son site. Cependant, à son corps défendant, si au début il avait dépensé l'argent pour sa pomme, il l'avait finalement plus dépensé pour sa famille qui avait parfois du mal à joindre les deux bouts.
Il sentit une pointe de jalousie envers Sasori-san qui n'avait sans doute jamais connu ça. Il ne savait pas à quel point il était riche, mais pour se payer cette école hors de prix, c'était suffisant pour pouvoir vivre une vie confortable, non ? Néanmoins, Okita passa vite au-dessus. Ce n'était pas parce qu'on avait plus d'argent qu'on était mieux loti. Après tout, il n'était pas à plaindre, il était proche de sa famille et se considérait bien intégré à Chise. Kyo ne pouvait pas en dire autant. En tout cas, niveau intégration, puisque personne ne le connaissait vraiment. Il avait été une fois le sujet d'une rumeur, mais le centre avait tout de même été Yoite Unden et ses nombreuses conquêtes.

Il pensait à tout ça tout en regardant le combat qui se déroulait sous ses yeux, faisant parfois une petite moue insatisfaite en voyant les mouvements de ses camarades, considérant de temps en temps que la garde était trop haute, les appuis trop légers, ou trop d'ouvertures, et pas assez rapides. Il était loin de se sentir au-dessus. Il analysait seulement pour lui, pour éviter de faire les mêmes erreurs qui sont pourtant facilement évitables.
Son regard se détourna vers Kyo en l'entendant un peu surpris d'être dérangé. Il était pas du tout concentré sur le cours lui. Néanmoins, ça ne le gênait pas outre mesure. Bien au contraire, il eut un sourire mi-amusé, mi-gêné en regardant ailleurs.

-Grillé…

Il avait momentanément oublié que s'il était souvent le dernier partir, Kyo était le premier, donc soit Okita allait boire quelque chose avec lui, soit il s'entraînait. Il ne pourrait pas avoir les deux. Même s'il avait pratiqué du kenjutsu et un peu de kendo avec sa famille, ce n'était pas grand-chose (de son point de vue) et la pratique lui avait manqué, alors il voulait vraiment rester plus longtemps. Mais d'un autre côté, il pouvait avoir l'occasion de découvrir si le cheveux bleu était une fille ou un garçon. Oui, c'était réellement un choix cornélien pour lui. Il arriva finalement à trancher, en se disant que le Odd était tout de même un animal rare au club de kendo, et que c'était ici le meilleur moyen de vérifier et non au club cuisine. Et le kendo, il s’entraînera plus longtemps les prochaines fois histoire d'avoir la conscience tranquille.

-T'es dur en affaire, mais ok.

Il afficha un sourire amusé. Le Beyond Yourself ne lui en voulait pas de l'avoir obligé à choisir, après tout, il comprenait que Kyosuke veuille se barrer au plus vite. Il avait bien vu le regard noir qu'il avait adressé au professeur et sans doute qu'il s'était senti humilié d'une certaine façon. En même temps, Okita devait avouer que ça ne se faisait pas vraiment.

-Si je peux te donner un conseil. Le prof est dur, mais il veut seulement que tu sois plus sérieux pendant les entraînements. Il te demande pas de rester plus longtemps ou d'avoir le même investissement que moi, juste que tu viennes à l'heure, que tu ne sèches pas et que tu ne donnes pas l'impression de venir flâner. Je peux comprendre que ça l'énerve, Sasori-san. Le kendo, c'est avant tout la voie du sabre, et le respect des règles. Si tu gagnes tant mieux, si tu perds tant pis…

Et pour une fois, Okita le regarda sérieusement, prouvant que pour lui, ce n'était pas n'importe quel sport. Son sourire revint finalement au bout de quelques secondes, alors que le match se finissait. Il se leva finalement prêt à retourner à l’entraînement de son côté. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas Kyo, mais même si ce dernier détestait le kendo, Okita n'avait pas l'intention de regarder les mouches voler.

-Enfin, tu fais ce que tu veux. Je disais ça comme ça.

Il lui donna un léger coup sur l'épaule avec un sourire encourageant laissant à penser qu'il croyait en lui.

-Et si on faisait un marché ? Tu m'aides à arrêter de brûler des poêles et j'essaye d'être plus concentré, et toi tu fais un minimum d'efforts pour être à l'heure et t’entraîner ?

En soit, Okita considérait que le marché était équitable. Après tout, il ne demandait pas au Odd de devenir meilleur, juste d'être plus assidû, et en contre-partie, le sportif s'engageait à essayer de ne plus faire exploser le budget du club cuisine. Il ne voulait pas vraiment que Kyo s'investisse plus dans le sport, mais juste lui faire comprendre que si ce dernier arrêtait de se comporter en enfant capricieux, sa relation avec l’entraîneur s'améliorerait, et il ne viendrait peut-être plus avec une boule au ventre… Si c'était le cas. Dans tous les cas, Okita ne savait vraiment pas si son copain du jour allait accepter. Ca dépendait à quel point il détestait le sport. Il attendit sa réponse avant de repartir s'entraîner, oubliant sa réponse puisque le kendo avait prit tout son esprit.

Il s’entraîna sérieusement, consciencieusement, donnant des conseils à ses adversaires pour que les matchs deviennent par la suite plus difficile pour lui. Aucun intérêt pour lui garder jalousement ses techniques. Et la fin de séance arriva anormalement vite. Néanmoins, il continua à s’entraîner. Il avait complètement oublié Kyo qui était déjà parti se changer. Ce n'était que 5 minutes après qu'il s'en rappela. Okita demanda autour de lui si quelqu'un l'avait vu. Personne. Et une seule question lui vint à l'esprit : Comment il faisait pour être aussi agile à déguerpir mais pas assez pour éviter un simple coup ?
Il se mit à rire légèrement, allant voir dans les vestiaires. Tous les premiers à partir étaient encore là, mais pas de trace de Kyo. Il posa une nouvelle fois la question. Une seule personne fut capable de lui répondre pour lui dire qu'il était déjà parti. Okita était carrément surpris par sa rapidité, et ça se voyait sur son visage apparemment puisque ce même camarade lui dit qu'il ne prenait jamais de douche. Le jeune homme afficha une grimace de dégoût. Beurk. Cependant, il ne fit aucun commentaire, et alla voir à l'entrée du dojo. Et c'était là qu'il le trouva. Il arriva silencieusement derrière lui avant de se pencher à son niveau avec un sourire ravi.

-Je me doute que t'as pas beaucoup transpiré et je sais que t'es prude, mais l'armure tient chaud quand même. Ca serait pas très agréable pour moi de boire un thé si tu sens le fennec.

Son sourire ne l'avait pas lâché, mais tout dans son comportement montrait qu'il n'accepterait pas le moindre non. Sans doute à cause de sa franchise inhabituelle. Hors de question que le sujet concerné foute en l'air son plan. Il l'attrapa par le col arrière de son pull pour le ramener aux vestiaires. Et c'est seulement arrivé qu'il le lâcha.

-Si t'as rien je te prêterais mon shampoing et ma serviette, ok ?

Bien évidemment, c'était une question réthorique.
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Jeu 30 Mar - 19:11
Kyôsuke Sasori
P • Université - 2ième année
Kyôsuke Sasori


:
P • Université - 2ième année
Kyôsuke avait été clair sur ces conditions mais étonnamment Okita accepta de sacrifier son entrainement du jour. Même si ça n’avait pas évidemment l’air de la ravir ça restait surprenant, lui qui était si assidu d’habitude. Même si c’était son choix, Kyôsuke le remercia pour atténuer un peu sa culpabilité. C’était leur premier cours de l’année quand même, lui-même se trouvait un peu cruel.
Mais Okita ne semblait pas du tout rancunier, il se mit à lui donner des conseils pour améliorer sa relation avec le professeur. Qu’est-ce qu’il avait à gagner là-dedans ? C’était un mystère, surement était-il juste gentil. En tout cas Kyôsuke écouta ses conseils avec attention en hochant la tête de temps en temps, même s’il était déjà conscient de certaines choses. Evidemment qu’il devrait être plus souvent à l’heure, évidemment qu’il devrait s’investir dans les cours, mais pour ça il faudrait qu’il se force et ce n’était pas trop dans ses habitudes d’aller contre lui-même. Surtout qu’en l’occurrence il n’avait pas grand-chose à y gagner. Des cours plus agréables ? Attendre que ça passe lui convenait déjà, ces moments n’était pas non plus infernaux pour lui du moment le prof ne lui refaisait pas le même coup que tout à l’heure à l’avenir du moins. Si ça recommençait, alors là il aviserait… Il fit une moue dubitative comme seule réponse, qui résumait plutôt bien sa pensée. Au fond Okita avait surement raison mais Kyôsuke était beaucoup moins convaincu quant aux méthodes qu’utilisait son professeur pour l’encourager. Okita était même carrément plus convaincant là, Kyôsuke réfléchi un moment à ce qu’il venait de lui dire, l’air songeur. Il était partagé, mais le marché qu’on lui proposa ensuite finit de le convaincre. Okita avait beau être très doué en kendo, il était loin de pouvoir en dire autant en cuisine. Kyôsuke craignait carrément pour ses ustensiles à chaque fois qu’il en touchait un. C’était presque une malédiction, il passait son temps à les abîmer malgré lui et ça pénalisait le petit budget qui lui était alloué, et qu’il pourrait utiliser dans des projets plus intéressant que du rachat de matériel si seulement on ne le cassait pas régulièrement. Okita n’était pas le seul à avoir cette fâcheuse tendance dans le club, mais il représentait une part non négligeable des casses, et il lui reprochait assez régulièrement…

« Vu comme ça, je veux bien essayer… »

Okita avait trouvé comment le faire plier, peut-être parce qu’il comprenait ce qu’était une passion même si la sienne était bien différente. Le regard de Kyôsuke était devenu bien plus enthousiaste rien qu’à l’idée qu’il puisse économiser quelques poêles par mois.
Il laissa finalement Okita retourner s’entrainer jusqu’à ce que le cours se finisse, pas décidé à commencer ses bonnes résolutions dès aujourd’hui. Sa rancœur envers l’entraineur était encore trop vive et de toute façon il ne leur restait plus énormément de temps pour aujourd’hui… La bonne excuse. Il donc partit l’attendre Okita à l’extérieur. Et alors qu’il pensait enfin que le pire était passé puisque que le cours était terminé, les vrais ennuis commencèrent. Il sursauta en entendant Okita parler juste derrière lui quelques minutes à peine après qu’il soit sorti. Et Kyôsuke compris assez vite que ce n’était pas parce qu’il avait été rapide à se changer puisqu’il portait encore sa tenue de sport. Au contraire, il le ramena de force dans les vestiaires sans lui laisser le temps de protester. Il se contenta de gigoter comme il pouvait jusqu’à ce qu’Okita le lâche.
Il lui fit aussitôt face, et s’adressa à lui en se rapprochant beaucoup plus qu’à son d’habitude pour éviter que tout le monde ne soit au courant de leur conversation, alors que quelques regards interrogatifs déjà étaient tournés vers eux.

