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La loi des probabilités contre la réalité

 :: Ville d'Hoshi :: Quartier Suwan :: Habitations :: Ancienne villa de Yoite Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Sam 5 Sep - 18:58
Naoki Hayashi
M • Serveur
Naoki Hayashi


:
Le samedi, Naoki le voyait que l'après-midi et le soir. Jamais le matin. Dès que le week end arrivait, le rebelle s'empressait de sortir, et il rentrait souvent vers 9h du matin. Là, il avait vu la maison familiale vers 11h, parce qu'il avait réussi à se perdre. Tout le monde était rentré avant qu'il puisse demander à quelqu'un de le ramener. Il avait pas voulu prendre le bus, trop de monde pour son état, le taxi… Il avait balancé tout son liquide dans les shoots, le vélib… Il mettrait encore plus de temps à rentrer pour réussir à s'en débarrasser et il se perdrait un peu plus.
Donc, il était rentré à pattes. Ca le gonflait sur le moment, mais une fois arrivée chez lui, il oubliait tellement il avait l'habitude.

Là, il s'était réveillé vers 15h, seul dans sa maison ses parents ayant décidé de faire des heures supplémentaire. Ils devaient se sentir obligé de sauver tous les enfants du monde. Naoki s'en foutait un peu, au contraire, ça lui faisait de l'air. Ses parents n'arrêtaient de l'emmerder avec ses notes et son orientation professionnel. Fallait dire que la psychologie n'était pas vraiment synonymes de débouchés et on voyait tellement bien qu'il n'était pas passionné. Freud, ça n'avait jamais été son idole. C'était déjà bien qu'il le connaisse.
Il reçu un sms d'un… d'une connaissance. Il ne lui avait pas parlé beaucoup, et c'était surtout à des fins personnelles. Récupérer des cours, histoire que ses parents tombent de temps en temps dessus, pour qu'il fasse semblant de bosser. Et ça lui donnait bonne conscience… Comme ne pas être complètement en retard.

« Je t'ai donné les cours, je les ais passé à ton frère »

Bon, y avait comme un hic là, puisqu'il n'avait pas de frère. Pas à sa connaissance en tout cas. On savait jamais avec une fille de joie comme mère biologique.

« J'ai pas de frère, tu l'as donné à qui ? »
« Je sais pas, moi. Tu m'as dit de te les ramener au 58 rue Umaji »
« 54 !!! »
« Désolé »

Il poussa un soupire. Ce mec était un boulet, sérieux.

« Pas grave. Merci pour tout ! »
« Pas de quoi ! »

Il se leva finalement pour prendre une longue et chaude douche, avant de s'habiller. Ca ne l'enchantait pas spécialement d'aller au 58. Il connaissait ses habitants, puisqu'il avait souvent joué avec les enfants quand il était petit mais désormais et il avait tendance à éviter cet endroit. La raison était simple, l'aîné était gay. La poisse. Le pire c'était avec lui que Naoki s'était toujours sentie le plus proche, puisque Yoite n'était pas vraiment sérieux, tout comme lui.
Le soucis s'était fait plus tard, quand le rebelle avait découvert la sexualité. Il s'était alors progressivement éloigné de l'aîné, histoire d'éviter le conflit, en prétextant des sorties de prévu, des flemmes, de la fatigue, du travail, bref… Tout et n'importe quoi pour l'éviter. Les sms s'étaient fait de plus en plus rares pour les rendre inexistant.
Naoki n'avait pas pu s'empêcher d'avoir un pincement au coeur, mais il valait mieux ça que… de traîner avec. De plus, il n'avait pas non plus spécialement bonne réputation auprès de ses parents. Non, Monsieur et Madame Hayashi préférait qu'il fréquente Kaji, parce qu'il était bon à l'école. Sauf qu'ils omettaient de dire qu'il était effroyablement ennuyant avec son sérieux et la compétition. Comment ne pas se sentir encore plus inférieur ? Difficile.

Il sortit de la maison, sans se perdre, en même temps il avait pas besoin de changer de rue, donc ça aurait été très fort de sa part. Et comme si de rien n'était il sonna à la porte, priant pour une fois de tomber sur Kaji, ou la petite dont il avait oublié le nom, au lieu de Yoite. Tout le monde mais pas lui. Si Dieu existait, il pourrait bien faire ça pour lui.

En fait, il existait pas, puisque la porte s'ouvrit sur LA personne. Il réprima une grimace, optant pour un sourire.

-Salut… J'ai un ami qui s'est trompé d'adresse pour me donner des cours. Il m'a dit qu'il les avait déposé là.

Non, pas de « ça va ? ». Il devait vite se barrer d'ici et éviter les questions gênantes, ce qui arriverait sans doute s'il partait dans les futilités.
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Sam 12 Sep - 14:38
Yoite Unden
S • Prof de maternelle
Yoite Unden


:
S • Prof de maternelle
Ouvrant doucement les yeux comme si un poids énorme reposait sur ses paupières, Yoite eut quelques secondes de flottement. Le jour inondait sa chambre et il réalisa qu'il avait oublié de fermer son volet hier. Un sourire se dessina sur ses lèvres quand il repensa à la soirée en question. C'était l'anniversaire de Takumi, ce mec avait désormais 22 ans et semblait tellement fier qu'ils n'avaient pas pu s'empêcher de lui préparer une petite soirée surprise. Tous chez Yoite car c'était un des seuls sans présence parentale à la maison, ils débarquèrent en fin d'après-midi vendredi. L'alcool fut étalé sur la table avec les consoles de jeux, des films en tout genre et quelques minutes plus tard, un coup de fil vers un livreur de pizza fut effectué. La soirée s'annonçait cool, comme beaucoup d'autres qu'ils avaient déjà organisé.

Repoussant le fin drap qui l'avait caché cette nuit, le rebelle se redressa en s'étirant de tout son long. Il sentait qu'un mal de crâne attendait juste le bon moment pour surgir et répandre sa souffrance, aussi il était doux et lent dans ses gestes. D'un très léger coup de pied, il réveilla Gunji qui dormait au pied de son lit et le grognement de celui-ci fit sursauter Travers qui avait dormi aux côtés de Yoite. Ils n'avaient été que 3 à réussir à monter les marches pour espérer se glisser dans un bon lit. Les autres, dont Takumi, étaient juste restés dans le salon, sur le canapé ou à même le sol, trop alcoolisés pour chercher autre chose ...
Avec des pas calculés mais traînards, Yoite se faufila dans la salle de bain et cria presque en voyant sa tronche. My god! Ses cheveux étaient ébouriffés comme jamais et des cernes énormes gisaient sous ses yeux. Il soupira et chassa l'urgence de prendre une douche d'un geste de la main. Ses camarades l'avaient déjà vu ainsi et franchement, il avait la flemme! Il descendit les escaliers et se dirigea vers la cuisine. Il y trouva sa princesse qui dévorait la télé. Elle lui adressa un sourire timide, la présence d'autres garçons dans cette maison que celle de ses frères ne l'avait jamais rendu très à l'aise. Sa chère et tendre petite sœur était choupinette au possible. Yoite lui fit un gros câlin en se glissant derrière lui pour l'entourer de ses bras. Son dessin animé était franchement nul mais seule dans la maison depuis le départ de Kaji sûrement depuis quelques heures, Sakura avait dû trouver que la télé pour combler son ennui. Celle du salon était mieux mais des ivrognes en jonchaient le sol ... Mon dieu, quel ainé elle avait là!

Leur câlin fut interrompu par quelques coups à la porte et malgré sa presque tenue d'adam, Yoite alla ouvrir. Un samedi, vers 14h, il se demandait bien qui ça pouvait être. Et ... c'était un mec qu'il n'avait jamais vu. Le regard un peu inquisiteur, Yoite lui demanda ce qu'il voulait. L'autre, à priori sympathique, lui répondit qu'il était là pour transmettre les cours ratés à Naoki, qui était malade depuis plusieurs jours. Au premier abord, Yoi voulu simplement expulser cette vérité qui hurlait dans sa bouche quant à la non-présence d'un Naoki ici, mais son cerveau pourtant à peine réveillé lui fit vite réaliser que le Naoki en question n'était autre que son cher voisin, 2 maisons plus loin, à qui il n'avait pas adressé la parole depuis des lustres.
Un sourire. Une petite phrase. Yoite referma la porte au bout de quelques minutes, cours dans la main. Hin hin. C'était mesquin et même s'il avait 24 ans aujourd'hui, ce genre de bêtises dignes des gamins le faisait toujours marrer. Il les posa sur le meuble prêt de la porte d'entrée, le temps de mettre en place son plan machiavélique : foutre ses potes dehors. Réveiller ses soulards allait déjà être long et si en plus ces messieurs souhaitaient se refaire une beauté et se remplir le gosier, alors il était temps de se bouger!

Vers à peine 15h30, tout le monde était parti. La maison était toujours en bordel mais c'était pas important, il avait sûrement tout le week-end et plus pour ranger ce bordel et peut-être que ce cher Kaji allait l'aider ...
Sakura était partie depuis une vingtaine de minutes chez une amie à deux rues d'ici, la perfection! Il ne restait plus qu'à espérer que quelqu'un vienne à nouveau frapper chez lui. Et Dieu réalisa ses prières. En peu de temps, Yoite ouvrit la porte et comme prévu, Naoki se tenait devant celle-ci. Le revoir fit plus d'effet à Yoite qu'il ne l'avait pensé. En seulement quelques secondes, beaucoup de souvenirs étaient revenus à la surface, tout comme cette rancœur sans réel fondement de ne pas savoir ce qui les avait séparés tous les deux. Ils étaient si proches avant.


"Exact. Vas-y, rentre."

Se poussant pour le laisser rentrer, Yoite s'avança dans le salon pour qu'il le suive. Ses cours étaient là-haut, posés sur son bureau dans sa chambre afin que le temps de leur discussion soit poussé au maximum. Il n'aurait sûrement pas d'autres occasions aussi faciles de savoir pourquoi est-ce qu'ils s'étaient éloignés. D'ailleurs, Yoite y avait pas mal repensé depuis la livraison de ses cours et même s'il se savait un peu sauvage et excentrique, il ne se souvenait pas du tout avoir fait du tort à Naoki pendant cette période. Il ne voyait absolument pas la raison qui faisait qu'aujourd'hui, ils se disaient juste "bonjour" quand ils se croisaient.

"Ça fait longtemps, hein?! T'as l'air d'aller bien. Tu veux boire quelque chose?"

Bizarrement, Yoite était un peu gêné. Non pas de constater que son ancien pote était devenu beau comme un Dieu mais plutôt de réaliser que cette absence d'échanges entre eux avait créé une sorte de malaise imposant. Le rebelle ne savait pas trop quoi lui dire, il avait envie de lui poser franchement la question qui l'intéressait mais il craignait que Nao ne prenne la fuite sans prendre le temps de lui répondre. Il avait peut-être changé et si à l'époque ils pouvaient parler de tout, celui-ci paraissait beaucoup plus fermé que le souvenir qu'il avait de lui. D'après les cancans des commères, ses parents n'étaient pas décédés alors qu'est-ce qui l'avait changé à ce point?