« Mais de quoi tu te mêles ? Je fais ce que je veux. »

Il n’avait pas parlé fort mais s’était efforcé d’avoir un ton ferme, une pointe d’appréhension pouvait quand même se lire dans ses yeux. Il était contrarié de s’être fait avoir comme ça, et réfléchissait encore à la meilleure façon de réagir. Malgré ses sourires Okita n’avait l’air décidé à accepter de protestation, il ne lui laissait pas vraiment le choix depuis tout à l’heure. Mais il était inconcevable pour Kyôsuke de se laisser faire, là il risquait trop gros. Ca faisait longtemps qu’il n’avait pas été dans une situation si délicate.

« Dépêche-toi, ou alors je m’en vais si ça te dérange tant que ça. »

Il commença à reculer, prêt à accélérer l’allure à la moindre contestation d’Okita. Il ne comprenait pas vraiment ce qu’il avait derrière la tête, et il refusait d’imaginer le pire pour ne pas paniquer encore plus. Pourtant il n’avait pas l’impression de dégager une odeur de transpiration. Le comportement d’Okita était vraiment étrange, pourquoi insister comme ça ? Ils n’étaient pas proches au point de pour se permettre de se faire ce genre de taquineries, si c’en était seulement une. C’était malvenu de sa part, il avait pourtant l’air poli d’habitude.
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Mar 11 Avr - 22:43
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


:
Le sourire d’Okita ne le quitta pas même devant l’acte de rébellion de Sasori-san. Mais son regard se fit beaucoup plus froid. Patient, ok. Mais pas trop. Son objectif était bien trop important pour que le personnage principal sabote tout. Sinon, il était bon pour faire un plan plus élaborer, ça le saoulait déjà d’avance.
Et alors que Kyosuke s’approchait de lui un peu dangereusement de lui, il en fit de même, et il se retrouva collé à ce dernier. Il lui semblait sentir un renflement, mais c’était trop imperceptible pour être sûr.

-Hey, tu fréquentes un peu trop les étrangers Sasori-san. Le bien de la communauté avant le bien individuel. Je devrais rien t’apprendre, non ?

Le Beyond Yourself le laissa se reculer sans que son sourire le lâche. Bon, le petit bonhomme ne semblait pas du tout coopératif. Mais soit, s’il fallait, il utiliserait la force. Le Odd faisait 50kg à tout casser. Pas très difficile à porter.

-Soit pas si récalcitrant. C’est un peu suspect. On dirait que tu caches quelque chose si tu continues à t’obstiner comme ça.

Et son sourire ne lâchait toujours pas. Comme ça, c’était un ultimatum ? Si Kyo partait, tout le monde penserait qu’il cachait quelque chose, et sans doute qu’il serait épié et que des rumeurs allaient courir sur son compte. Est-ce qu’il était prêt à ça ? Okita en doutait fortement.
Il prit sa serviette, avant de prendre Sasori par la taille et le porta comme un sac à patate sur son épaule, et de lui taper les fesses pour prévenir tout gigotement qui lui rendrait la tâche lui difficile. Il prit son shampoing avant de partir vers les douches, et ne posa Kyo que devant celle-ci.

-Je vais te la faire courte. Tu me dois un thé et j’ai un emploi du temps chargé. Et en plus, c’est franchement dégueulasse de ne pas se laver après le sport. T’as peut-être pas beaucoup participé, mais je peux sentir que tu pues. Alors sois sympa, et évite d’empoisonner mon oxygène parce que… que je sais pas pourquoi. Et en plus, je te prête mon shampoing et ma serviette. Donc… T’as aucune excuse.

Toujours ce sourire chaleureux, et ce regard froid. On pouvait presque plaindre le petit Odd. Presque. Okita restait tout de même aimable. Et puis, il était pas mal à regarder, non ? Comment ça, rien à voir ?
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Lun 17 Avr - 22:34
Kyôsuke Sasori
P • Université - 2ième année
Kyôsuke Sasori


:
P • Université - 2ième année
Okita n’était décidément pas prêt à laisser Kyôsuke s’en sortir comme ça. Sa tentative d’autorité fut complètement ignorée et il insistait encore. Cette attitude commençait sérieusement à être déplacée et Kyôsuke ne savait plus comment réagir, son sourire ne le quittait pas mais il avait l’air terriblement sérieux. C’était carrément flippant et ce sentiment n’alla pas en s’arrangeant quand Okita lui posa un ultimatum. Kyôsuke commençait de plus en plus à craindre qu’il ne se doute de quelque chose, mais refusait toujours d’admettre sérieusement l’hypothèse. Ça pouvait juste être une coïncidence après tout… Mais Okita avait raison. Il allait paraitre bizarre, et si en soit les rumeurs ne le dérangeaient pas vraiment, il craignait surtout que certaines personnes se mettent à s’intéresser à son cas si cet évènement venait à s’ébruiter.
Il devenait hésitant quant au fait de déguerpir une seconde fois lorsqu’Okita le devança pour l’emmener de force vers les douches dans une position très désagréable, surtout pour lui qui détestait être collé aux autres. Et non seulement c’était gênant mais en plus il n’était pas confortable du tout. Il grogna sans pouvoir se libérer, se demandant ce qu’il avait fait pour mériter ça. Surtout la claque sur les fesses, ce n’était pas un peu trop ? Il était rouge de honte que tout le vestiaire ait assisté à ça et mis quelques secondes à digérer ce qui venait de se passer une fois reposé par terre.

« Non mais ça va pas ! »

Il s’était fait complètement avoir et ne cachait pas son énervement. Et ça empirait à mesure qu’Okita parlait, son discours n’avait rien de sympa malgré son sourire qui ne l’avait pas lâché. Quelqu’un d’aussi têtu c’était du jamais vu. Pourquoi il s’acharnait comme ça ? Si c’était vraiment juste parce qu’il lui devait un thé il devait être sacrément radin…
Il n’avait plus beaucoup d’option maintenant. Des douches il en prenait tous les jours à l’internat et il n’avait jamais eu de problèmes. Pas de raison que ce soit différent aujourd’hui n’est-ce pas ? Okita n’était certainement pas assez perspicace pour le percer à jour…

« D’accord d’accord, c’est bon, t’es chiant. »

Il s’empara sans délicatesse de la serviette et du shampoing qu’Okita l’avait si gentiment invité à prendre et alla s’enfermer dans une cabine à l’autre bout de la pièce sans s’être déshabillé. Il poussa un gros soupir une fois à l’intérieur, au moins ici il ne voyait plus le sourire énervant de l’autre relou. Il enleva finalement ses vêtements avec une certaine appréhension puis alluma l’eau en s’efforçant de penser à autre chose qu’au pire. Il comptait bien faire vite.
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Sam 22 Avr - 15:48
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


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Sasori-san s'était transformé en teigne. Il n'appréciait pas forcément ce comportement, mais Okita ne pouvait pas lui en vouloir, bien conscient qu'il le poussait dans ses retranchements. Il fallait faire des sacrifices. Si bien que lorsque le nain lui arracha ses affaires, le Beyond Yourself gardait son sourire amical, attendant patiemment que sa victime du jour entre dans la douche, et allume l'eau. Histoire d'être sûr qu'il ne s'enfuit pas lorsqu'il avait le dos tourné. Et il fut soulagé d'entendre le liquide s'écouler. Apparemment, Kyo n'avait même pas eu idée de fuir. Tant mieux.

Il entra dans la douche d'a côté, mit l'eau pour qu'elle devienne chaude avant de se déshabiller. La sensation lui fit un bien fou, ayant l'impression de se débarrasser de toute la souillure accumulée depuis le début de la journée. Il en aurait presque ronronné, tellement ça lui faisait du bien. Il attendit quelques secondes, avant de regarder la paroi, se demandant si elle était assez solide pour le maintenir. Allez, il avait toute l'excuse du monde, il avait besoin de son shampoing que Kyo avait eu la bonne idée de lui arracher des mains. Il allait enfin savoir. Depuis le temps que ça le titillait, il allait enfin avoir sa réponse. Il sauta, attrapa le bord de la douche et se hissa pour regarder si Kyo était bien une fille. Il n'aurait pas le temps de se cacher, cela ne lui avait pris que quelques secondes. Et lorsqu'il le vit cacher sa poitrine, avec sa petite tête apeurée, il eut sa réponse. Une fille. Une fille qui se faisait passer pour un homme. C'était hors du commun. Qu'une fille s'habille en mec, n'était pas étonnant, mais qu'elle pousse le vice jusque là, c'était du jamais vu. Sauf dans les dramas.

Un sourire naquit sur son visage. Ouais, il avait définitivement un bon instinct. Néanmoins, il ne resta pas silencieux bien longtemps, faisant semblant de n'avoir rien remarqué.

-J'ai besoin de mon shampoing, Sasori-san. Et je voulais vérifier si t'étais toujours là.

Avec sa bouille de petit chenapan. Oui, il aurait simplement pu demander pour que Sasori le fasse glisser en bas, et sans doute qu'elle y avait penser aussi.
Il venait de voir une fille en tenue d'Eve. Ce n'était pas la première fois. Mais la deuxième, si bien qu'il redescendit rapidement, avant qu'il ait les joues rouges, et surtout parce qu'il venait de se prendre le shampoing dans plein dans le front, le faisant par miracle tomber de son côté.
Bref, fallait pas déconner, les corps nus, il n'en voyait pas tous les jours et c'était seulement maintenant qu'il se rendait compte qu'il avait poussé le bouchon un peu loin. Il avait en tête les courbes délicates de ce dernier… Cette dernière. Sasori était une fille. Il… Elle n'avait pas beaucoup de poitrine, mais ses fesses avaient l'air douces et rebondies dans son genre.
Merde, il vint rougir violemment, espérant que son jeu d'acteur avait été bon. Il devait mettre ses idées en place avant de lui faire face. Il récupéra le shampoing au sol que Kyosuke lui avait balancer à la figure. Il en mit dans ses cheveux, ne cessant de réfléchir à sa nouvelle découverte. Il devait avouer qu'il était un peu perturbé. Ok, il n'était pas spécialement surpris, mais sans doute qu'il s'était dit que c'était son imagination. Après tout, il fallait être fou pour vivre ainsi, non ? Quelque part, la demoiselle devait être coupé du monde, incapable d'être elle-même, non ? Elle devait se sentir seule. Ou pas. Okita n'en savait rien. Peut-être qu'elle était plus heureuse ainsi. C'était même certain, sinon, elle aurait arrêté cette mascarade depuis longtemps.

Il se frotta les cheveux avec énergie, essayant de mettre de l'ordre dans ses idées. Bordel. Kyosuke Sasori était une fille. Ca changeait tout, en fait. Du petit branleur chieur et fragile, il… elle était devenue quelque chose de délicat à protéger. A moins, il lui fasse du chantage ? Après tout, elle connaissait Yoite Unden, c'était un peu la chance de sa vie de se faire du blé. Cette opportunité était tellement belle… Non, non. Elle ne le supporterait pas. Okita ne la connaissait pas très bien, mais Kyo n'avait absolument pas cette aura de force et manquait cruellement de confiance en elle. Il soupira, et ferma l'eau, réclamant sa serviette, qu'il eut rapidement.

Il s'essuya avec un minimum du tissu pour la rendre à Kyosuke et se rhabilla rapidement, sortant de la douche avec ses affaires de kendo sur le bras, attendant la demoiselle. Elle était capable de s'enfuir en mode ninja, et c'était bien la dernière chose qu'il voulait. Okita voulait tout de même la rassurer pour lui dire qu'il ne dirait rien, et qu'il n'avait pas à l'éviter. De toute façon, techniquement, la demoiselle était à sa merci. Si l'académie venait à savoir la vérité, sans doute qu'elle serait expulsée pour son mensonge. En d'autres terme… L'avenir de Sasori était entre ses mains… Et c'était jouissif quelque part.
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Dim 23 Avr - 19:15
Kyôsuke Sasori
P • Université - 2ième année
Kyôsuke Sasori


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P • Université - 2ième année
Cette douche n’allait pas être la plus longue de toutes ou la plus agréable, Kyôsuke avait clairement l’intention de l’expédier vite fait bien fait. Il commençait déjà à se shampouiner lorsqu’il entendit quelqu’un allumer l’eau dans la cabine d’à côté. A tous les coups c’était Okita, qui d’autre ? Il n'avait entendu personne entrer à part eux deux. Et dire qu’il avait fait exprès d’aller prendre la douche le plus au fond de la pièce pour éviter ce genre de situation… Décidément tout était contre lui aujourd’hui. Évidemment il refusait de penser que c’était une stratégie de la part d’Okita qui pourrait se retourner contre lui, même si c’était de plus en plus probable…
Et soudainement ce qu’il avait redouté se produisit, il entendit la voix d’Okita juste à côté de lui et l’aperçu au-dessus de la cloison qui les séparait. Par réflexe il cacha le peu de poitrine qu’il avait à cacher avec ses bras, réalisant petit à petit que c’était surement déjà trop tard. Il y croyait à peine. Tous ses efforts venaient d’être gâchés en quelques secondes.
Elle se rappela d’un coup qu’elle avait toujours le shampoing qu’il lui demandait dans la main. Pour le coup, il allait être servit. Kyôsuke lui lança en pleine figure, dans l’espoir que cette terrible tête arrête de dépasser d’au-dessus de la cloison parce que là c’était une vision digne d’un film d’horreur. Et aussi parce qu’elle avait un peu envie qu’il se fasse mal, pour se venger.

« Dégage ! »

Heureusement Okita renonça assez vite, laissant Kyôsuke dans le flou le plus total. Il l’avait vu, pourtant il n’avait fait aucune remarque. Était-ce possible qu’il n’ait rien remarqué ? Ça paraissait peu probable, elle avait à peine eut le temps de cacher sa poitrine, sans parler du reste… Pourquoi n’avait-il pas régit alors ? Perdue, Kyôsuke ne savait plus comment réagir et resta quelques minutes, pétrifiée sous l’eau de la douche qui coulait toujours. Ce n’est que lorsqu’Okita réclama la serviette qu’elle se remit à bouger, elle obéit silencieusement et la récupéra quelques secondes plus tard. Elle ne savait vraiment plus quoi lui dire maintenant.
Elle avait toujours craint qu’un moment comme celui-ciarrive et maintenant qu’il était bel et bien là, elle paniquait complètement. Pas le choix, il allait falloir tuer Okita pour s’assurer de son silence. Peut-être qu’elle pourrait l’étrangler avec le pommeau de douche par exemple. Elle vérifia s’il était toujours dans la cabine d’à côté mais constata avec inquiétude qu’elle semblait vide désormais. Et si il était partit tout raconter ? Elle allait avoir de gros soucis. Si ça venait à se savoir à l’académie, elle serait renvoyée à coup sûr. Elle n’aurait plus aucun endroit où dormir et serait obligée de retourner vivre chez ses parents, l’horreur. Il fallait absolument qu’elle rattrape Okita avant qu’il n’aille cafter.
Sortie de son apathie elle termina sa douche à une vitesse qu’elle n’avait jamais atteinte auparavant, s’habilla au même rythme sans prendre le temps de sécher ses cheveux qui gouttaient encore partout. Elle sortit finalement sa douche en laissant le reste de ses affaire de sport en plan, presque essoufflée, pour finalement constater qu’Okita était juste au coin de la pièce et l’attendait, l’air parfaitement serein comme d’habitude.

« Ah, t’es là … »

Kyôsuke peinait vraiment à croire qu’il ne se doutait de rien même si ça l’aurait bien arrangé, et son regard trahissait son incompréhension. A bien y réfléchir, tout ce qui s’était passé depuis qu’ils étaient arrivés au club pouvait très bien avoir été un piège parfaitement planifié pour percer Kyôsuke à jour. Mais encore aurait-il fallu qu’Okita se doute de quelque chose avant, elle avait du mal à y croire. Dans tous les cas c’était trop risqué de faire comme si de rien n’était maintenant, il pourrait toujours aller raconter ce qu’il s’était passé sans qu’elle ne le sache. Il fallait absolument tirer tout ça au clair, histoire d’être fixé ! Mais elle ne voulait pas non plus se trahir si l’infime probabilité qu’il n’ait rien vu s’avérait être vrai.
Finalement après une vaine tentative de bredouiller quelque chose elle ne put rien dire, elle avait la gorge trop serrée pour articuler quoique ce soit pour l'instant. La peur était bien toujours là, elle en tremblait presque.
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Lun 8 Mai - 11:51
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


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Finalement, il avait plus de mal qu'il croyait à assimiler Kyo à une fille. Ils ne se connaissaient pas depuis des années, mais Okita l'avait toujours connu ainsi. Et puis, elle ne faisait pas partie de ces filles plantureuses, c'était une crevette. En même temps, dans le premier cas, il aurait été difficile de se faire passer pour un mec.
D'ailleurs, elle ne se contentait pas de s'habiller ainsi. Non, elle ne mettait pas le gros gilet de son frère pour aller au lycée en allant dans les toilettes des filles. C'est le gros gilet de son frère + les toilettes des mecs. Alors c'était carrément son identité qu'elle dissimulait… La question était pourquoi. Ce n'était pas suffisamment grave pour faire partie de la protection des témoins. Okita ne voyait absolument pas Kyo être connu avec son comportement d'huître. Et pour le fun… Elle risquait bien trop gros pour ça. C'était tout sauf un jeu pour elle.

Il se souvint d'un personnage dans Tokyo Ghoul, qui se faisait passer pour un homme. Parce qu'elle ne supportait pas les regards lubriques des hommes sur elle. Mais, elle était amie avec Yoite, qui était gay, et qui était connu ne pas avoir de genre particuliers avec les hommes. Enfin, peut-être qu'il n'avait jamais draguer Sasori-san. Il n'allait pas plus loin dans sa réflexion en voyant l'objet de ses pensées sortir en trombe de la douche, avant d'essayer d'articuler quelque chose. C'était une bonne qu'elle n'y arrive pas. Il y avait toujours du monde dans les vestiaires. Mais il voyait bien qu'elle était complètement stressée. Il s'approcha d'elle avec un sourire doux.

-Où tu veux que je sois ? Je veux mon thé.

Il lui adressa un regard malicieux, mettant son index sur ses lèvres. Les murs avaient des oreilles, et pour son bien-être, il valait mieux parler dans un endroit désert, ou bien, rempli de monde pour que leur conversation se perde dans le brouhaha et que personne ne les entendent.

-Prends tes affaires, je connais un endroit sympa en ville. Et si t'es trop tard pour rentrer à l'académie, tu pourras dormir chez moi.

Non, il n'avait pas l'intention de rester aussi tard normalement. Néanmoins, on ne savait jamais ce qui pouvait se passer, et il estimait que la demoiselle lui devait une explication. Après tout, elle avait menti sur son sexe. Elle n'avait pas hésité à entrer dans le vestiaire des garçons. Elle n'avait peut-être jamais reluqué personne, mais c'était tout de même… une trahison, d'une certaine manière.

Il attendit qu'elle revienne avec ses affaires avant de retourner vers son sac pour ranger son uniforme de kendo, rangeant délicatement son shinaï dans sa pochette, avant les mettre sur son épaule, saluant les derniers membres de la main en souriant, et lançant une petite blague, emportant la Odd avec lui, en prenant soin de ne pas la toucher. Ce qui était assez difficile en fin de compte. Okita était relativement tactile, et il avait bien envie de la serrer contre elle, tel un grand frère pour lui dire de ne pas s'en faire et qu'il se doutait qu'elle devait avoir une bonne raison. Sa vie devait être bien compliquée, et la solitude devait l'entourer d'une certaine façon.