"Ah, j'ai vu à tes cours que t'étais entré à l'université. Je suis en 1ière année moi aussi, j'ai changé de cursus. On va sûrement se croiser!"
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Sam 24 Oct - 22:52
Naoki Hayashi
M • Serveur
Naoki Hayashi


:
En fait, dès que Naoki vit Yoite, il avait eu envie de s'enfuir en courant, tant pis, les cours ce n'étaient pas si important. Ok, il n'avait pas vu son aîné depuis un moment, mais quand même… Il était passé où l'ados tout fin, voire maigre ? Pourquoi il se retrouvait face à… Un homme musclé, presque viril ? Le rebelle se sentit encore plus petit que de coutume. Fuck, Yoite était un japonais, il ne pouvait pas rester naturellement fin ? Là, Naoki avait l'impression que ses épaules faisaient presque le double des siennes. C'était injuste. A croire que le cadet était condamné à garder cette finesse qu'il avait pourtant essayé de se défaire. C'était sa première pensée… La deuxième… Pourquoi est ce qu'il était à poil ?! Il aurait peut-être dû l'appeler avant de venir… Mais il n'avait pas son numéro. Mais Yoite devait le savoir vu qu'il avait ses cours… Alors, pourquoi ?!

Ouais, le mieux c'était de s'enfuir sans demander son reste… Ou pas… Naoki entra en entendant l'invitation sans réellement réfléchir. Fichue politesse. Il avait envie de se cacher dans un trou, en voyant qu'il avait un peu de mal à garder son regard sur… l'homme… Non, non… Si. Il avait beau être doué pour faire l'autruche, il pouvait difficilement voir Yoite d'une autre façon. Sa gêne était de plus en plus palpable, et il se mit à promener son regard dans la maison. Des cadavres de bouteilles de bière, un relent d'alcool, des paquets apéro vides… Simple vestige d'une soirée à la maison. Naoki connaissait peu ces dernières puisqu'il préférait aller au bar, rencontrer des inconnus, leur parler, sans les revoir, ou alors les voir devenir des amis de soirée. Mais il n'en avait jamais fait chez lui, et il avait rarement été chez ses amis.

-Euh… Non c'est bon.

Il ne savait absolument pas quoi penser de sa réflexion. C'était un reproche dissimulé ? Une simple constatation ? Il ne savait pas, et décida de ne pas faire le moindre commentaire. Technique de « j'esquive les conflits ». Quant à savoir ce qu'il voulait boire… Il s'était rendu compte qu'il avait la bouche pâteuse et qu'il avait soif, mais il ne savait pas ce qu'il voulait et encore moins ce qu'il y avait, alors le rebelle avait décidé de classer le dossier en disant non. Moins compliqué.
Le pire dans cette histoire c'était qu'il avait l'impression d'être extrêmement timide alors que ce n'était pas vraiment dans son caractère, bien au contraire, il parlait facilement, mais là niet. Il ne savait pas quoi dire, et il n'arrivait pas à réfléchir. Mais on pouvait supposer que la presque nudité de Yoite y était pour quelque chose. Simple supposition.
Le bon côté c'était qu'il avait complètement oublié sa gêne dû au fait qu'il avait coupé les ponts avec mister cheveux bleus. Forcément… Yoite avait semble-t-il décidé de le torturer. Est ce qu'il avait deviné qu'il était attiré par les hommes ? Non, non. Naoki faisait toujours attention à ce qu'il faisait, et il n'avait pas repéré son voisin parmi son fan club inexistant.

-Ah… Tu t'es réorienté dans quoi ?

Par simple politesse… Mais c'était toujours mieux que ce silence pesant qui s'était crée. Par contre il se garda bien de dire qu'il y avait peu de chances qu'ils se croisent puisque Naoki était aux abonnés absent sauf pour les TD pour signer la feuille de présence. Bien heureusement pour lui, cela ne constituait pas la majorité de son planning. Et l'académie était tellement grande que s'ils devaient se croiser ça serait sur un coup de chance. Enfin, malchance pour Naoki.

Il se demandait quand même si son voisin ne faisait pas exprès de prolonger la torture, puisqu'il n'avait pas l'air décidé à lui donner ses cours, ni s'habiller. Il voyait déjà son chibi intérieur en train de chouiner, griffer le visage de Yoite en le suppliant d'arrêter de jouer avec lui. C'était à peu près ça son état d'esprit pour le coup, malgré son visage simplement mal à l'aise.

-Euh… Tu peux t'habiller, stp ?

Il avait hésité à le demander et il voyait déjà arriver les petites piques taquines comme il avait l'habitude d'entendre sur sa pseudo pudeur. D'ailleurs, il sentit ses joues virées au rouge alors que ses yeux avaient furtivement vus ses abdos. Il était bien foutu… Wowow, c'était en train de déraper là. Il devait se carapater vite fait, sinon il allait finir en amuse-gueule pour l'esprit apparemment sadique de Yoite.
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Mer 11 Nov - 15:49
Yoite Unden
S • Prof de maternelle
Yoite Unden


:
S • Prof de maternelle
Ouvrir la porte sans porter plus de vêtements qu'un simple boxer n'avait jamais dérangé Yoite, au contraire du reste de sa famille. Himura à l'époque, avait même refermé la porte au nez des visiteurs pour lui passer une soufflante mais le résultat n'avait pas duré longtemps. Yoite avait reprit ses mauvaises habitudes et à dire vrai, c'était encore pire depuis qu'il avait réussi à se muscler comme l'avait préconisé son médecin. Toujours fier de son visage en sa qualité de beau gosse accompli, le rebelle était désormais aussi fier de son corps. Il s'était musclé au prix de sacrés efforts et nombres de sacrifices et aujourd'hui, il souhaitait que tout le monde le sache, qu'ils en bavent de jalousie! Alors non, ouvrir dans cette tenue, ne sortait pas de l'ordinaire et ne véhiculait aucun message pervers. C'était juste comme ça.

D'ailleurs, s'il se sentait un peu gêné car il ne savait pas trop quoi dire à Naoki, Yoite remarqua vite que son cher ancien camarade était lui aussi gêné, mais pour une autre raison. Tellement habitué à ne recevoir que ses potes ici, potes qui avaient vu son corps changer, ses pauvres 3 poils sur le torse pousser, le japonais n'avait pas réalisé qu'après des années sans discuter, il instaurait un climat à ondes perverses qui n'allaient peut-être pas l'arranger à dénouer la situation. Pourtant, il décida de rester ainsi, de tenter sa chance dans cette tenue quitte à s'excuser plus tard et à aller s'habiller pour calmer les choses.
Commençant à ranger distraitement quelques cadavres de bouteilles, Yoite fut ravi d'entendre Nao lui poser une question en retour. Non pas qu'un silence entre eux aurait été gênant, ils n'étaient plus proches après tout, mais plutôt qu'il espérait que les choses pourraient redevenir comme avant. On sait jamais!


"Sciences de l'éducation. Précisément je sais pas encore, mais un métier avec des mômes, ça me brancherait bien."

Là encore, quelle surprise! Il y a encore quelques mois de ça, Yoite ne jurait toujours que par l'anglais, les pays étrangers, les études loin d'ici et une vie éloignée des autres. Mais la mort d'Himura avait tout changé, il était hors de question qu'il quitte le Japon un jour et se consacrer à Sakura était devenu une priorité. Sûrement était-elle le déclic, mais au fond il savait qu'il avait toujours ce petit feeling avec les enfants, ne serait-ce que quand il passait devant les garderies, que les enfants cherchaient à comprendre pourquoi il avait les cheveux bleus, tout ça. Il adorait les taquiner, les éduquer, les rendre moins timides. Au moins eux, ils ne le jugeaient pas.

Jetant un paquet de cacahuètes complètement vide à la poubelle, Yoite se tourna vers Naoki avec les sourcils froncés et la bouche ouverte. S'habiller? Il voulait qu'il s'habille?
Se redressant, Yoite posa une main sur sa hanche et s'approcha doucement de ce beau gosse à priori mal à l'aise avec un autre mec presque nu dans la même pièce.


"Pourquoi je ferais ça? Je suis chez moi, je fais ce que je veux. Et on est entre hommes, y a rien que tu ne connaisses déjà. Je me trompe? Allez, relax!"

Pure taquinerie.
Bien sûr, il aurait simplement pu s'excuser, monter dans sa chambre et enfiler quelques vêtements rapidement mais ce ton de voix, cet air mal à l'aise, ce regard fuyant et ces joues rouges ... Impossible qu'il laisse ça de côté. Depuis quand Naoki était devenu timide? Ok, ils ne s'étaient pas parlés depuis des années mais dans ses souvenirs, ce mec n'avait pas une once de timidité en lui. Alors quoi, il avait subi des humiliations répétées qui l'avaient fait perdre confiance en lui? C'était complètement illogique, c'était pas comme si sa paire de nichons était exposée, Naoki était même pas gay!
Quelques secondes plus tard, Yoite avait enfilé un pantalon. Mais juste ça, fallait pas trop en demander non plus.


"Depuis quand tu rougis? Ce n'est que moi, tu me connais, je vais pas te bouffer même si t'es devenu carrément beau gosse. Au fait ... je peux savoir pourquoi tu t'es éloigné de moi? Je vais pas m'énerver, j'aimerais juste comprendre, savoir si je t'ai blessé à cette époque ou s'il t'est arrivé un truc grave."

Yoite venait tout juste de décider qu'il n'irait pas chercher les cours de Naoki tant que celui-ci ne les lui demanderait pas. Discuter avec lui pouvait lui permettre de résoudre un mystère vieux de quelques années, de satisfaire sa curiosité même si en ami sincère, il savait très bien qu'il aurait dû aller le voir en personne, lui demander des explications bien plus tôt. Mais il n'était encore qu'un ado, un gamin en crise qui se croyait meilleur que les autres. Aujourd'hui, il était devenu un homme, un adulte et son oncle avait réussi à lui faire comprendre que les discussions calmes apportaient davantage que les échauffourées. Nao était plus jeune, beaucoup plus jeune mais tant pis. Il avait toujours été plus calme de toute façon.

Sociable à sa façon, il tendit malgré tout une bière en canette à Naoki. D'après ses calculs, Naoki ne devait avoir que 18 ans mais ils étaient tous deux de vilains garnements alors boire une bière ne devait pas leur poser de problème. Pour sa part, Yoite se contenta d'un verre d'eau avec médicament effervescent. Son mal de crâne semblait au mieux de sa forme et il faisait ce qu'il pouvait pour rester maître de la situation.


"Au passage, tu devrais redonner ton adresse à ton pote. Il n'a même pas eu l'air surpris quand j'ai ouvert la porte. Genre, je suis ton grand-frère. Vous êtes pas très proches, je parie."
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Sam 28 Nov - 18:50
Naoki Hayashi
M • Serveur
Naoki Hayashi


:
Yoite avec des gosses ? Naoki était un peu surpris, puisqu'il ne l'avait jamais imaginé là-dedans. En fait, il l'avait imaginé nul part vu qu'il n'y avait pas réfléchi, donc le rebelle se demandait pourquoi il trouvait cette information surprenante alors qu'il ne le connaissait plus. Mais, c'était déjà moins étonnant que de l'entendre dire qu'il se destinait à être un salaryman tout ce qu'il y a de plus banal. S'occuper des enfants était tout de même plus gaie et… gay. Donc en fait, après réfléxion… Ca lui allait bien.
Quoique… Avec ses abdos… Il faisait pas vraiment gay. Pourquoi il revenait dessus ?! Et pourquoi il se prenait la tête avec ça ?! C'était même pas son avenir, alors pourquoi il restait bloqué dessus ? N'importe quoi. Il ferait mieux de s'occuper de sa vie, déjà bien chaotique avec ses réponses pleines de « je sais pas », et de recherches. Pas très poussées certes, mais recherches quand même. Il n'avait très envie de s'enbourber encore plus profondément. Il avait l'impression que ce qui se tenait devant lui n'avait pas le moindre fond, et comme toute personne courageuse… Il préférait fuir.