C'est seulement une fois dans la cour qu'il décida de révéler rapidement ses pensées, sans aller en profondeur, avec un certain sérieux. Bien loin du petit plaisantin que le jeune homme pouvait montrer en tant normal.

-T'inquiète pas. Rien va changer.

Et pourtant… Il avait de la matière pour lui faire du chantage. Il avait tellement envie de lui demander des photos de Yoite… Mais non, ça restait un mauvais calcul. Quand bien même Sasori-san le ferait sans aucun doute, elle saurait immédiatement que c'était lui qui gérait le site de « chupa-woops », et il ne fallait surtout pas que ça se sache. Okita était d'accord pour découvrir les secrets des autres, mais certainement pas qu'on découvre les siens. Il rigolerait beaucoup moins pour faire ses produits. Il se souvenait comment il s'était éclaté à travailler dessus, une fois qu'il avait compris comment le logiciel Photoshop fonctionnait. Et puis, au moins, il avait découvert qu'il aimait vraiment s'occuper de ça. Autant de la partie création que logistique. Et le must, c'était que ça marchait diablement bien, et il devait avouer qu'il ne s'était pas attendu à ce que ce soit aussi populaire.

-Mais tu vas devoir acheter un t-shirt à mon effigie, et le porter.

Il lui adressa un sourire amusé, prouvant qu'il n'était pas sérieux. Mais le Beyond Yourself devait avouer, qu'il était vraiment curieux de la voir avec ce genre de t-shirt, c'était… tellement pas son genre, que ça ne pouvait qu'être drôle.
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Dim 2 Juil - 0:25
Kyôsuke Sasori
P • Université - 2ième année
Kyôsuke Sasori


:
P • Université - 2ième année
En sortant de la douche, Kyôsuke fut d’abord soulagé en constatant qu’Okita ne s’était pas précipité pour cafter, mais ça ne dura pas longtemps. Il lui mima quelque chose de plus qu’inquiétant avec son index. Pourtant elle continua de faire mine qu’elle ne comprenait pas vraiment de quoi il en retournait. Après tout, ses plans n’avaient pas changés. Ils devaient toujours aller boire un thé. Tout était exactement comme avant. Pourtant elle ne pouvait s’empêcher d’être inquiète, ça devait crever les yeux. Pas très malin comme couverture si Okita n’avait, par miracle, que des doutes sur son sexe, il risquait d’être très vite fixé si elle continuait comme ça.
Elle alla donc récupérer ses affaires et suivi Okita à travers les vestiaires comme son ombre, sans un mot jusqu’à ce qu’ils arrivent dans la cour. C’est lui qui brisa le silence en premier.
Elle se stoppa net en l’entendant essayer de la rassurer, et leva les yeux vers lui d’un air abasourdi. Donc, il avait bien tout compris. D’ailleurs, c’était évident depuis le début, elle n’avait simplement pas osé se l’admettre. Comment aurait-il pu passer à côté ça après ce qu’il avait fait ? Elle se sentit rougir d’un coup.

« T-Tu as vu ?? »

Question inutile, elle perdait juste ses moyens. Le sourire d’Okita était si troublant. Pourquoi ne semblait-il pas si surpris que ça ? Elle avait beaucoup redouté que ce genre de moment arrive, pourtant maintenant que ça lui tombait dessus ça ne se passait pas du tout comme elle l’avait imaginé. Okita était beaucoup trop gentil. Kyôsuke était partagée entre le désir de fuir le plus loin possible et  le besoin de coller Okita jusqu’à la fin de ses jours pour s’assurer qu’il ne répète jamais rien à personne. Bien sûr qu’elle s’inquiétait, comment être sûre qu’elle pouvait lui faire confiance ? Ils ne se connaissaient pas si bien que ça.
D’ailleurs il recommençait à faire des blagues. Porter un t-shirt « Okita », c’était hors de question évidemment. Pourquoi disait-il ça dans un moment pareil ? Il avait beau ne pas être sérieux, Kyôsuke n’avait franchement pas le cœur à rire. Elle le regarda encore une fois pour essayer de comprendre ce qui lui passait par la tête, mais ça ne fit qu’aggraver sa gêne. Elle commençait vraiment à se sentir mal, elle avait chaud et son cœur battait à toute vitesse.

« Pourquoi t’es pas énervé? … On dirait que ça t’amuse. »

Quelque chose qui la taraudait depuis un moment. N’importe qui aurait été au moins vexé en apprenant un si gros mensonge mais ça ne semblait pas être le cas d’Okita.
Kyôsuke avait beaucoup de choses à lui dire, mais comme souvent lorsqu’elle se sentait menacée, elle peinait à organiser toutes les pensées qui se bousculaient dans sa tête. À commencer par l’endroit où ils allaient. Kyôsuke sentait bien que les prochaines heures allaient être éprouvantes, et elle n’avait pas du tout envie de se retrouver dans un endroit bruyant et bondé, elle avait aussi peur que quelqu’un les surprenne. Elle s’efforça de respirer un bon coup avant de poursuivre.

« Je veux pas y aller, il va y avoir plein de monde, on va nous remarquer… »

Elle disait ça, mais Okita pouvait bien faire ce qu’il voulait. Elle n’était pas prête de le lâcher comme ça, alors qu’elle n’avait pas sa parole pour son silence absolu, même sous la torture. C’était le minimum qu’elle attendait. Toujours immobile, elle préférait regarder le sol plutôt qu’Okita, consciente qu’elle n’était vraiment pas en position d’exiger quoique ce soit…
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Dim 9 Juil - 19:01
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


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Évidemment que ça l’amusait. Elle semblait toute perdue, comme un petit animal en cage qui va au fond de sa cage pour éviter les mains inconnues d’un être humain, sans savoir s’ils étaient pour son bien ou pour sa fourrure. Elle lui faisait un peu penser à Naoki. Cependant, il se garda bien de le dire. Au lieu de ça, il afficha un visage sérieux, réellement prêt à la rassurer.

-Hum… Le plus à souffrir entre toi, et moi, c’est toi. C’est toi qui est seul. Pas moi. C’est toi qui doit toujours faire semblant. Alors, je devrais peut-être être énervé, mais je pense que je suis le seul à connaître ton secret, et même si tu me l’as pas dit délibérément, t’as le droit d’être toi-même quelque part… Et puis, t’es obligé de faire tout ce que je veux si tu veux que je dise rien…

Il avait fini sur une note un peu plus légère, et avec un sourire doux. Bien que Kyo était capable de le prendre sérieusement. Mais franchement, il avait bien une idée en tête, et elle ne dirait jamais oui, s’il ne la menaçait pas un peu. Au grand maux, les grands moyens. Enfin, remède mais pour le coup, c’en était pas un.
Néanmoins, il fut à deux doigts de se raviser. Il n’avait vraiment pas envie que son petit coeur éclate en sa présence. Okita ne voulait pas être responsable de sa mort. Même si ses paroles n’avaient aucune logique. Le monde n’allait pas la regarder d’un coup, parce que lui savait qu’elle était en fait une fille. Le monde n’avait pas les yeux d’Okita. Néanmoins, il pouvait comprendre sa soudaine parano. Lui aussi serait sans doute sur les nerfs si quelqu’un découvrait que c’était lui qui vendait les t-shirts de Choopa-Woops. Mais bon, il prenait sans doute aussi plus de mesures que Sasori-san. Et puis, ce n’était pas sa vie qu’il cachait. Juste un petit bout. Ce qui était largement plus facile.

Il tendit la main vers ses cheveux, prêt à la rassurer, mais il s’arrêta au dernier moment en se souvenant de son mouvement de recul dans les vestiaires. Ca n’allait absolument pas la rassurer, ça allait juste la faire paniquer. Alors, il baissa les bras sans rien entreprendre, pour ne pas que ses forces disparaisse d’un coup. Pas que ça le gênait de la porter, mais c’était un peu le meilleur moyen pour attirer l’attention, et c’était bien la dernière chose que Kyosuke voulait.

-Écoute, je peux te proposer de boire un thé chez moi, mais c’est bruyant, j’ai deux frères et une sœur. Alors, on sera tranquille pour le regard des autres, mais ça ne sera pas calme. Ca te dit ? Ou tu préfères un petit café sans trop de monde ?

Quand même… Okita est franchement sympa. Il aurait tellement pu lui faire du chantage, elle qui connaissait Yoite. Mais non, il avait simplement décidé de la soutenir à sa façon, en respectant son choix, et lui laisser une porte ouverte pour avoir un havre de paix en sa présence. Enfin, si elle acceptait de lui faire confiance. Ce qui serait la partie la plus difficile. Mais, elle n’avait pas le choix, non ? A moins qu’elle décide d’être son boulet et de le suivre partout, telle une petite ombre. L’idée était plutôt amusante, tout de même. Pas franchement réalisable, heureusement pour lui, d’ailleurs, mais tout de même… L’imaginer à moitié cachée derrière un mur avec ses petits yeux perçants et menaçant, c’était drôle.

-Et sans déconner, accepte de me faire confiance juste aujourd’hui… J’ai pas l’air comme ça, mais je réfléchis à ce que je fais, ok ?

Et il n’avait pas l’intention de la pourrir. Mais il se gardait bien de préciser qu’il ne dirait rien à personne. Quelque chose lui disait que Kyo prendrait la poudre escampette en ayant cette promesse en poche, et Okita avait bien l’intention de profiter un peu de sa position de force, jusqu’à en être satisfait.

-Et puis, de toute façon, on sait tous les deux que t’as pas le choix, en fait.