Il resta silencieux d'ailleurs, un peu perdu dans ses pensées. Oui, il lui en fallait peu pour le faire décrocher, avant de secouer légèrement la tête pour revenir sur Terre. Naoki ne pouvait pas se le permettre. Il avait un gros ennemi devant lui. Pas violent, mais avec des abdos, mignon, légèrement trop taquin, et trop près de lui. Il fit un pas en arrière, ne sachant pas quoi dire.

-Oui, mais…

Là tout de suite, il n'avait aucun argument à lui opposer. C'était vrai que Yoite était chez lui et qu'il pouvait faire ce qu'il voulait. Et il connaissait aussi parfaitement l'anatomie masculine, il n'y avait pas de quoi être gêné en temps normal, n'est ce pas ? Alors franchement, la première chose qui lui venait à l'esprit c'était « Oui, mais voilà… T'es assez perturbant, et bien foutu »… Et il était hors de question de l'avouer, puisque cela pouvait prêter à confusion et aider Yoite à le mener vers la piste « Orientation sexuelle divergente ».
Il pouvait dire aussi que c'était plus polie, mais au vu de la première impression quelque chose lui disait que cela aurait l'effet inverse. Donc valait mieux s'abstenir. Et il avait bien fait en voyant son aîné enfiler un pantalon. Ô joie ! Enfin ! Il allait arrêter de loucher vers les hanches et les abdos. Naoki pourrait plus facilement le regarder dans les yeux.

Ou pas… Son euphorie (ouais, carrément!) fut de courte durée en voyant qu'il mettait seulement un pantalon… Il faisait exprès ?! Est ce qu'il se rendait compte qu'il n'en était que davantage plus sexy ? Et eut même le droit à un coup de grâce avec le « carrément beau gosse ». Nouvelle vague de rouge sur ses joues. Ca commençait à l'énerver d'être aussi réceptif, et de se sentir aussi faible. Pourtant, Yoite n'avait pas été très loin. Et il semblait extrêmement doué pour le faire passer du rouge au blanc.
Honnêtement, il ne s'était pas attendu à la question. Il se doutait bien que son aîné se la posait, mais de là à avoir le culot de le demander et aussi rapidement, y avait un gouffre dont Naoki pensait qu'il resterait infranchi pour quelques temps encore. Nouvelle erreur de calcule. Heureusement qu'il ne se vantait d'être doué en maths.
Le cadet resta un peu con quelques secondes, son cerveau restant sur stop, avant de se mettre à réfléchir à toute vitesse.

-J'sais pas.

Son cerveau est brillant. Il était incapable d'aller plus loin, puisqu'il restait plus focalisé sur le fait de ne pas vomir la vérité. D'habitude, le rebelle était plutôt bon menteur, mais il avait toujours dû mal à supporter la pression.

-Ca arrive parfois ce genre de choses…

Quitte à creuser sa tombe autant le faire bien, non ? Naoki était très doué dans ce domaine. Il avait pensé à lui dire « J'aime pas les pédés », mais le sujet deviendrait trop épineux. Surtout qu'il n'avait pas le coeur de se disputer avec lui en se remémorant ses souvenirs d'enfance, où il passait la plupart de son temps accrocher à lui, recherchant souvent sa présence même pour la sieste, tel un petit frère un peu trop pot de colle.

N'empêche, lui qui avait pensé que les liens avaient été coupés doucement, il s'était royalement planté en entendant la question. D'ailleurs pour se donner une contenance, Nao accepta la bière et l'ouvrit directement pour en boire une gorgée. L'idée qu'il n'avait pas encore l'âge ne lui traversa même pas l'esprit. Il avait bien trop l'habitude d'en boire pour se poser encore la question. Les joies du quartier Shin'en.

-C'est p't-être le cas.

Il avait parlé d'une voix quelque peu amère malgré lui. Mais l'idée de ne pas savoir qui était ses parents le bouffait de plus en plus, et il avait de moins en moins de force de résister à l'envie de voir des pères cacher un peu partout. L'idée que son géniteur se situait à quelques pâtés de maisons de chez lui était tout de même invraisemblable. C'était même carrément plus plausible que ce soit un Yakuzas, et qu'il était issu d'un viol. Oui, oui, il avait imaginé plein de scénarios tous plus invraisemblables les uns que les autres.
D'ailleurs en y pensant, son aîné était un des rares au courant qu'il ait été adopté. Ils n'en avaient jamais parlé, mais les parents ça se parlent entre eux. Quant à Naoki, il évitait généralement soigneusement le sujet, n'étant bizarrement pas son sujet de conversation fétiche. Mais là, c'était sorti tout seul.
Le bon côté, c'était qu'il avait arrêté de loucher sur les abdos du rebelle, et que ses joues reprenaient peu à peu une teinte normale. Il haussa finalement les épaules, décidant de ne pas s'attarder dessus, buvant une autre gorgée de bière.

-C'est juste une connaissance.

Pour lui, tout le monde n'était que des connaissances. Personne dans son groupe d'amis à Chisê ne savaient qu'il passait son temps dans le quartier Shin'en à regarder les prostitués de 40 ans, cherchant des ressemblances avec lui. Il ne se faisait cependant pas passer pour mystérieux puisqu'il savait donner le change avec son caractère râleur, et faussement extravertie. Preuve, il avait réussi à faire venir un mec qu'il ne connaissait pas spécialement jusqu'ici.

D'ailleurs, Yoite ne semblait absolument pas vouloir lui donner ses cours, et le rebelle se voyait mal les demander. Ca faisait un peu trop pressé, et nul doute qu'il aurait le droit à une pique.

-Ton frère et ta sœur ne sont pas là ?
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Sam 19 Déc - 13:11
Yoite Unden
S • Prof de maternelle
Yoite Unden


:
S • Prof de maternelle
Yoite ricana quand Naoki fit un pas en arrière une fois que lui, de son côté, avait fait un pas en avant. Si à cet instant ce n'était qu'un jeu, il trouvait que ça représentait quand même sacrément bien leur relation d'aujourd'hui. Ils restaient toujours à la même distance l'un de l'autre, soit loin. Trop loin selon Yoite qui était plus que ravi de pouvoir rediscuter avec son ami d'enfance, cela dit il n'était pas stupide et il savait très bien qu'une amitié c'est pas à sens unique. Il était hors de question qu'il fasse 1 001 efforts pour Naoki si celui-ci se contentait de reculer à chaque fois. Si aujourd'hui et les jours suivants ça pouvait passer, le beau gosse taciturne avait intérêt à mettre un peu du sien s'ils voulaient qu'ils soient de nouveau proches tous les deux.
Et pourtant, cette gêne sexuelle entre eux n'arrangeait rien. Oui, Yoite savait qu'il n'en n'était que plus sexy en enfilant uniquement son pantalon, mais sans dire que c'était voulu, c'était surtout une fichue habitude. Non pas qu'ils se promenaient constamment dans cette tenue chez lui, mais plutôt qu'il ne s'habillait jamais vraiment sans avoir pris le temps de prendre une douche. C'était une perte de temps, il se sentait sale et s'habiller pour se déshabiller ne rimait à rien.
Et son attitude fit rougir Naoki. Encore. Dans son for intérieur, Yoite était heureux. Non pas de taquiner Nao au point de le gêner mais plutôt de réussir à lui faire de l'effet. On avait beau dire que les hommes mystérieux sont les plus attirants, ceux dont les émotions fortes se lisent sur le visage sont aussi franchement plaisants. Réussir à le faire plier après tant d'années, à le faire réagir, c'était comme une victoire. Après tout, Yoi avait croisé Naoki quelque fois, sans vraiment qu'ils se voient et il avait vu ce petit garçon grandir pour devenir ce bel homme à qui il aurait aimé parler plus souvent. Espérer qu'il se passe un truc entre eux, c'était comme se dire qu'un jour on allait partir habiter sur une autre planète, mais c'était pas grave. Même si ses fantasmes resteraient à jamais des fantasmes, le nain bleu croyait en leur amitié, il restait persuadé que malgré le fossé de ces années, ils pouvaient toujours bien s'entendre.

Mais ils en étaient encore loin. Quand Naoki lui fit enfin le plaisir de répondre à ses attentes, Yoite fut particulièrement déçu. Est-ce qu'il se moquait de lui, là? Lui répondre "je sais pas", c'était surtout pas la chose à faire s'il voulait qu'ils restent en bons termes. On "quitte" pas une amitié d'enfance sans raison, c'était idiot!
Fronçant les sourcils, Yoite eut un coup de sang en quelques secondes, s'apprêtant à monter sur ses grands chevaux pour exprimer son point de vue. Ils étaient devenus des hommes maintenant, y avait plus d'excuses d'enfants ou de comportements immatures qui tenaient pendant les disputes ... ou alors, Naoki tentait de lui faire comprendre un message subliminal? Genre "donne-moi vite mes cours, j'ai vraiment pas envie d'être là". Si c'était le cas, alors il avait intérêt à apprendre à parler davantage. Yoite n'irait lui chercher ses foutus cours que quand il aurait le courage de les lui demander!


"Et? ... Tu t'es pas dit que tu pouvais venir m'en parler? T'as préféré laisser passer le temps, grandir dans ton coin et devenir super distant? Bah bravo, c'est réussi."

Mince, Yoite s'était promis de ne pas le gronder, de respecter son choix tout en faisant son possible pour comprendre pourquoi il l'avait fait mais ... c'était peine perdue. Il était malheureux de la tournure des choses, malheureux de constater que le petit bonhomme qui l'avait suivi comme un petit frère l'avait abandonné et laissé seul avec sa famille pourrie.
Son ton de voix, amère lui aussi, le fit baisser la tête en se mordant la lèvre. Non seulement c'était pas le moment de se disputer mais en plus, son mal de crâne semblait plus fort quand il élevait la voix. Fallait qu'il se calme, ça lui faisait deux raisons. D'un coup de pied précis et peu violent, il déplaça l'une des chaises de la table du salon et posa ses fesses dessus sans vergogne. Avalant son verre d'eau médicamentée d'une traite, il proposa d'une main à Naoki de s'asseoir lui aussi s'il le voulait et tenta de reprendre la conversation comme si de rien était.


"Tes connaissances t'apportent tes cours? Tu les payes ou quoi? Mes propres amis le feraient même pas. Mais bon ... au moins, il peut te parler lui, te voir en cours, te saluer. Tu vois?"

Même si le ton avait changé, les piques étaient toujours là. C'était faux d'imaginer qu'ils pourraient repartir comme avant sans comprendre ce qui s'était passé. Aujourd'hui ou dans 10 ans, c'était la même chose. Yoite s'imagina croiser Naoki dans la rue alors qu'il avait atteint les 35 ans. Deux hommes, contents de se revoir, vont boire un verre pour parler du bon vieux temps, demander des nouvelles fraîches, parler de leur femme et enfants respectifs et constater à quel point c'était dommage qu'ils ne soient pas restés en contact. Quoiqu'on s'en dise, ils revenaient toujours sur le "pourquoi?". Au fond, la solution pour Naoki serait de mentir à Yoite, de lui inventer n'importe quelle raison qui tienne la route mais était-ce réellement un bon point de départ? Et si la vérité venait à se savoir un jour, qu'est-ce qui adviendrait de leur amitié?