Il lui fit un clin d’oeil amusé, la laissant marinée. Courage Kyo, tu vas survivre, à 20h, tu seras juste au lit, en train de dormir parce que la pression t’auras fatiguée.
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Sam 22 Juil - 18:25
Kyôsuke Sasori
P • Université - 2ième année
Kyôsuke Sasori


:
P • Université - 2ième année
L’explication d’Okita était étonnamment rationnelle. Il avait raison, ce n’était pas lui qui subissait cette situation. Pourtant, l’idée de rencontrer une réaction si compréhensive au moment où quelqu’un apprendrait son secret n’avait pas traversé la tête de Kyôsuke, à part dans ses rêves les plus fous. A croire qu’elle partait du principe que les gens autour d’elle étaient malveillants, elle ne se savait pas si pessimiste. Ou bien juste paranoïaque.
Dans tous les cas, Okita avait presque réussit à arracher un sourire de soulagement à Kyôsuke, avant qu’il ne vienne tout gâcher en précisant qu’elle serait désormais obligée de lui obéir si elle voulait son silence. Elle le fixa avec des yeux perplexes, toujours pas très amusée par cette plaisanterie. Il souriait. Comme d’habitude en fait. Peut-être même qu’il était vraiment sérieux quand il disait ça après tout, difficile à dire. Il pourrait très bien en profiter quand ça l’arrangerait…
Finalement, Okita n’était peut-être pas énervé de ce qu’il venait d’apprendre mais, passé son premier état de panique, Kyôsuke ressentait quant à elle une pointe de colère. Après tout, c’était la faute d’Okita si elle se retrouvait dans une situation si délicate. S’il n’avait pas tant insisté pour qu’elle se douche, tout aurait été parfait. Et il n’avait pas à faire ça, même en ignorant situation délicate de Kyôsuke. En plein doute, elle se demandait donc si elle devait s’énerver ou pas lorsqu’elle vit l’ombre d’un OVNI se rapprocher dangereusement d’elle. C’était la main d’Okita. Instinctivement elle fit une grimace d’appréhension en la voyant si proche, mais il se ravisa en chemin. Kyôsuke ne savait pas ce qu’il avait voulu faire exactement mais peu importe, il avait surement bien fait de renoncer. Il avait compris tout seul que ça n’allait rien arranger, bien au contraire.

Mais il se rattrapa plutôt bien en accédant à sa demande. Pour le coup c’était sympa et Kyôsuke appréciait. Mais les deux options qu’il lui proposait avaient chacune leurs inconvénients, elle ne savait même pas exactement ce qu’elle cherchait. Calme ou discrétion ? Peut-être qu’elle avait juste dit ça pour gagner du temps et retarder l’interrogatoire, ou trouver un moyen de s’enfuir. Mais finalement ça n’avait rien fait avancer du tout, il fallait prendre une décision maintenant. Franchement, vu l’état dans lequel elle était alors qu’ils n’avaient même pas commencés les choses sérieuses, il valait surement mieux que personne d’autre qu’eux n’assiste à ça.

« Chez toi, ce sera mieux. »

Elle réalisa après coup ce qu’elle lui demandait. C’était bizarre, non ? Elle voulait aller dans la maison d’un garçon de son âge. Jusque-là elle n’avait jamais fait ce genre de choses et évitait même au maximum ces situations. Elle espérait vraiment qu’il ne surinterprèterait pas sa demande.

« Pour parler et prendre le thé, hein… »

Elle voulait juste que personne ne les aperçoive, à cette heure-ci tous les étudiants commençaient à sortir pour rentrer chez eux. Déjà rien qu’à l’idée qu’elle pouvait croiser une connaissance alors qu’ils marchaient tous les deux dans la rue, elle était mal-à-l’aise. Elle espérait vraiment qu’Okita n’habitait pas trop loin, pour qu’elle puisse enfin se lover dans un coin et devenir invisible.
Okita lui demandait de lui faire confiance, mais franchement dans l’immédiat, elle ne voyait pas trop comment elle pouvait. Certes, il était compréhensif, mais ses petites blagues ne faisaient toujours rire que lui. Et il en rajouta une couche, ce qui arracha une petite moue à Kyôsuke.

« C’est pas en disant ça que je vais avoir confiance, je vais juste me sentir obligé… Tu comptes pas vraiment me demander de faire n’importe quoi, hein …? »

Au fond il avait raison, elle n’avait pas le choix, c’était embêtant quand même.
Comme preuve de bonne foi et pour prouver qu’elle n’avait rien derrière la tête en demandant à aller chez lui, Kyôsuke suivit Okita en laissant plusieurs mètres entre eux. Puisqu’elle allait vraiment chez lui, il allait quand même falloir augmenter les distances de sécurité.
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Dim 13 Aoû - 12:57
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


:
Okita lui laissait le choix entre chez lui, ou un petit café. Franchement, s’il n’était pas bon prince… Et en plus, il ne l’accablait pas. Après tout, depuis qu’elle était ici, Kyo allait dans les toilettes pour hommes, dans les vestiaires pour hommes. Il aurait carrément pu lui dire qu’elle n’était qu’une perverse et tout raconter à l’administration. Mais non, il lui avait simplement dit que sa situation devait être difficile à vivre. Et pourtant, il sentait que la demoiselle était toujours sur la défensive. Ca devrait être à lui de l’être, non ? A croire qu’elle ne rendait pas compte de la chance qu’elle avait. Il sortit de ses pensées en l’entendant préciser que c’était juste pour prendre un thé. Il afficha un regard surpris. Est-ce qu’elle pensait qu’il allait lui sauter dessus ? Okita n’en était pas sûr, mais il espérait vraiment qu’elle ne croyait pas ça. Il ne voulait pas la vexer, mais Kyosuke n’était pas du tout son genre. Elle était bien trop sur la défensive. Et honnêtement, avec ses accoutrements de garçon, le jeune champion ne pensait absolument pas à elle de cette façon. Il préférait Lola. Qu’est-ce qu’elle venait foutre tout d’un coup dans ses pensées celle-là ?

-Bah oui… Tu crois qu'on va faire quoi ?

Oh bien sûr, il avait bien une idée en tête. Il n’avait pas l’intention de prendre juste le thé et de parler. Fallait pas déconner.

-Enfin, j’espère que t’es sûre de toi. C’est… très vivant chez moi.

Pour avoir eu une petite amie timide et fille unique, il savait que ce n’était pas l’endroit idéal pour ce genre de personne calme, qui aimait le silence. Son ex-petite amie rentrait toujours épuisée de chez lui, et n’avait jamais rechigné à partir après un week-end. On n’était jamais seuls chez les Nishimura. Si bien que c’était lui qui avait fini par aller chez elle. L’ambiance avait été plus ennuyeuse, plus calme. Ce qui avait aussi des bons côtés. Sous ses airs sociable, doux, souriant, Okita restait une personne disciplinée grâce ou à cause du kendo. Il aimait aussi avoir ses moments où il était seul. Mais, ce n’était pas autant un besoin que Sasori-san, sans doute. Et puis, il allait régulièrement au temple faire du kenjustu avec d’autres élèves du temple, mais, ce dernier restait toujours un peu plus longtemps pour regarder les jardins qui incitait à la réflexion.

Et il se mit à rire sous sa remarque. Elle avait quelque chose de spontanée tout de même. Elle avait franchement de la chance d’être tombée sur lui. Est-ce qu’elle s’en rendait compte ? Sans doute que non, puisqu’elle se permettait de dire qu’elle n’appréciait pas sa situation. D’autres se seraient contentés de se taire et de le suivre scrupuleusement pour ne pas attirer sa fureur.

-Je dis ça pour toi. Plus on lutte, plus on se fatigue. Et dans ton cas, ça sert à rien.

Et puis Kyosuke commença à ralentir pour le laisser avec quelques mètres d’avance. Juste une question… Pourquoi ? Est-ce qu’elle avait déjà vu deux amis se comporter comme ça ? Ca attirait plus l’attention qu’autre chose. Il soupira et se tourna vers elle.

-Tu sais pour être discret, il faut se comporter comme tout le monde. Là, tu fais l’inverse. Et puis, je veux pas te vexer mais tout le monde s’en fout de toi… Et de moi. Tu vas juste réussir à attirer les regards sur nous, là.

Comment avait-elle fait pour ne jamais se faire griller avec un comportement pareil ? Ca pouvait être vu comme de la timidité, mais tout de même… Il y avait des limites. Elle réfléchissait trop à son comportement, ce qui pouvait la rendre… suspecte. Enfin, il voyait les choses ainsi. Mais après tout, lui ça faisait bien plusieurs mois qu’il avait des doutes, justement à cause de ce genre de comportement.

-Je vais pas te manger, Sasori-san.
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Dim 27 Aoû - 21:25
Kyôsuke Sasori
P • Université - 2ième année
Kyôsuke Sasori


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P • Université - 2ième année
Ce n’était pas pour qu’Okita ne lui saute pas dessus que Kyôsuke s’était sentie obligée de préciser qu’elle venait chez lui juste pour discuter. Après tout, elle était consciente de ne correspondre au type de personne. Non, elle ne voulait juste pas passer pour une profiteuse, ou qu’il se fasse de fausses idées sur elle. Okita était quand même vachement populaire, s’inviter comme ça chez lui, c’était un peu osé. Mais là, c’était nécessaire pour que leur conversation se déroule dans de bonnes conditions. Relativement bonnes, puisque ça restait quand même une épreuve plus que difficile pour elle.

« C’est pas grave, je veux juste pouvoir me cacher, tu comprends ? »  

Et à choisir entre un café et une maison avec quelques frères et sœurs un peu envahissant, il n’y avait pas photo. Elle trouverait bien une cachette plus ou moins efficace… Elle ne se voyait vraiment pas répondre aux questions d’Okita dans un lieu inconnu, rempli d’étrangers qui ne manqueraient surement pas de les fixer avec de gros yeux tant elle dénotait avec ses cheveux. Et tant pis pour lui si Okita avait honte de ramener un truc bleu comme Kyôsuke chez lui, c’était pas son problème il ne fallait pas proposer dans ce cas.

Okita avait beau ne pas avoir eu la pire des réactions du monde face à ce qu’il venait d’apprendre sur Kyôsuke, il n’en restait pas moins assez embêtant. Elle avait bien du mal à se considérer chanceuse vu la situation dans laquelle elle se trouvait… Ah, si seulement Okita avait pu faire comme s’il n’avait rien vu… Si seulement il avait été trop gêné pour lui faire la moindre remarque, et s’était efforcé d’oublier ce malencontreux épisode des douches… Kyôsuke rêvait, mais Okita avait l’air tellement à l’aise face à tout ça qu’elle était bien déconcertée. Il n’était même pas un tout petit peu gêné ? Ou alors il cachait bien son jeu ? Enfin, un mec comme lui devait avoir l’habitude... Dans sa situation Kyôsuke aurait surement fait une attaque.
Et puis, voilà qu’Okita lui donnait même des conseils sur comment être discret. La honte, le pire c’était qu’il n’avait pas tort. Pourtant son instinct lui hurlait de fuir le plus loin possible d’Okita.