Laissant passer un rire en l'entendant demander des nouvelles de Kaji et Sakura, Yoite constata que son imagination n'était pas loin de la vérité. Ne manquait plus que sa femme ... Ah ah.


"Kaji, j'en sais rien. Et Sakura est partie chez une amie. Je sais pas si elle se rappelle de toi, ça fait longtemps quand même."

Yoite n'avait parlé de ça que pour conclure sur le fait que même si Sakura avait été ici, la demoiselle n'aurait pas serrée Naoki dans ses bras. D'ailleurs, est-ce qu'elle l'avait connu? Perso, il ne se rappelait plus vraiment à partir de quand Nao s'était éloigné de lui et Sakura ayant seulement 12 ans, elle n'avait peut-être pas les mêmes souvenirs que lui.

"J'ai pas de femme, par contre. Le célibat et les amants d'un soir, y a rien de mieux. Et toi? Marié, père de 2 enfants? C'est peut-être ça que tu me caches? Une double vie?

Moquerie volontaire, peu méchante mais bien présente.
Au fond tant pis s'ils devaient se disputer et couper les ponts pour de bon. Au moins, ce sentiment de regret que Yoite ressentait au fond de lui laisserait place à de la haine, à un sentiment beaucoup plus facile à entretenir mais qui s'estomperait dans le temps, contrairement aux questions qu'il se posait maintenant depuis des années.
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Sam 9 Jan - 18:31
Naoki Hayashi
M • Serveur
Naoki Hayashi


:
Erk, il ne se souvenait pas que Yoite ait été aussi moralisateur dans le passé. En fait, il ne s'était pas imaginer une seule seconde que son aîné allait lui faire une remontrance de ce type, ni même qu'il aurait autant au travers de la gorge qu'ils ne soient plus vraiment proche. Non, mais c'est vrai. Naoki s'était plus imaginer qu'il avait tourné la page, étant donné qu'il n'avait pas cherché à renouer le contact et que Yoite se ferait un malin plaisir de le tourner en bourrique pour se « venger ». Mais apparemment, le rebelle n'en était plus vraiment un, et il commençait à rentrer dans le moule, ou en tout cas, devenir un adulte. Et le pire dans cette histoire c'était que le cadet ne pouvait rien dire. Même la vérité semblait une bien piètre excuse. Quoique… en regardant ses abdos, ça pouvait devenir une super bonne excuse…

Dans tout les cas, il se tut histoire de ne pas envenimer la conversation, priant simplement pour une quelconque délivrance, ou un sujet plus léger. BEAUCOUP PLUS LEGER. Mais apparemment, Yoite était bien décidé à le faire culpabiliser, si bien que Naoki finit par affiché une mine mortifiée. Il pouvait carrément oublier l'idée de lui réclamer les cours, il allait se faire tuer sur place, sinon.
Et il se garda bien de lui dire qu'il avait franchement collé sa connaissance pour avoir son bien, quelque chose lui disait que ça se passerait encore plus mal. Mais en même temps, sa connaissance n'était ni homo ni canon, donc c'était un peu plus facile de coller.

-Mais il m'a pas vu en couche culotte, lui.


Fallait voir les bons côtés dans la vie, et non se focaliser dans le négatif, hein. Et l'avoir vu en couche culotte, c'était plutôt pas mal, non ? Il avait été diablement sexy dedans, ça l'avait fait rouler des fesses et marcher un peu en canard, et puis il avait un sourire déjà très attirant à ce moment là. Qu'est ce que Yoite voulait de plus ? Le connaître maintenant. Il en demandait beaucoup, celui-là. Si Naoki avait assumer cette attirance envers son sempaï, sans doute qu'il n'aurait pas hésité à lui dire « Bah prend 30kg de graisse, t'arrête de sourire, ai de l’acné, un appareil dentaire, les cheveux gras, et on verra à ce moment là », mais comme il assumait pas… Il ne fit pas la blague, et préféra changer de sujet. Enfin à la base c'était l'idée, mais Yoite semblait se cramponner à ce sujet. Non, mais il allait arrêter, là ?!

-C'est sûr que tu me donnes envie de revenir avec tes piques…


Nono se rebellait enfin ! Et quelle rebellion ! Il était impressionnant… Mais vraiment. Avec sa petite moue boudeuse de sale gosse, son petit grognement proche un petit lionceau craintif, on se pouvait que s’aplatir devant lui. Yoite voyait, le grand, le majestueux Naoki et ça valait le détour, n'est ce pas ?
Ok, il faisait plus rire qu'autre chose, mais au moins le jeune homme avait réussi à défendre un minimum son beefsteak, ce qui était plutôt mal pour une personne qui préférait éviter les conflits.

D'ailleurs, monsieur pensait s'en être sorti comme un chef, mais il recracha aussitôt sa bière sur l'aîné à la question suivante. Une femme, et deux gosses… Comment dire… Difficile d'avoir deux enfants quand on est toujours un puceau. Ca prenait encore un tournant gênant. Il sentit ses joues devenir rouges à son plus grand damne.

-Désolé, pas fait exprès.

Pour le coup, il aurait préféré être une femme. Au moins, il ne sentirait pas une attirance coupable pour le I don't care, et en plus, il aurait l'excuse de « j'attends le bon ». Non, parce que quand on était un mec, dire ça c'était un peu la loose. Surtout que c'était pas son cas à lui, il était juste pas doué avec les femmes, et y avait toujours plus beau, plus intelligent, plus sportif… Difficile de se faire un chemin jusqu'au coeur d'une fille en n'ayant rien de particulier.

-Euh… N… Non, rien de tout ça, et toi ?


Ce fut juste après avoir posé la question qu'il se rendit compte que Yoite lui avait déjà dit qu'il enchaînait les histoires d'un soir. Et Nono ne put s'empêcher de l'imager au lit avec lui, avec des gestes sûrs de lui, toujours décidé à se venger en lui faisant tourner la tête. Et merde… Il devint encore plus rouge, se donnant une claque mentale histoire de revenir sur terre.

-Je crois que je vais y aller.

Il se leva précipitamment, cognant son genou contre la table et renversa le reste de sa bière par terre. Comment il pouvait être aussi maladroit ?! C'était pas franchement le moment. Il eut un gémissement de désespoir.

-Pardon. Je vais nettoyer.


Il lança un coup d'oeil vers la cuisine pour aller récupérer du sopalin et revint, se mettant à quatre pattes pour essuyer ses conneries. En pauvre gosse de riche, il ne savait pas que ça allait coller au sol, mais on lui pardonne, parce qu'il est mignon.
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Mar 19 Jan - 22:54
Yoite Unden
S • Prof de maternelle
Yoite Unden


:
S • Prof de maternelle
Yoite, bien qu'agacé, ne pu s'empêcher de sourire quand Naoki parla des couches culotte. Mon dieu qu'il aimerait le revoir aujourd'hui, marcher en faisant un bruit de papier sec, dandiner du cul sans pouvoir faire autrement ... Lui-même sur les quelques photos qu'il avait se faisait rire avec ces machines-là alors les autres!
Sur le coup, Nao marqua un point. Les années avaient passé mais les souvenirs qu'il avait avec son ami d'enfance étaient toujours là, ils avaient été inséparables et Naoki avait rapidement prit la place que Kaji aurait pourtant dû occuper. Peu importe, il décida de ne pas lui dire qu'il était d'accord avec lui, le laissant tenter de rattraper toutes ces années perdues avec quelques bons moments.


"Tu croyais quoi? Que j'allais te rouler une pelle en oubliant tout? Je suis devenu un peu différent avec l'âge mais je dis toujours ce que je pense. Explique-moi pourquoi t'es parti et j'arrêterai de t'embêter."

Et non, ce n'était pas un ultimatum en soi. Si Naoki décidait de rester muet, en son âme et conscience, alors Yoite allait continuer de le taquiner mais pas éternellement. Là, il en profitait car ils étaient dans la même pièce et si dans les jours à venir, le rebelle pouvait éventuellement aller jusqu'à frapper chez son pote, il ne le ferait pas plus de 2 fois et tout redeviendrait comme avant ... soit rien. Finalement, Naoki avait la balle dans son camp.

Et pendant qu'il réfléchissait aux possibles remarques qu'il pourrait lui faire car il était déjà persuadé que Naoki n'allait rien lui dire, il se redressa promptement sur sa chaise au moment où des éclaboussures de bière lui vinrent sur le visage. Immobile pendant 2 secondes, presque sous le choc, Yoite laissa passer un râle de dégoût et se pencha en avant comme pour évacuer cette nouvelle envie de tout rendre. Avec ses deux mains, il essuya le principal et laissa le reste glisser le long de sa peau, il n'était plus à ça près, ça ne rendait que plus urgente l'heure de la douche. Car l'odeur de la bière était tout simplement immonde, voilà pourquoi il aurait dû rester en boxer!


"Merde, t'es dégueu! Qu'est-ce que j'ai bien pu dire pour que tu me craches dessus!? ... T'es tout rouge, j'ai visé juste?"

Mais non, Naoki lui confirma que non.
S'étant bien essuyé, Yoite posa son coude sur la table tout en restant à fixer son bel apollon mystérieux. Il ne le comprenait plus du tout, il sentait qu'il y avait un truc entre eux, un truc qui les séparait depuis longtemps et qui empêchait n'importe quelle réconciliation. Est-ce qu'il devait se pencher davantage sur le sujet? Chercher une raison vraiment sérieuse comme un réel problème de santé? La perte d'un proche? Franchement, il ne savait plus sur quel pied danser.

Aussi quand, parti dans son délire, il avoua qu'il enchaînait un peu les amants d'un soir, Yoite fut particulièrement amusé de voir Naoki réagir au quart de tour et renverser sa maudite bière sous l'émotion. Cette fois ... il avait comme la sensation d'avoir un peu pigé le souci. Son petit doigt lui disait qu'il avait enfin mis quelque chose à jour et qu'il était temps de vérifier cette théorie. Que risquait-il de toute façon?
Le laissant se mettre à 4 pattes pour essuyer la pauvre bière en détresse qui n'était pas faite pour finir dans un gosier, Yoite se releva de sa chaise et se laissa délicatement tomber au sol sur ses genoux, avançant avec peu de grâce vers l'arrière-train de son coincé de voisin. Les mains en avant, il les posa sur les hanches de celui-ci et colla son bas-ventre contre les fesses de Naoki. Seuls leurs jeans les séparaient désormais. En riant, Yoi se pencha en avant et expliqua ce qu'il faisait avant qu'il ne fuie et ne crie au viol!


"J'ai comme l'impression que tu n'as pas encore été bien loin, Nao-chou. De simples pensées te font rougir, c'est trop MI-GNON. Tu veux peut-être que je te donne un cours? On est deux mecs mais bon ... on peut parler des plaisirs solitaires pour commencer."

Sûrement allait-il trop loin dans sa blague et que, si effectivement il avait bien vu et que Naoki s'avérait être encore puceau, Yoite n'arrangerait rien à la situation. Mais il était presque sincère. Non pas sur le fait de l'aider là-dessus, Naoki n'était pas débile, mais sur le sujet. Il restait persuadé que le problème se situait là, que Naoki était ... gêné?
Euh ... au fond, c'était peut-être étrange comme raison. Si elle se plaçait bien aujourd'hui où à l'époque de leurs 16 ans, elle était un peu prématurée à imaginer quand ils étaient plus petits. Naoki avait peut-être été très précoce sur le sujet et ne sachant à qui en parler, il avait fui? Bof, c'était pas spécialement valable non plus.

Cessant ses mouvements débiles, Yoite posa ses deux coudes sur le dos de Naoki et glissant son menton dans ses mains, il ajouta :


"J'ai beau me creuser la tête, y a rien qui tienne la route. J'ai pensé que tu me fuyais parce que j'étais gay mais je t'ai observé de temps en temps et certains de tes potes sont gays donc ... ça peut pas être ça. Tu m'as fui moi et juste moi. J'ai le droit de savoir, tu crois pas?"
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Mer 20 Jan - 17:35
Naoki Hayashi
M • Serveur
Naoki Hayashi


:
S'il avait su que venir chez Yoite tournerait ainsi, il ne serait jamais allé chez lui. Ou alors, il aurait fait le malpoli et aurait demandé tout de suite ses cours, ou encore, il lui aurait dit qu'il détestait les gays. Bref, il avait eu l'embarras du choix pour ne pas avoir de conversations subtiles et gênante. Naoki avait l'impression de s'enfoncer de plus en plus dans un bourbier sans nom.

« […] Que j'allais te rouler une pelle en oubliant tout? […] »
Autant dire que Yoite l'avait un peu perdu à ce moment là, puisque Naoki avait quelque peu louché sur les lèvres de son aîné. Il releva bien vite la tête en entendant que le silence était revenu. Merde, il avait dit quoi ?! Il n'avait pas écouté, et le rebelle semblait attendre une réponse. Il devait dire quoi ?! Il préférait éviter de lui demander de répéter étant donné le niveau d'énervement de ce dernier. Nao pouvait toujours dire « ok », mais ça restait une mauvaise idée.
Heureusement, il fut sauvé par une autre réflexion. Enfin, heureusement, c'était vite dit puisqu'il se retrouvait dans une situation délicate. A croire qu'il les collectionnait en ce moment. Là, c'était plus sortir d'une merde, pour replonger dans une plus profonde. Naoki ne savait absolument pas comment s'en sortir, mise à part en prenant la fuite. Mais là encore, il se planta royalement en renversant sa bière. Pourquoi Yoite lui en avait donné une ?!
Il se retrouvait désormais à quatre pattes en train de nettoyer ses bêtises avec ses nerfs qui lui criaient de laisser les choses en l'état et de se barrer rapidement. La suite lui confirma qu'il aurait dû les écouter, puisque Yoite posa ses mains sur ses hanches et colla son bas ventre contre ses fesses.

Merde.

Il resta sans bouger, surpris et choqué alors qu'il sentait une chaleur se répandre dans tout son corps, lui colorant les joues et faisant frémir son corps, alors que sa respiration se faisait d'un coup plus lente et profonde.

Merde.

Il hallucinait, n'est ce pas ? Yoite n'avait tout de même pas osé faire ça ?! Non, Naoki ne sentait pas son membre contre ses fesses. Si. Si, il le sentait. Heureusement que Yoite avait mit un jean entre temps. Ce fut sa première pensée cohérente alors qu'il faisait tout pour penser à… En fait non. Il n'arrivait pas à s'enlever de la tête que le I don't care venait de coller sa virilité contre ses fesses. Bien heureusement, ce n'était pas encore visible physiquement que ça lui plaisait.

Merde.

Yoite avait-il deviné que Naoki avait pensé à lui en des termes pas très catholique ? Est ce que ça avait été aussi transparent ? Ou alors le rebelle disait ça juste comme ça, parce qu'il avait rougit ? Il ne savait pas, mais Nono avait la nette impression de s'être fait griller à ce niveau là.
Il devait se dégager de cette position beaucoup trop sexuelle. Sauf qu'il avait un peu peur que Yoite le retienne et finisse pas baisser son pantalon, réduisant les couches protectrices de 2 boxers et 2 jeans à 2 boxers et 1 jean. Et il comptait énormément dessus sur les deux pantalons. Ensuite, il avait déjà suffisamment de mal à ne pas être trop excité, Naoki n'avait pas envie de se frotter un peu plus contre lui et que Yoite finisse par se moquer de lui en voyant que finalement cette situation lui donnait envie d'aller plus loin.
Enfin, le rebelle se foutait déjà de lui, et presque toute sa dignité était partie à la poubelle, mais il tenait à garder le reste.

Oui, il aurait vraiment dû l'envoyer sur les roses dès le début. Ça lui aurait éviter cette situation gênante. D'ailleurs, il aurait bien aimé lui dire que c'était bien pour ça qu'il avait arrêté de le fréquenter. Pour ses blagues débiles, perverses, qui le mettait mal à l'aise, et qu'il pouvait aller se faire foutre avec quelqu'un d'autre. Qu'il n'était ni son jouet, ni sa victime.
Mais à la place, il gardait le silence, complètement paniqué et rouge à essayer de garder une contenance, sans s'écrouler au sol. Il préférait éviter une position sans doute beaucoup plus aguicheuse pour Yoite, en ayant une belle vue sur ses fesses.

Et voilà qu'il le prenait pour une table, en posant ses coudes sur son dos et qu'il lui annonçait que certains de ses amis étaient gays. Il n'était pas au courant. Si ça avait été le cas, Naoki les auraient fuit comme la peste, pour ne pas montrer ses faiblesses. Restait à savoir de qui il parlait, puisque le cadet avait tendance à discuter avec tout le monde. Cette nouvelle lui fit l'effet d'une douche froide, et il baissa immédiatement ses fesses quitte à avoir mal s'il devait se prendre le menton de Yoite sur le sommet de la tête.

-T'es horrible, voilà pourquoi.


Il semblait plus triste qu'énerver. Le fait est, qu'il avait vraiment l'impression d'être son jouet, mais ça encore, il pouvait l'encaisser. Il avait vécu pire dans le quartier Shin'en, notamment en se faisant insulter de « chienne » sans savoir pourquoi.
Néanmoins, même s'il avait refusé de voir Yoite, il avait tout de même gardé des bons souvenirs de lui, où il s'étaient amusés sans se faire juger, ou sans se faire traiter d'idiot. Maintenant, le I don't care ne faisait que mettre en évidence que son cadet préférait les hommes aux femmes alors qu'il avait toujours fuit cette idée, et en plus, qu'il n'avait jamais eu de véritable amis proches, fuyant toutes relations où il devait s'engager un temps soit peu émotionnellement. L'aîné n'avait plus qu'à ajouter que sa mère l'avait abandonné dans une maison pourrie en s'en foutant qu'il soit vivant ou mort pour l'achever complètement.
Bien sûr, ce n'était pas de la faute de Yoite, Naoki le savait. Il n'était pas complètement débile. Mais ce n'était pas pour autant qu'il pardonnait le comportement de ce dernier. Il était juste venu récupérer ses cours, bordel.

-Et t'es qu'un connard qui pense qu'à sa gueule, t'amusant aux dépends des autres, juste parce que tu t'emmerdes dans ta vie !


Oops, ça débordait. Il s'essuya ses joues qui commençaient à déborder de larmes, tout en reniflant bruyamment. Sa dignité était partie se dorer la pilule à Hawaï.
De toute façon, ce n'était pas la première fois que le rebelle voyait son cadet pleurer. Plus jeune, il pleurait déjà pas mal, surtout quand il revenait de l'école.

Il prit un bout de sopalin et se moucha dedans, tout en se disant qu'il avait été dur avec Yoite. Ce qu'il avait dit n'était pas vrai. Le rebelle était loin d'être égoïste, et il avait toujours été là pour le petit Naoki, et aujourd'hui, il voulait simplement faire partie de sa vie.

-Pardon. J'aurais pas dû dire ça.

Et un autre reniflement bien bruyant pour ponctuer sa phrase. Heureusement que dignité n'était pas là, sinon qu'est ce qu'elle aurait dit ?
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Mar 2 Fév - 19:37
Yoite Unden
S • Prof de maternelle
Yoite Unden


:
S • Prof de maternelle
L'arrêt total de mouvement de Naoki ne passa pas inaperçu aux yeux de Yoite. S'il s'était attendu à un cri, à une fuite ou à un rire, il s'était bien planté. Désormais, y avait plus photo, son voisin était encore puceau ... et c'était un crime! Non mais regardez le! Il était devenu particulièrement beau, bien foutu et plutôt sexy et personne n'avait encore eu le plaisir de le dévorer? En soit, c'était même particulièrement bizarre! A croire que Naoki avait un défaut suprême qui empêchait tout le reste ... Sûrement lié à son caractère de cochon à refuser de dire la vérité ou le fond de ses pensées!
Petit à petit, il le vit rougir et apprécia la réaction. Sûrement aimait-il ce qu'il se passait. Ils avaient beau être deux mecs, tout ce qui était lié au sexe plaisait à un puceau et tant que les choses n'allaient pas plus loin, ils ne faisaient de mal à personne. Même si Yoite devait avouer qu'il s'était attendu à quelque chose de plus. Un mot, un soupir, un mouvement. Depuis tout à l'heure, Naoki n'avait pas bougé et même depuis que le rebelle avait cessé ses petits mouvements de côté, qui avaient d'ailleurs commencé à l'exciter au minimum, le brun n'avait toujours pas esquissé le moindre geste. Est-ce qu'il était pétrifié? Genre, vraiment choqué? Est-ce qu'il allait se mettre à hurler?

Yoite n'était pas réputé pour être le mec le plus patient du monde et face à si peu de réaction, il cessa son manège et "s'installa" sur Naoki avec ses coudes. La situation n'était plus drôle, elle n'avait pas eut l'effet escompté et avec tout ça, le bilan allait juste s'aggraver.  La distance qu'il y avait entre eux aujourd'hui allait sûrement doubler et simplement parce qu'il avait pas su se retenir, ils risquaient même de ne jamais se reparler. C'était à chier.
Et enfin, quelque chose se passa.
Le mouvement fut rapide et Yoite bascula légèrement en avant, frôlant le haut du crâne de Naoki avec son menton alors que celui-ci semblait rendre physiquement les armes. Fronçant les sourcils au moment où il parla, Yoite resta silencieux. Horrible, lui? C'était peut-être un peu fort comme mot, il était juste taquin et un peu bête sur les bords. D'ailleurs, il s'apprêtait à lui exprimer le fond de sa pensée mais Naoki enchaîna, lui avouant enfin ce qu'il gardait enfoui au plus profond de lui-même. Alors c'était ça? Il le détestait finalement?
Yoite se recula et s'assit en tailleur en accusant le coup des mots. Il ne s'était pas attendu à ça, il avait beau être assez égocentrique puisqu'il s'aimait pour deux, il n'avait jamais eut l'impression d'être égoïste et encore moins de s'emmerder dans sa vie. Est-ce qu'il méritait ces mots? Est-ce qu'il avait fait quelque chose à Naoki et qu'il avait oublié? Doucement, il la sentait monter en lui cette colère sourde de se faire insulter sans avoir rien demandé et il n'aurait fallu que quelques secondes de plus à leur entrevue pour qu'il lui balance ses cours à la gueule et le foute dehors en lui priant d'oublier le chemin de sa maison. Heureusement, ce ne fut pas le cas.


"Oh, tu vas pas te mettre à pleurer."

Impuissant, le bleudinet fixa les larmes salées qui glissaient le long des joues de Naoki, semblant retrouver ce petit bonhomme trouillard et peu débrouillard de son enfance. Mince, Yoite avait toujours été faible avec lui, faible à cause de lui et malgré les années passées, rien n'avait changé.
Il l'entendit s'excuser tout en pleurant encore et décida que tout cela avait trop duré. Se redressant en position debout, il agrippa le bras de Naoki et tira suffisamment fort pour le faire se lever à son tour. Son cher frère pouvait rentrer à tout moment et il était hors de question qu'il voit Nao dans cet état. Il n'y avait que lui qui pouvait le voir si mignon. Comme revenu 10 ans en arrière, lui tenant toujours le poignet, il le traîna là-haut direction sa chambre. Il devait se calmer, sécher ses vilaines larmes et retrouver un peu de sa maturité.