« C’est vrai, désolé. Je suis stressé, alors… Je sais pas quoi faire… »

Ça voulait surement dire qu’il ne fallait rien faire, en fait. Elle se rapprocha d’Okita en soupirant, mais en gardant tout de même une distance raisonnable entre eux. Okita avait beau lui dire qu’il ne comptait pas la manger, Kyôsuke avait comme un doute. Pourquoi il l’entrainerait là-dedans si ce n’était pas pour le cuisiner avec des questions indésirables ? Okita n'avait pas le don de la mettre à l'aise. Elle n’avait vraiment pas envie. Pas envie de se replonger dans tous ses souvenirs. Mais est-ce qu’il serait capable de mentir ? Il ne savait pas si Okita était du genre perspicace pour détecter les mensonges. Est-ce que ça valait la peine de prendre le risque de mentir ? Si Okita l’apprenait voulait se venger il pourrait très bien tout déballer. Pour l’instant, il valait mieux faire ce qu’il disait, elle arrêtait de lutter, pour le moment. Ensuite… Elle aviserait, comme toujours.

« D’accord, d’accord… »
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Dim 10 Sep - 17:14
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


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Non, il ne comprenait pas pourquoi elle voulait se cacher. Surtout chez lui. Okita aurait toujours les yeux posés sur elle. Et puis, le regard des autres restaient toujours le même. Indifférent. Néanmoins, il se contenta d’hocher la tête. Parfois, ça ne servait à rien de comprendre les gens. Il fallait juste… Leur laisser le temps. Sans doute la meilleure solution avec Sasori-san. Elle avait l’air tellement buté dans son genre…

-Tu sais que j’ai une sœur qui voudra te relooker quand elle te verra ? Et moi je suis aussi doux qu’un agneau par rapport à elle.

Le sportif était sûr que Kyo le voyait comme le grand méchant loup. Mais il était tellement adorable comparé à Mitsu et Toshi. La demoiselle n’allait sans doute pas comprendre sa douleur en arrivant chez eux. Entre celui qui ne voyait que les bonnes notes, et celle qui ne voulait voir que de belles choses. Kyo avec ses vêtements trop grands… Autant dire, qu’elle vivrait l’enfer. Enfin, Okita avait bien l’intention d’intervenir, mais dans une certaine mesure. Il était mort plein de fois avec elle. Alors il ne craignait plus la mort, mais ça restait tout de même douloureux. Il n’avait pas le sens du sacrifice avec sa sœur comme ennemie.

-Bah… Rien de spécial. Je vais pas te poser de question sur tes raisons. J’écouterais si tu veux m’en parler, mais après, c’est pas mes affaires.

Il était tellement compréhensif… Honnêtement, il était vachement curieux, mais après avoir lu Tokyo Ghoul, Okita s’imaginait que ce n’était pas une raison super drôle, alors il préférait ne pas forcer. Il lisait peut-être trop… Mais bon, son instinct lui disait qu’il valait mieux attendre qu’elle soit prête. Elle était un peu comme Naoki. Il ne fallait pas forcer le passage et le laisser doucement approcher. Comme le renard dans Le petit Prince. Il eut un sourire en imaginant Kyo en petit renard. Et puis, il se souvint qu’elle n’avait pas la moindre idée de pourquoi il l’embarquait avec elle. Aucun doute qu’elle allait courir comme elle n’avait jamais couru s’il lui disait la vraie raison.

-Enfin, je te demanderais pas pourquoi tu t’habilles comme ça. Mais plutôt comme tu arrives à gérer… tout ça.

Il valait mieux lui donner une carotte. Dans la vie, rien n’est jamais gratuit. Et lorsque c’était gratuit, il valait mieux se méfier. Tout le monde le savait que ce soit inconscient ou non. Mais Sasori-san semblait en être beaucoup trop conscient.

Ils sortirent de l’établissement, se dirigeant vers l’arrêt de bus. Bus qui arrivait. Sans réfléchir, Okita prit la main de Kyosuke, en se mettant à courir pour ne pas le rater.

-Cours !

Bon la différence de niveau était bien visible. Okita avait plus l’impression de devoir la trainer, mais ce n’était pas grave. Elle n’était pas bien lourde. Ils arrivèrent juste quand les portes se fermèrent, et Okita passa naturellement son bras autour de la taille de Kyosuke pour la faire monter en premier, avant de la lâcher et monta à sa suite, validant son titre de transport.

-Pile, poil !

Il lui fit un sourire amusé, l’incitant à avancer un pas plus loin dans le bus pour ne pas rester dans le passage.

-On descend au centre-ville. Mes parents ont un ryokan, et une petite partie est pour nous. Comme ça, on reste proche des clients et avoir deux étages c’est pas très traditionnel alors mes parents ont refusé de faire ça.
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Ven 15 Sep - 22:58
Kyôsuke Sasori
P • Université - 2ième année
Kyôsuke Sasori


:
P • Université - 2ième année
Si Okita disait vrai, alors sa sœur allait en effet s’avérer être une menace, elle aussi. Mais qu’elle soit pire qu’Okita, Kyôsuke avait un peu de mal à y croire… Elle n’oserait pas relooker un inconnu quand même… Si ? Si même Okita la craignait vraiment, il y avait du souci à se faire, mais elle préférait ne pas y croire. Non mais, qu’est-ce que c’était que cette famille. Elle comptait bien se cacher derrière Okita, aucune pitié.

« Elle va vite se rendre compte qu’il n’y a que ça qui me va… »

En attendant, Okita semblait s’être radouci. Plus de plaisanteries de mauvais goût, il annonça clairement ce qu’il voulait faire. Et s’il se tenait à ce programme, Kyôsuke avait de quoi être rassurée. Et puisqu’il avait dit qu’il ne la mangerait pas, il devait dire vrai, non ? Elle décida de lui accorder un peu de sa confiance pour le moment, pour son propre bien. Si elle continuait de se méfier et d’appréhender comme elle le faisait jusqu’à maintenant, son cœur allait vraiment finir par lâcher.

« Bon, si ce n’est que ça alors ça va… »

Elle avait un peu l’impression d’être une bizarrerie qu’Okita avait envie d’étudier, mais ce n’était pas si dérangeant tant qu’il s’arrêtait à des questions sur comment elle gérait sa situation… Il devait juste être un peu curieux.
Alors qu’elle commençait à se dire que finalement, elle n’était pas si mal tombée, Okita la tira soudainement par la main, sans qu’elle ne comprenne tout de suite pourquoi. Elle lâcha un petit cri de surprise avant d’être entrainée malgré elle dans la course. Et ce fut rude, elle manqua de se ramasser par terre plusieurs fois tant Okita allait trop vite pour elle. Avec ses grandes jambes, c’était de la triche, elle peinait vraiment à garder le rythme. Ils s’arrêtèrent finalement devant le bus, et c’est seulement à ce moment qu’elle comprit le sens de tout ça. Ne pas rater le bus. Mais bon franchement, elle aurait préféré attendre le prochain. La douche n’avait servi à rien, elle était de nouveau en sueur. Mais comme elle venait de se résigner à être obéissante, elle garda pour elle ses réclamtions.
Elle n’eut pas le temps de reprendre son souffle qu’Okita l’avait déjà entrainé à l’intérieur. C’est vrai qu’ils avaient été très juste sur ce coup, mais elle n’avait pas bien supporté ce rush. Elle essaya de rendre au moins un peu son sourire à Okita pour signifier que tout allait bien, mais sur le coup ça ressembla plutôt à une grimace de fatigue. Elle ne risquait pas de le berner. Elle se laissa guider hors du passage en titubant et dut s’accrocher in extremis au bras Okita pour ne pas lui tomber dessus quand le bus redémarra. Elle avait perdu l’équilibre dans la secousse, aucune délicatesse ce chauffeur.

« Ah, pardon… »

Elle afficha un air sincèrement désolé, avant de se faufiler contre une fenêtre et de s’accrocher à un rebord. Avec toute cette précipitation elle n’avait pas eu le temps de fuir le contact mais à y repenser tous ces rapprochements la faisaient frissonner. Comment avait-elle pu se laisser trimballer comme ça ? La honte. Il était temps de remettre un peu de distance entre elle et le reste du monde.
Elle reprenait encore son souffle quand Okita annonça leur destination. Un ryokan, le genre d’endroit que Kyôsuke avait l’habitude de fréquenter quand elle partait en vacances avec sa famille étant petite. Pas de quoi paniquer, pour le moment tout était même pour le mieux. Elle préférait largement ça à n’importe quel café.

« Un ryokan ? Je regrette pas mon choix. »

Lorsqu’ils descendirent, Kyôsuke avait repris toutes ses forces. Elle pouvait suivre Okita sans peine, prête à attaquer les choses sérieuses.
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Sam 23 Sep - 12:53
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


:
Est-ce que c’était possible d’être aussi peu sportif ? Ils avaient couru sur quoi ? 20 mètres ? Mais Kyosuke semblait déjà à bout de souffle. Okita ne jugeait pas particulièrement, il était juste réellement surpris. La tentative de sourire était un superbe échec, le sportif avait l’impression qu’il venait de lui arracher un reins. Et son équilibre était plutôt précaire. Au point que la Odd s’était accrochée à lui pour ne pas tomber. Elle qui détestait les contacts physiques devait se cramponner à Okita pour ne pas tomber. Il ne pouvait pas s’empêcher d’afficher un sourire amusé sous l’ironie de la situation.

-T’en fait pas.

Il avait bien envie de la taquiner mais se retint, se doutant qu’elle allait être de nouveau sur ses gardes. Il devait la laisser approcher à son rythme, et éviter de la faire fuir avec une parole de trop. C’était assez difficile de marcher sur des œufs comme ça, mais bon… Il allait faire avec, il savait s’adapter à peu près au caractère des autres une fois qu’il avait compris.

Il hésita à chercher un siège pour qu’elle puisse reprendre son souffle calmement, mais… Sasori-san restait tellement cramponner à la barre qu’il ne voulait pas la séparer de sa nouvelle amie. Ca serait vraiment cruel, non ? Et puis, elle avait qu’à avoir idée toute seule. Il était pas son père.

-Oui, enfin, tu le verras pas vraiment.


Il ne voulait pas briser ses rêves, mais quand même. Il valait mieux le dire tout de suite plutôt qu’elle le découvre plus tard. Même si ça pouvait être drôle à voir si elle voyait de ses propres yeux.

-C’est assez normal où on vit. Y a que les chambres des clients qui sont très traditionnelles, alors te fait pas de film…

Il sourit légèrement, regardant le paysage, jusqu’à arriver à l’arrêt voulu. Okita la prévint et descendit le premier, puisque… Plus rapide. Et s’il voulait jouer les gentlemen c’était un peu suspect avec un mec, non ?
Ils marchèrent un peu, en silence jusqu’à arriver à l’auberge de ses parents. La façade ressemblait à une maison traditionnelle japonaise, et elle aurait pu faire tâche dans le paysage avec le reste plus moderne, mais comme on voyait ça partout, ça se fondait parfaitement dans le paysage. Il n’y avait rien de choquant.
Il s’engagea dans une ruelle, éclairée et plutôt fleurie, regardant si Kyosuke le suivait. Après tout, elle était capable de s’enfuir telle une petite belette effrayée. Enfin… Pas très loin sans doute vu l’état dans lequel elle était en faisant simplement 20 mètres. C’était tant mieux pour lui. Et puis, elle ne pouvait pas vraiment s’enfuir, en fait. Il la retrouverait assez facilement à l’académie. Peut-être pas au club de kendo, mais au club de cuisine, par contre…

Une fois arriver vers la fin de la ruelle, Okita ouvrit une porte, annonçant son retour tout en enlevant ses chaussures et mit ses chaussons. Son petit frère Hajime arriva aussitôt prêt à lui sauter pratiquement dessus avec un immense sourire, mais il s’arrêta aussitôt, et son sourire se perdit tout aussi vite en voyant des cheveux bleus étrangers dans son champ de vision, et il disparu aussitôt de leur champ de vision sous le rire amusé du Beyond Yourself.

-Il est timide.

Il donna des chaussons à Kyo, attendant qu’il soit prêt pour aller dans le salon, retrouvant la petite bouille timide d’Hajime et le visage plus austère de Toshizo.

-Je vous présente Kyosuke Sasori-san. Sasori-san, mon petit-frère Hajime et mon grand-frère Toshizo.

Hajime inclina la tête timidement, se cachant à moitié derrière Toshizo qui se fit de même mais d’une manière plus assuré et plus… froide. Okita regarda un peu autour de lui, mais ne vit pas de trace de sa sœur. Une chose pour la demoiselle à côté d’elle.

-Elle est où Mitsu ?
-Elle est sortie avec des amis pour une expo sur… Un truc type, Barbie, je crois.

Okita ricana, bien heureux de ne pas être avec elle. Il annonça qu’il allait dans sa chambre avec Kyo, et sans attendre la réponse il s’y dirigea.
Cette dernière était très… japonaise. Pour ne pas dire samouraï. Enfin, c’était surtout le katana et le wakizashi noir orné de pétales de fleur de cerisier et posé sobrement sur leur support en bois laqué de couleur noir. Ses meubles étaient en une imitation d’une tradition japonaise un peu oublié, avec le bois en bambou et la couleur des tiroirs blancs. Mais ça restait une impression. Il y avait bien tout le confort du monde moderne.

-Installe-toi. Je vais chercher du thé et des gâteaux pour grignoter.

Il posa ses affaires dans un coin, et s’apprêta à partir, avant de se retourner.

-Ah ! Et pas touche aux sabres. Ils coupent vraiment.


Okita avait dépensé une fortune pour les avoir fait sur-mesure. Même si ça restait de la décoration, le jeune homme avait mit un point d’honneur à avoir des vrais. Il quitta la chambre, ne revenant que 5 minutes plus tard avec un petit plateau et un vêtement sur l’avant-bras. Il posa le thé et les gâteaux au sol, avant de jeter le mystérieux vêtement sur son lit, et s’installa.
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Jeu 2 Nov - 1:18
Kyôsuke Sasori
P • Université - 2ième année
Kyôsuke Sasori


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P • Université - 2ième année
Une fois arrivés chez Okita, l’accueil ne fut pas particulièrement chaleureux, mais Kyôsuke préférait largement cela à une rencontre avec la sœur tant redoutée. A en croire son frère elle était sortie et ça la soulagea d’un bon poids. Pour ce qui était du reste de la famille, le grand frère avait l’air bien sérieux et le petit plus timide. Ils semblaient assez différents d’Okita et ce n’était pas plus mal : elle n’aurait pas supporté d’avoir trois Okita dans les pattes. Habituée aux regards froids des gens qu’elle rencontrait pour la première fois, elle ne leur en tint pas vraiment rigueur. Les cheveux bleus faisaient souvent cet effet.
Elle suivit Okita jusqu’à sa chambre le cœur léger d’avoir évité sa sœur, oubliant presque qu’elle ne rendait pas visite à un ami. Elle pénétrait bel et bien en territoire inconnu et potentiellement hostile. Pourtant, la chambre n’avait rien d’effrayant, au contraire la décoration lui plut assez. Les sabres étaient vraiment classes, elle mourait d’envie de les toucher malgré l’avertissement. Okita devait vraiment être passionné par sa discipline pour avoir ça jusque dans sa chambre.
Mais comme elle n’était toujours pas en position de force, elle ne désobéit pas et s’assit sagement en attendant le retour d’Okita. Et dire qu’au départ c’était elle qui était censée offrir le thé, voilà que c’était Okita qui se retrouvait contraint de la préparer. Elle se sentait un peu mal-à-l’aise de cette situation, d’autant plus que le stress recommençait à s’emparer d’elle. Cette fois c’était sûr elle n’allait pas pouvoir fuir. Elle n’avait plus qu’à paraitre très gentille pour qu’Okita l’épargne au maximum. Lorsqu’il revint, elle voulut se rattraper autant que possible.

« C’est moi qui te devais un thé… Je te sers au moins. »

Ça n’effacerait surement pas sa dette, mais si ça pouvait ne serait-ce que l’alléger un tout petit peu c’était déjà ça. Elle servit donc le thé en observant d’un œil distrait Okita lancer quelque chose sur son lit. Ça devait être un vêtement, ce qui lui rappela la mauvaise blague de tout à l'heure : elle devrait porter un t-shirt à l'effigie d'Okita. Mais c’était juste une blague, elle préférait croire qu’elle était un peu trop parano de repenser à ça maintenant. Et puis, il y avait peu de chance qu’Okita possède un t-shirt avec sa propre tête dessus.
Il ne valait mieux pas remettre ce sujet sur la table. Kyôsuke était venue pour savoir ce qu’Okita comptait faire des informations qu’il avait appris aujourd’hui et elle ne voulait pas tourner autour du pot. Elle ne comptait pas s’éterniser ici, même si elle appréhendait le moment où aller devoir quitter Okita, sans plus pouvoir le surveiller.

« Bon... C’est embêtant ce que tu as vu. Personne n’est au courant ici, vraiment personne, même l’administration… Alors j’ai besoin que tu gardes ça secret… S’il te plait. Tu peux me poser des questions si tu veux mais j’aimerais juste en être sûr avant, parce que ça pourrait être très grave...  Je crois que t’as pas de mauvaises intentions mais il faut vraiment faire attention tu comprends, une gaffe ça arrive vite. »

Sa voix manquait un peu d’assurance, mais l’idée était passée. Okita se doutait peut-être de la délicatesse de sa situation, mais au moins là c’était formulé clairement. Kyôsuke ne préférait même pas imaginer le désastre que ce serait si sa situation venait à se savoir. Non seulement il y avait de grandes chances pour qu’elle se fasse renvoyer puisqu’il occupait le dortoir des garçons, et en plus ses amis pourraient bien lui tourner le dos. Et elle n’aurait plus nulle part d’autre où aller que chez ses parents, tout ce qu’elle avait construit depuis son arrivée s’effondrerait. Alors sur ce coup, elle avait vraiment besoin de la parole d’Okita pour ne pas en cauchemarder tous les soirs. Puisqu’il avait relativement bien réagi jusque-là elle avait bien l’espoir qu’ils trouveraient une entente.
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Dim 3 Déc - 18:01
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


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-Nan, nan t’en fait pas.

Okay, il était vraiment pas doué en cuisine, mais les gâteaux c’était pas lui qui les avait fait, et le thé, il savait faire. Il savait extrêmement bien le faire contre toute attente. Mais comme d’habitude, c’était par intérêt pour les samouraïs. Et puis, le thé vert avait des biens fait pour le corps, alors Okita s’appliquait toujours pour avoir ces biens-faits.

-Je suis super doué pour le thé. L’eau doit être à 50° et le laisser infuser pendant deux minutes, sinon il devient trop amer. Enfin, en général, après chaque thé à sa spécificité.

Un comble de pouvoir balancer ça sans honte au président du club de cuisine. Surtout quand on est incapable de faire des pâtes sans en faire de la purée. En même temps, il n’y voyait aucun intérêt. Sa mère faisait toujours de bon plats, et surtout équilibré, allant jusqu’à lui faire des repas seulement pour lui quand il se préparait pour une compétition. Alors que le thé… sa mère avait perdu patience, son père n’en buvait pas, Mitsu s’en foutait, et son frère… Il ne le faisait pas aussi bien. Quant à Hajime, il avait plus de chance de réussir à se brûler que de verser le liquide dans une tasse.

Ouais, Okita était très loin d’imaginer que Kyo faisait pour l’amadouer. Enfin, il comprit rapidement quand elle lui parla de son problème. Il afficha une mine sérieuse, avant qu’un sourire fourbe ne se dessine sur ses lèvres. Oh oui, il avait bien compris que la demoiselle était dans la merde. Il compatissait presque, mais ses intérêt à lui passait toujours avant. Comme tout sportif de haut niveau.