Arrivés là-haut, Yoite ferma la porte derrière Naoki et lui lâcha enfin le poignet. Bien en évidence, les cours de celui-ci étaient posés proprement sur son lit. A la base, il n'avait pas du tout prévu de faire monter Nao mais bien de le faire poireauter jusqu'à qu'il les demande mais ça entraînant souvent ceci, les cours s'avéraient être le dernier de ses soucis.


"Mets-toi à l'aise, et sèche tes larmes."

Au choix, le lit, la chaise du bureau, par terre ou sur le pouf géant qui gisait sous sa fenêtre.
Naoki pouvait oublier les allusions sexuelles pour le moment, Yoite avait cessé de jouer et comptait bien redevenir le temps de quelques minutes, cet ami fidèle qu'il avait été pendant l'enfance. Il avait beau adorer le taquiner, le voir rougir et chercher à l'exaspérer, il espérait simplement qu'ils redeviennent plus proches, qu'ils se fréquentent à nouveau et partagent des moments comme avant.
S'adossant contre la porte, plus par habitude que par "interdiction de fuir", Yoite décida qu'il était temps de parler sérieusement, sans agressivité, sans jugement. Juste tous les deux.


"J'aimerais que tu sois sincère et que tu m'avoues ce que tu me reproches. Je suis désolé si je t'ai fait quelque chose à l'époque, j'en n'ai vraiment aucun souvenir. Je sais que j'ai poussé le bouchon un peu loin tout à l'heure mais je faisais que te taquiner, je pensais pas que tu allais pleurer. C'est pas grave si t'es encore puceau, t'es beau gosse ça durera pas bien longtemps."

De manière un peu chaotique, il avait tenté de tout regrouper dans un même monologue, tout en gardant un ton de voix aussi proche de la neutralité que possible. Yoite était sincère et même s'il trouvait qu'être puceau à cet âge-là était un peu honteux, c'était quelque chose qu'il respectait à sa façon. Au fond, il aurait aimé qu'ils en parlent, que Naoki lui avoue qu'il avait eut quelques occasions mais qu'il avait prit peur, ou qu'il tremblait à l'idée de faire le premier pas ... Des discussions un peu bébêtes mais qui auraient le don de les rapprocher. Après, il n'allait pas le forcer à en parler, y avait tout un tas d'autres choses dont ils pouvaient parler avant.
Se léchant la lèvre inférieure en sentant bien que l'ambiance était plus lourde que tout à l'heure, il se demanda si Naoki allait prendre le temps de se calmer et tenter une discussion ou s'il allait choper ses cours et demander à s'en aller sur le champ. Intérieurement, il priait pour qu'il reste, ne serait-ce que quelques minutes de plus.
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Dim 28 Fév - 12:26
Naoki Hayashi
M • Serveur
Naoki Hayashi


:
Naoki faillit se rétamer par terre lorsque Yoite lui agrippa le poignet. La seule chose qui l'avait en fait empêcher de dire bonjour au sol c'était seulement la force du rebelle. Une force qu'il ne lui connaissait pas, mais pas franchement étonnant au vu des muscles. Naoki ne pu s'empêcher de se demander s'il était au dessus lorsqu'il couchait avec un homme. Sans doute. Il l'imaginait très mal en dessous. Il grimaça un peu, bien content que son aîné soit plus occupé à monter les escaliers plutôt que de le regarder. Et il était aussi bien content d'avoir pleuré puisqu'il sentit ses joues rougir. Pour le coup, il pourrait faire passer ça pour sa crise de larmes, au lieu d'avoir à dévoiler qu'il avait pensé à des choses pas très catholique.

Petite pause de bien courte durée, puisqu'il se retrouva dans la chambre de Yoite. Il se sentait intimidé, ne sachant pas trop pourquoi. Alors difficile de se mettre à l'aise dans ces conditions, ayant un petit peu peur que ça parte en cacahuètes. Il y avait un lit après tout… Il y vit d'ailleurs les cours poser dessus. Lui qui n'aimait déjà pas ces derniers, ça lui donnait une raison de plus pour les détester. S'il n'avait pas dû aller les chercher, il n'aurait pas eu à se confronter à Yoite. La situation serait resté le cul entre deux chaises, ce qu'il lui allait très bien.
Il s'installa dans le pouffe, bien que peu à l'aise, mais il préférait se tenir loin du rebelle au cheveux bleus. C'était une position stratégique, puisque ce dernier s'était collé contre la porte, l'empêchant de s'enfuir. Ceci dit, même s'il n'était pas devant, Naoki avait beau être con, il savait parfaitement que ça signifiait qu'il n'aurait plus de contacts avec son voisin. Ce qu'il ne voulait pas. Il aimait bien Yoite, et honnêtement, s'il n'était pas gay, Naoki passerait pas mal de temps avec lui. Mais il voulait rester loin de ce monde.
Il renifla bruyamment, alors qu'il se calmait, avant de passer sa main, avec classe, sous son nez faute de mouchoir, avant de s'attaquer à ses joues, alors que Yoite l'enfonçait bien sous terre avec ses paroles. Bon… Qu'est ce qu'il pouvait répondre à ça, honnêtement ?

Qu'il s'était éloigné de lui parce qu'il était gay et beaucoup trop tactile ? Naaan, ça allait mal finir. Il ne voulait pas de confrontation. Et surtout, ça pouvait lui donner de mauvaises idée sur son orientation sexuelle. Naoki était hétéro, et pas gay (pagaie!). Ensuite, le soucis c'était qu'il était beau gosse du point de vue des hommes. Ces derniers semblaient d'ailleurs particulièrement apprécier ses fesses s'il devait croire les mains sur son popotin lorsqu'il sortait en boîte.
Non, définitivement, il ne voulait pas lui dire ça. Déjà que pour Yoite ça devait être la honte d'être encore puceau à 19 ans. Enfin du point de vue de Naoki aussi. Fallait l'avouer. Il se sentait obligé de mentir à ses amis, disant parfois « qu'il avait serré une bombe » et donnant des détails explicites histoire de donner plus de crédibilité (merci les films porno!). Ses autres amis semblaient toujours un peu impressionnés, avant qu'ils ne racontent leur propre histoires. D'autres ne disaient absolument rien, mais il ne faisait aucun doute qu'ils n'étaient plus puceau, puisqu'ils étaient, ou avaient été en couple.

S'il avait pu cacher ça à Yoite de la même façon, il n'aurait pas hésité. Mais il avait sentit son membre contre ses fesses, et ça lui avait un petit peu trop plut, il avait rougit et perdu ses moyens. A cette pensée, il serra les cuisses, perdu dans son monde, oubliant carrément de répondre, alors qu'il était déjà parti très loin dans son scénario. Du rebelle qui le caressait, qui respirait dans son cou et qui s'occupait de lui en dessous de la ceinture que ce soit devant ou derrière. Quand il partait loin, ce n'était jamais à moitié. Il se mit une nouvelle fois à rougir baissant la tête et revenant sur terre. C'était pas le moment.
Il murmura d'une voix tremblante et timide, alors qu'il se rendait compte qu'il n'avait toujours pas répondu.

-Je plais pas aux filles.

Pourtant c'était pas faute d'essayer. Mais il y avait toujours un mec incroyablement grand, beau et viril à côté de lui. Alors pourquoi choisir un gringalet ? Qui avait certes un joli visage, mais loin des traits plus marqué des autres, et gardant une certaine douceur plus proche des filles que des hommes. Loin de faire rêver les femmes en définitive. A moins qu'elles soient lesbiennes, ou qu'elles aient un côté masculin. Mais ce n'était définitivement pas le genre de Naoki qui préférait avoir une fille douce et mignonne.

-Elles préfèrent les hommes plus comme… toi, tu vois ?

En même temps, il était pas sûr de chercher vraiment. Il faisait réellement du rentre dedans quitte à se faire passer pour un affamé, se fichant en définitive qu'elles disent non. Peut-être que c'était plus facile que de sauter le pas.

-Et puis, toi aussi t'es puceau avec les femmes.

Il grogna un peu, parce qu'il n'avait pas trop apprécié le « c'est pas grave si t'es encore puceau, ça va pas durer longtemps ». Facile à dire. Il pataugeait réellement.
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Lun 7 Mar - 19:14
Yoite Unden
S • Prof de maternelle
Yoite Unden


:
S • Prof de maternelle
De toutes les options possibles dans la chambre, Naoki choisit la plus éloignée. Le pouf de Yoite était à l'opposé de la porte et cette décision reflétait bien le malaise qui s'était installé entre eux depuis quelques minutes. Non seulement ils ne s'étaient pas parlés depuis des années mais voilà que le jour où ils se "retrouvaient", ils trouvaient le moyen de s'éloigner encore plus. Hors de question! Il avait beau s'être mis loin de lui, il restait dans SA chambre, donc accessible et provisoirement sous le joug de ses questions.
Mais plus qu'un interrogatoire, c'était une énième tentative de comprendre le passé, le découvrir la vérité en accentuant autant que possible sur le bienfait de cette discussion, sur leur besoin urgent de communiquer s'ils ne voulaient pas devenir deux parfaits étrangers. Yoite aimait parler en général, de tout et n'importe quoi mais dès qu'il s'agissait de sujets personnels, il avouait sans peine qu'il avait plus de mal, qu'il se sentait vite gêné de s'exposer face à n'importe qui. Et là, puisqu'ils ne s'étaient pas parlés depuis des années, parler à Naoki se révélait aussi difficile qu'avec un presque inconnu. Il avait le sentiment d'être à un premier rancard, d'ores et déjà catastrophique en plus.
D'ailleurs, Naoki semblait être devenu muet comme une carpe. Quelques mouvements infimes de son corps sur le pouf mais aucune parole, comme s'il s'était mis sur pause ou en mode boudin. Yoite n'allait pas le taquiner parce qu'il avait pleuré, au contraire. Ça avait même plus ou moins arrangé les choses, ils se rapprochaient davantage de la relation qu'ils avaient quand ils étaient plus jeunes. Tiens, est-ce que Nao se rappelait de sa chambre? Certes, elle avait subi des changements avec Yoite qui avait grandi mais la disposition des meubles n'avait pas changé et l'ambiance non plus. Ils en avaient passé des heures ici, tout comme le rebelle avait passé des heures dans celle de Naoki. Inséparables, c'était vraiment douloureux.
En plissant les yeux, il le vit rougir assez franchement sans comprendre ce à quoi il pensait. Comme toujours depuis qu'il avait remis les pieds chez lui, Naoki était devenu un mystère. Il restait distant, cachait ses pensées, dissimulait -super mal- ses émotions ... Un vrai calvaire!


"Plus comme moi? J'ai pratiquement aucune gonzesse dans mon cercle d'amis ... mais c'est peut-être parce que je suis officiellement gay, tu me diras."