-On dirait que t’es prête à faire n’importe quoi pour que je garde le silence…

Il enleva le sachet de thé dans l’eau, et versa calmement l’eau dans chaque tasse avant de reposer la théière, sans se départir de son sourire. Elle était vraiment adorable à supplier ainsi. Okita avait tellement envie de la taquiner et de la laisser dans le suspense encore un peu plus, mais… Elle allait finir à l’hôpital.

-J’ai pris une robe à ma sœur. Je crois qu’elle est trop petite pour elle. Alors, tu l’essayes, je ne prends pas de photo, et je ne dirais rien à personne.

Le sourire fourbe venait bien de quelque part… Evidemment qu’il avait une idée derrière la tête depuis le début. Et il voulait vraiment la voir avec une robe. Juste par curiosité. Et il ne pensait pas devoir lui demander un énorme effort. C’était juste un relooking de quelques secondes, voire quelques minutes. Personne ne verrait sauf lui. Et puis, avait-elle vraiment le choix ?

-Si tu ne le fais pas, je dirais tout. Je crois que tu gagnes tout de même pas mal au change, non ?

Est-ce qu’il le ferait vraiment ? Non. Mais Kyo n’aurait aucune garantie. Elle n’allait certainement pas risquer son avenir pour une simple robe. Lui-même le ferait sans hésitation. Surtout si c’était sans photo et quelques minutes. Lui, il voulait savoir si elle était mignonne, sans aucune arrière pensée. Bon ok, la demoiselle aura peut-être difficilement confiance en lui pour la suite, mais ce n’était pas son problème.
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Sam 10 Fév - 16:04
Kyôsuke Sasori
P • Université - 2ième année
Kyôsuke Sasori


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P • Université - 2ième année
Kyôsuke avait tenté une approche qui se voulait ferme, pour montrer à Okita qu’il ne devait pas profiter de la situation. A aucun moment elle n’avait laissé sous-entendre que sa situation l’amusait. Ils ne se connaissaient pas encore très bien, alors ce n’était pas du tout le bon moment pour blaguer à propos de ça. Elle avait dû rassembler tout son courage pour sortir ces quelques phrases, mais pourtant Okita trouvait encore le moyen de sourire. Il avait une idée derrière la tête. Il parlait comme le grand méchant d’un film qui s’apprêtait à dévoiler son plan diabolique.
Et ce plan s’avéra pire que tout ce qu’elle avait pu imaginer. Il lui avait amené une robe spécialement pour qu’elle l’essai. Abuser de sa position avantageuse n’avait pas l’air de le déranger du tout, bien au contraire il rayonnait comme toujours avec son sourire de plus en plus insupportable. Aucun remords.

Un silence s’installa, Kyôsuke espérant secrètement qu’il s’agisse d’une blague de très mauvais goût. Mais rien. Elle l’avait pourtant fixé plusieurs secondes pour bien montrer que tout ça ne l’amusait pas. Mais là, il semblait vraiment ne pas vouloir en démordre. Kyôsuke ne voulait même pas peser le pour et le contre. C’était impensable. Elle ne ferait jamais ça, surtout devant quelqu’un comme Okita. Une personne qui n’était pas proche d’elle, qui lui demandait ça juste pour assouvir une espèce de curiosité dérangeante, un besoin d’humilier, ou pire, un fantasme malsain. Ça pouvait tout à fait être interprété comme une demande perverse. Kyôsuke ne savait pas exactement quelles étaient ses raisons, mais peu importe. Il n’y avait pas moyen qu’elle fasse ça. Okita devait être sacrément frustré dans la vie pour profiter d’une situation comme celle-ci. C’était tellement facile.
Mais là, son choix était clair. Même mettre un simple t-shirt aurait posé problème, alors là, une robe, il n’y avait pas de négociation possible.

« Je peux pas faire ça. Tu comprends pas. C’est pas un jeu, il ne faut vraiment pas que ça se sache. »

Elle essayait de se contrôler au maximum. Elle sentait bien qu’elle était sur le point de s’énerver. Si elle n’avait écouté que son cœur elle aurait pris les jolis katanas qui ornaient la chambre d’Okita, et dont il lui avait justement vanté le tranchant, pour lui enfoncer plusieurs fois dans la gorge. Le voir mourir en vomissant du sang, ça c’était drôle. Beaucoup plus que de mettre une robe.
Bizarre, Okita réveillait en elle des envies de meurtres pour la deuxième fois de la journée. Mais pour l’instant elle allait plutôt essayer de lui expliquer une seconde fois.

« Tu t’imagines que ça m’amuse de vivre comme ça ? Si je mets pas de robe il y a une raison, alors c’est certainement pas devant un détraqué comme toi que ça va changer ! »

Echec. Dès qu’elle alignait plus de deux phrases la colère reprenait le dessus et ses mots dépassaient ce qu’elle voulait dire. Pourtant ce n’était vraiment pas une bonne idée de le traiter de détraqué si elle voulait qu’il la comprenne et renonce à son plan machiavélique. Elle prit une inspiration pour se calmer et tenta une autre approche.

« C’est… C’est comme si je te demandais à toi de mettre une robe ! Je peux pas faire ça. On se connait presque pas, c’est vraiment pas drôle ! »

Cette fois c’était les larmes qui avaient failli la submerger. Au fond, elle était vraiment terrifiée. Raah pourquoi elle était toujours aussi peu crédible quand elle s’énervait.
A chaque seconde qui passait elle maudissait Okita un peu plus. Elle avait été idiote de le suivre. Elle avait été idiote de croire que quelqu’un d’aussi populaire pouvait être gentil. Elle avait été idiote de venir au kendo aujourd’hui. Elle avait été idiote de s’inscrire dans le club. Si seulement elle n’avait pas fait tout ça, elle ne se retrouverait pas dans cette situation maintenant.
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Sam 24 Mar - 16:08
Okita Nishimura
M • Université - 2ième année
Okita Nishimura


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Le sourire d’Okita s’effaçait peu à peu. Étrange, Kyosuke était dans une mauvaise posture mais se permettait de montrer les dents. C’était bien la dernière chose qu’il fallait faire. Il s’était attendu à batailler, à la pousser dans ses retranchements comme il l'avait fait depuis le début. Kyo était particulièrement têtue depuis le début, ne semblant absolument pas se rendre compte qu'Okita avait son avenir dans l'académie entre ses mains. Ce n’était pas spécialement embêtant, puisque le jeune sportif était du genre à tout faire pour avoir ce qu’il voulait.
Il avait eu besoin d’argents, il avait ouvert un site pour vendre des produits dérivés des personnes les plus populaires de l’école, qui marchait particulièrement bien, même si c'était sur le dos de ses amis.
Il avait voulu être champion national de kendo, et il s’était entrainé particulièrement dur, allant jusqu'à modifier son régime alimentaire et allant voir le médecin de l'école régulièrement pour faire des petits check up.
Alors qu'il avait essayé d’aider le cheveu bleu à se sortir d’une situation délicate dans le dojo, qu'il n'avait pas voulu l'humilier lors de leur combat, et qu'il lui avait pratiquement garanti qu’il ne dirait rien. Mais… Elle se permettait de faire la fine bouche, de le défier et par dessus tout de l’insulter de détraqué.
Il voulait seulement la voir en fille, juste une fois. Juste pour se dire qu'il la connaissait mieux que certains. Il avait montré une certaine compassion en lui disant que ça devait être dur à vivre quotidiennement. Okita avait voulu savoir si elle était mignonne en dehors de ces vêtements bien trop amples pour elle. De réaliser vraiment que c'était bien une fille qu'il avait envie de prendre un peu sous son aile.

Cependant, elle ne lui montrait aucun respect, dévoilant juste des yeux furieux, comme ci c'était lui qui était responsable de cette situation, alors que ça ne serait jamais arrivée si elle n'avait pas décidé de se faire passer pour un homme auprès de l'établissement.

Son regard se fit bien plus froid pendant quelques secondes, montrant clairement qu’Okita n’avait absolument pas apprécié, à moins que c'était une hallucination ? Ca avait été tellement rapide... Et ce n’était pas sa tentative raté d’essayer de changer d’angle d’attaque qui allait le calmer. Bien au contraire. Okita avait juste envie de lui faire comprendre que sa vie estudiantine était entre ses mains, et la dernière choses à faire quand quelqu’un pointait son revolver sur sa tempe c’était bien de l’insulter. Néanmoins, il se contenta d'afficher de nouveau un sourire délicat cachant particulièrement bien ses émotions, ne laissant échapper aucune faille dans son comportement, et encore plus ses envies vengeresse.

-Très bien. Si tu ne veux pas, je t’invite à partir d’ici, vu qu’il n’y a rien de plus à dire.

Il lui montra un sourire chaleureux tout en lui montrant la porte de sa chambre pour l’inviter à partir. Il n'avait aucune envie de continuer à palabrer avec elle. Les pauvres larmes qui connaissaient à se montrer ne changeaient absolument rien. Okita n'avait aucune raison de montrer la moindre empathie avec le comportement qu'elle affichait depuis le début.

-On fera comme ci on se connaît pas.

Et il ne lui demandait pas son avis. Okita lui avait proposé son amitié. Elle avait refusé tout en l’insultant. Il était hors de question qu’il reste près d’elle pour la soutenir dans le moindre coup dur. Il avait la réputation d’être une personne gentille et sociable. Mais chaque être à sa part d’ombre. Il était hors de question qu’elle s’en sorte aussi facilement. Le jeune homme pouvait autant être adepte de la générosité que de la vengeance.
Il avait bien l’intention de la mettre dans des situations à risques. Peu importait son expulsion ou non. Même s’il détruisait sa vie, il n’aurait aucun remords. Il avait bien l’intention de lui montrer à quel point il était détraqué. Avec une simple rumeur. C’était tellement simple à faire propager. Une traînée de poudre à côté d’un baril d’explosif. Surtout ce genre d’informations. Mais pas tout de suite. Il allait la laisser croire qu’elle était tranquille, la laisser s’installer confortablement, avant de la plonger dans la terreur et la paranoïa, ne sachant pas qui soupçonner. Ne sachant pas si elle pouvait croire Okita quand il lui dirait que ce n’était pas lui, et si quelqu’un d’autre l’avait vu sans qu’elle le sache, ou si c’était vraiment lui.
Des mois plus tard. Quand elle aura presque oublié cette histoire…

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