Sincèrement, Yoite avait du mal à croire que Naoki ne plaisait pas aux filles. Certes, il avait ce côté très légèrement efféminé mais aux yeux du rebelle, ça le rendait justement différent des autres, il paraissait délicat, gentil, sensible. Était-ce une honte pour un mec d'être comme ça? Ce n'était pas parce que lui-même n'était jamais serviable et adorable qu'il était forcément un modèle pour les autres. De tous ses potes, y en n'avait pas un qui lui ressemblait, ils étaient tous beaucoup plus calmes, plus matures, ils paraissaient presque banals. Yoite ne voulait pas que Naoki soit banal juste pour avoir une ribambelle de gonzesses fan de lui. Il était super hot tel qu'il était maintenant!

"Ça vient plutôt de ton caractère, tu manques de confiance en toi! T'as qu'à prendre n'importe laquelle, même une laide, tu la sautes et on n'en parle plus."

Comme toujours, très gracieuse la discussion.
Parler "nanas", ça n'avait jamais été la tasse de thé de Yoite et pour cause. Il préférait les hommes depuis toujours et bizarrement les compliments n'étaient pas les mêmes. Tout comme les possibilités. Les filles parlaient d'amour quand ils parlaient de sexe et elles évoquaient le mariage quand ils prévoyaient d'aller voir ailleurs. Leurs façons de penser étaient diamétralement opposés et même aujourd'hui, discuter avec des filles s'avérait pénible pour Yoite. Elle se plaignait de leur maquillage ou de leurs kilos en trop, parlaient shopping et beaux garçons et cherchaient constamment des meilleures amies pour la vie. Lui, il parlait de tout et souvent c'était pour dire des conneries à deux balles, et son meilleur ami il l'avait en face de lui même s'il grognait comme un môme qu'on venait de gronder.


"Raté! J'ai aussi testé le sexe avec une femme! Bon, une seule fois mais c'est ce qui compte. J'avais rien à me prouver à l'époque mais je me demandais sans cesse si éventuellement j'étais pas bi ... et non. C'était pas nul mais y a rien de mieux que le sexe entre mecs."

Enfin, c'était son avis. A priori, Naoki n'en n'avait aucune idée et ... rah c'était juste tellement rageant! Il avait envie de le foutre à poil de suite, de le faire rougir de plaisir cette fois et qu'il puisse enfin dire "je l'ai fait!" sans avoir à inventer des conneries. Mais s'il avait été une fille, ça aurait sûrement été mieux. Nao n'était pas gay après tout.

Se décollant de la porte, jugeant qu'ils étaient suffisamment calmes pour causer sans avoir une porte qui empêchait toute retraite, Yoite toucha son torse et sentit sa peau poisseuse sous la bière de tout à l'heure. L'odeur lui arrivait dans les narines depuis peu et après la fête qu'il venait de passer, il n'en n'avait vraiment pas envie! D'un geste, il lui montra ses cours et alors qu'il fouillait dans son armoire à la recherche de vêtements propres, il ajouta :


"Je vais prendre une douche vite fait. Ce serait cool que tu sois encore là quand je vais revenir.

Et oui, il lui arrivait d'être sympa aussi. La présence de Naoki lui faisait du bien, l'avait ramené des années en arrière et le rendait tout joyeux. Il savait que s'ils réussissaient à passer au-dessus de cette foutue distance, ils pourraient partagés de sacrés moments ensemble, Yoite n'aurait plus à se demander s'il pouvait aller le voir ou lui téléphoner.
Enlevant ses lentilles pour les poser doucement sur sa table de nuit, Yoite lança un dernier regard à Naoki qui n'avait toujours pas bougé du pouf. Il eut envie de lui dire "reste" mais il s'abstint à la dernière seconde et fila dans la salle de bain sans se retourner.
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Dim 20 Mar - 17:52
Naoki Hayashi
M • Serveur
Naoki Hayashi


:
Et bam, une brique dans la gueule. Voire même deux, en une seule phrase. Yoite était la douceur incarné, et il faisait vraiment attention aux sentiments des autres. Y avait pas à dire. Ca ne faisait pas toujours plaisir d'entendre qu'on était le problème. Parfois on préférait rejeter la faute sur son physique, parce qu'on ne pouvait rien y faire. Mais apparemment, c'était carrément son caractère le soucis. Bien que Naoki émettait de sacré doutes sur ce qu'il disait. Après tout, il était loin d'être aussi timide et renfermé en boite qu'en cet instant. En même temps, il était toujours un peu perturbé par l'orientation sexuelle de Yoite. Et s'il décidait de lui sauter dessus d'un instant à l'autre ? Bon peut-être pas, mais c'était tout de même perturbant.
Ensuite, est ce qu'il devait dire adieu à sa fierté en choisissant une moche, juste pour dire « ouais, je l'ai fait ! ». Certainement pas, puisqu'il avait déjà dit qu'il n'était déjà plus puceau. Donc non. Il ne réclamait pas le super canon du coin. En fait, il aurait même plutôt tendance à fuir ce genre de filles avec leur trop grande confiance en elles et leurs expériences.

-Mais je veux pas une moche. Je veux une mignonne !

Il avait un prit un ton un peu offusqué pour lui faire comprendre que non, il voulait quand même que la fille soit un minimum à son goût. Douce, gentille, pas trop intelligente, qui sourit facilement et petite. Une japonaise de préférence. Les européennes étaient généralement plus grande que lui, de quoi lui filer un autre complexe.

Et voilà la troisième brique dans la gueule. Sauf que celle-là faisait particulièrement mal. Yoite avait déjà couché avec une fille. C'était quoi cette injustice ?! Le cheveux bleu avait toujours clamé qu'il était gay, et il avait quand même réussi à se serrer une fille ?! Il avait fait quoi ? Offert des roses et des chocolats ? Non, ce n'était absolument pas son genre. Naoki le voyait plus comme simplement demander « Ca te dirait de baiser ? Je veux savoir si je suis gay ou bi », et la fille lui aurait dit oui. De quoi crever de jalousie. Il grogna une nouvelle fois.

-Et après tu dis que les filles s'intéressent pas à toi…

Connard. Il lui avait fait miroiter un truc faux. De quoi se sentir encore plus inférieur. Ceci dit, Yoite était plus vieux, et il était donc normal qu'il ait plus d'expérience. On se réconforte comme on peut, puisqu'un gosse de 14 ans devait avoir plus d'expérience que lui. Il avait même pas réussi à passer l'étape du patin. Et non, il ne s'était pas entraîné sur ses peluches. Naoki n'était pas encore aussi désespéré. Mais ça ne saurait tarder si son aîné continuait de l'enfoncer aussi facilement. Heureusement que Yoite n'était pas au courant de tout… Déjà qu'il l'avait testé quand ils étaient en bas, s'il venait apprendre qu'il n'avait jamais embrassé une fille, Naoki allait être foutu.

-Okay…

Il avait répondu d'un air un peu absent avec ce qu'il venait réaliser, et il ne pouvait pas s'empêcher de penser que Yoite partait finalement au bon moment. Il aurait le temps de se calmer. Ceci dit, s'il s'enfuyait, il aurait largement le temps. Le I don't care n'avait pas pu s'empêcher d'y penser, et la tentation avait été plutôt grande. Néanmoins, il n'avait aucune envie de retrouver un Yoite énervé, déçu, triste, amer… Quelque chose lui disait que c'était une très mauvaise idée. Surtout si son aîné décidait de faire de lui une victime par la suite.
Et puis, ce n'était pas si terrible d'être en sa présence lorsqu'ils évitaient les sujets épineux. Son aîné semblait avoir laisser tomber pour le coup. Ce qui l'aidait à se détendre. Il prit une profonde inspiration tout en fermant les yeux pendant quelques secondes avant de se lever et de fouiner un peu. Ca faisait des années qu'il n'était pas venu ici. Yoite n'était certainement pas un pro de la déco puisque rien n'avait bouger. Ca le fit légèrement sourire, alors que des souvenirs d'enfance affluait un peu dans sa tête.

Jusqu'à ce qu'il tombe sur un manga. Enfin pas n'importe quel manga au vu de la jaquette. Un yaoi. Poussé par la curiosité, Naoki le feuilleta, avant de tomber sur une page qu'il ne comprit pas tout de suite avec les gros plans. Il lui fallut quelques secondes avant de deviner ce que c'était, le faisant aussitôt refermer le livre, alors qu'il rougissait violemment. Il le posa aussitôt sans regarder s'il était à sa place ou pas, et décida d'aller plutôt voir les jeux vidéos, voulant oublier les dessins qu'il venait de voir. Putain, il était totalement curieux de lire l'histoire, maintenant. Fuck.

Et il se rendit compte que ça ne servait à rien de faire autre chose, puisqu'il n'avait en tête que le manga auquel il jetait de temps en temps des coups d'oeil. Pourquoi ce truc n'était pas caché ? Fuck. Il était déjà parti dans plein de scénarios, et il voulait connaître la fin. Néanmoins, impossible de le lire avant que Yoite ne revienne. Prit par le désespoir, il allait carrément s'affaler dans le lit, faisant glisser les cours sur le sol sans qu'il ne s'en préoccupe.
Il était chez Yoite. Il l'avait trouvé beau. Il avait sentit son membre entre ses fesses. Il avait été légèrement excité. Il l'avait imaginé nu. Et il sentait son odeur. L'enfance était carrément loin, en fait. Avant, il aurait cherché n'importe quel prétexte pour un câlin, et maintenant c'était n'importe quel prétexte pour rester loin. Sans véritable succès, puisque son aîné cherchait à venir auprès de lui. Ca lui faisait chaud au coeur, mais en même temps, ça le fatiguait de lutter. Naoki ne savait pas trop quoi faire, et il devait admettre qu'il n'avait pas une goutte de leadership en lui. Il préférait largement suivre les autres plutôt que de prendre une décision lorsqu'il ne savait pas quoi faire. Alors autant laisser Yoite mener la barque, non ?

Il vint gémir alors qu'il enfouissait sa tête dans l'oreiller de son ami d'enfance. Il aurait bien aimé que ce dernier le prenne dans ses bras pour le rassurer, au lieu de lui lancer des briques dans la gueule.
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Lun 28 Mar - 14:24
Yoite Unden
S • Prof de maternelle
Yoite Unden


:
S • Prof de maternelle
Sur le coup, Yoite eut presque envie de répondre à Naoki qu'il n'avait plutôt pas intérêt à faire le difficile s'il voulait devenir un homme rapidement mais ... il se retint. Imaginer devoir se taper la première qui passe juste pour ça, c'était cruel. Comme tout être humain, il avait des attentes et espérer pouvoir choper une "mignonne", c'était loin d'être impossible. Du coup, il fut fier de lui, fier de voir que malgré l'humiliation constante d'être puceau à un âge avancé, Naoki n'avait pas cédé et paraissait vraiment blessé quand les solutions trop faciles se proposaient à lui. Était-il du genre gentleman? Avait-il déjà quelqu'un en vue, une fille qui correspondait à ses critères?
Valait mieux pas demander, ils n'étaient pas encore assez à l'aise tous les deux pour ce genre de révélations.

Quoiqu'ils avaient déjà abordés des sujets bien plus gênants. En soi, parler sexe entre mecs était devenu courant pour Yoite et sincèrement ça ne le gênait plus du tout. Parfois même il racontait des trucs que les autres ne voulaient pas savoir et lui disaient de dégager en rigolant. Pourtant, parler de cette fois où il avait franchi le pas avec une fille ... il ne le faisait presque jamais. Ni honte, ni regret mais ce n'était pas pour autant quelque chose dont il était fier. Ça n'avait été qu'une occasion comme une autre et même si le plaisir avait été là, ses pensées avaient vite dérivées. Il se revoyait encore, dans ce même lit où il dormait toujours à galérer pour enlever le foutu chandail de la demoiselle ... Si Naoki savait tout ça, il était évident qu'il se taperait un fou rire.


"J'y peux rien si je suis trop beau."

A nouveau, monsieur connerie était de retour. Il le disait sur le ton de la blague, mais il le pensait. Yoite se trouvait beau, unique rien qu'avec ses cheveux mais attirant même pour la gente féminine. Il se savait accessible en terme de discussions et même si aujourd'hui il n'irait pas plus loin avec ces dames, elles venaient quand même lui parler, criaient parfois son nom quand il passait dans les couloirs juste pour un sourire. En fait, il y en avait surtout une qui le regardait presque constamment et c'était bien l'une des seules à qui il n'avait jamais adressé la parole. Elle paraissait trop sérieuse à son sujet et c'était inutile.

Ricanant, il finit par tirer sa révérence et se faufila dans la salle de bain pour enfin se laver. En un rien de temps, il fut sous l'eau chaude, appréciant la sensation de frissons qui envahissaient tout son corps et enlevant pour de bon l'odeur de bière de tout à l'heure. Il ne resta pas très longtemps sous l'eau, à peine 10 minutes et se sécha rapidement avant d'enfiler les vêtements qu'il avait chopé au passage. Naoki pouvait se détendre, il n'enlèverait plus son T-shirt de sitôt!
De retour dans la chambre, les cheveux secs mais pas forcément recoiffés, Yoite passa d'abord juste sa tête pour voir si Nao était toujours là. Il constata avec déception que le pouf était vide de toute présence. Naoki semblait être parti sans demander son reste et sincèrement ça le blessa. Il avait imaginé qu'il serait toujours là, qu'il n'aurait pas bougé d'un millimètre mais à priori ils n'avaient plus autant en commun qu'à cette époque.
Se mordillant la lèvre, il poussa un petit soupir en franchissant enfin les derniers mètres vers sa chambre. Et là, il se stoppa. 3 choses le frappèrent.
- D'abord, Naoki était allongé sur son lit, en mode "je suis à l'aise chez les autres" et en un rien de temps, un sourire revint sur son visage. Il s'était bien planté en le croyant parti, le petit timide avait préféré s'incruster sur ses draps et ainsi lui faire comprendre qu'ils n'étaient plus vraiment fâchés? Mince, il avait presque envie de lui sauter dessus en riant tellement il était content.
- Ensuite, il vit les cours de celui-ci gisant sur le sol, légèrement en bazar. Ça, c'était la meilleure. Ces papiers étaient la raison principale de la situation d'aujourd'hui et ils paraissaient avoir été relégués au second plan. Naoki ne voulait plus s'en aller? Est-ce qu'il ressentait lui aussi le besoin de rattraper le temps perdu? Yoite restait persuadé que leur complicité de jadis n'était pas partie, qu'ils n'avaient qu'à passer un peu de temps ensemble pour redevenir ces potes d'enfance presque inséparables. Sur le coup, il s'en voulut même d'avoir attendu cette occasion pour lui reparler, il aurait dû aller le voir, insister davantage mais ... tant pis, c'était trop tard.
- Enfin, son manga. En premier lieu, il crut qu'il l'avait pas encore rangé de la dernière fois mais quand il vit que c'était son seul manga Yaoï qui était par terre, il plissa les sourcils. Il ne l'avait lu qu'une fois et ça faisait des années, il n'avait pas accroché au style du genre Yaoï et préférait la réalité. Alors quoi? Naoki s'intéressait-il à ça aussi? Ou alors, il se trouvait simplement curieux à cause de leur discussion d'avant? Allez savoir ...

Sans refermer la porte de sa chambre car il n'y avait personne d'autre dans la maison de toute façon, Yoite s'avança doucement, silencieusement jusqu'au lit, appréciant au passage le corps affalé de Naoki sur ses draps. Oh que oui, il avait toujours envie de le déshabiller pour voir toujours plus mais ce n'était pas ainsi qu'il espérait leur relation. Il tenait davantage à leur amitié qu'à son corps encore intouché. Cela dit, ça n'allait pas l'empêcher d'être tactile ou de sortir des remarques déplacées.
Avec une douceur presque inconnue, il se glissa lui aussi sur le lit, s'allongeant à côté de Naoki et relevant sa propre tête avec sa main, le coude appuyé contre le matelas. Il ne voyait pas vraiment son visage et c'était un crime. Il aurait aimé pouvoir le détailler d'aussi près, pouvoir le regarder sans qu'il ne rougisse ou ne détourne les yeux. Il avait tellement changé.


"Dis-le si tu veux qu'on couche ensemble."

Yoite n'était pas sérieux mais il espérait vraiment que sa voix, ainsi que sa phrase, allaient faire sortir la tête de Naoki de son oreiller.
Cela dit, le but n'était pas de le faire fuir, ou de le faire tomber du lit sous la surprise. Il voulait le voir rire, l'entendre grogner en lui disant de fermer sa gueule. Il savait bien qu'il allait encore falloir du temps avant ce stade-là et qu'ils étaient bien loin du contact physique entre eux (même neutre) mais il y croyait. Il allait tout faire pour, en tout cas.


"T'as aimé le manga?"
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Mar 14 Juin - 15:55
Naoki Hayashi
M • Serveur
Naoki Hayashi


:
(C'est petit, mais c'était censé clôturer, non ? ><)

Naoki était toujours rouge tomate quand Yoite revint dans la chambre. Il avait bien choisi son moment celui-là. Il aurait bien aimé récupérer la couleur normale de ses joues. Si tant est si bien que sa couleur naturelle n'était pas le rouge. Il commençait à se poser sérieusement des questions depuis qu'il était entré dans cette maison.

Il avait senti Yoite monter sur le lit avec une douceur qu'il n'aurait pas cru de la part de son aîné. Mais ça lui faisait étrangement du bien, avec ses nerfs en pelotent. Enfin c'était seulement de courte durée, puisque le rebelle le fit descendre de son nuage rapidement avec sa question, ne faisant que enfoncer davantage sa tête dans l'oreiller. Par curiosité, Naoki lui aurait bien dit « oui », juste pour savoir ce que répondrait Yoite. Sans doute un « je plaisantais, t'es pas mon genre ». Cette idée le déprima un peu, mais il ne s'y attarda pas. A la place, il prit les coins de drap et se roula dedans tel un maki pour se rapprocher du rebelle à la recherche d'une quelconque tendresse, alors que sa tête cherchait refuge sur le torse de son aîné.

-Je l'ai pas lu.

Pourtant ce n'était pas l'envie de lui avait manqué. Mais de là à l'avouer, hors de question. Il ne fallait pas déconner non plus. C'était déjà un énorme progrès qu'il vienne chercher des câlins auprès de cette brute qui piétinait tous les bons sens de la société et les sentiments des plus fragiles. Heureusement qu'il était canon… Qu'il sentait bon… Merde, qu'est ce qu'il sentait bon son t-shirt. Il extirpa maladroitement ses bras de la couette, sans faire attention s'il donnait un coup à Yoite. De toute façon, il l'aura bien mérité avec ce qu'il venait de lui faire subir. Et toc !
Mais il ne fallait pas être trop rancunier… Alors Nono s'accrocha à son t-shirt, juste pour lui dire qu'il avait pas intérêt à se dégager.

-J'ai l'armure d'Iron Man, tu peux plus m'agresser.

Ouais, la couette est une fabuleuse armure. Naoki vous défit d'en douter. Non parce que bon, le rebelle n'avait aucun instinct de survie. C'était le sale gosse à qui on répète inlassablement de ne pas accepter les bonbons des inconnus, ni de monter dans leur camionnette mais qui va le faire quand même parce que le monsieur avait l'air gentil.
Et puis là, c'était Yoite, c'était pas un inconnu. Y avait juste une chance que le cadet vienne s'étaler sur lui à la manière d'un chat à la recherche de contact et de chaleur. Un peu envahissant, mais tellement mignon…
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Sam 18 Juin - 22:30
Yoite Unden
S • Prof de maternelle
Yoite Unden


:
S • Prof de maternelle
(Je ne pardonne pas !  La loi des probabilités contre la réalité  256834965 )

Tous les deux allongés dans le même lit, même en rêve Yoite n'y avait pas pensé depuis des années. Il se rappelait très bien les jeux qu'ils y faisaient à l'époque comme les batailles d'oreillers, les décollages d'avion ou les sauts pour mimer un trampoline géant. Mais désormais, ils n'étaient plus des enfants et avec des années de séparation sans raison, ils étaient en plus devenus des inconnus. Yoite passait tout son temps à regarder le corps de Naoki en réalisant à quel point il avait changé, oubliant presque qu'il en était de même pour lui. Ils étaient devenus des hommes, des adultes mais le rebelle ne cessait de voir ce petit bout de chou qui le suivait partout plus jeune. C'était presque triste.
En plus, Naoki était devenu très timide envers lui pour des raisons qu'il ne comprenait pas plus que ça et le forçait à dire des conneries pour tenter de le faire réagir. Malheureusement pour lui, sa dernière tentative fut un échec cuisant et il vit le visage de Nao s'enfoncer encore davantage dans l'oreiller. Sérieux, ils n'avaient plus 8 ans ... Il voulait le regarder, se mettre à jour et ne pas paraître surpris la prochaine fois qu'il allait le croiser dans la rue.

Prêt à prendre les devants, Yoite eut juste le temps de prendre sa respiration avant que son pote ne se roule dans les draps en se rapprochant de lui. Le contact fut apprécié et Yoite cessa aussitôt toute remarque négative qui aurait pu changer cette ambiance. Depuis que Naoki avait franchi le seuil de sa maison, c'était la première fois qu'il se dirigeait de lui-même vers lui et sincèrement ... ça le toucha. Cette tête posée près de son torse lui faisait un effet bizarre. C'était compliqué à expliquer. Il ne faisait pas ce genre de choses avec ses potes mais Nao n'était pas son amant pour autant. Ils étaient juste ... proches. Proches sans vraiment l'être au vue des dernières années. Est-ce qu'il pensait qu'un câlin allait tout arranger? A priori, ça fonctionnait pour le moment.

Laissant retomber son bras sur le matelas, Yoite posa sa tête contre son oreiller en fixant le plafond. Même dans cette position, le visage de Naoki lui restait caché. A croire qu'il le faisait volontairement! Restait plus qu'à espérer qu'il allait le revoir assez souvent pour finir par enregistrer le moindre détail.
Il fut sorti de ses pensées par des petites mains qui agrippèrent son T-shirt. Jetant un rapide coup d’œil, il esquissa un demi-sourire. A quoi jouaient-ils tous les deux? Ce n'était pas une couette qui allait le retenir de le dévorer si l'envie lui venait mais ... non. Naoki avait beau avoir un corps diablement sexy, Yoite ne voulait pas de ça entre eux. Déjà parce qu'il avait l'impression qu'il lui cachait encore pleins de trucs et ça l'intéressait bien plus que de le voir à poil sous ses draps. Il était mignon et le petit japonais savait qu'il pouvait se détendre avec lui et cesser d'être ce pauvre mec pervers et mesquin comme il se comportait toujours en public. Il pouvait faire de Naoki un confident très important pour lui mais il restait persuadé que celui-ci allait encore fuir et l'abandonner sans lui donner d'explications. Si son jeune cœur d'enfant avait pu surmonter ça, il était hors de question que ça recommence aujourd'hui.


"Ferme-la, tu veux."

Pas de méchanceté, juste un Yoite qui appréciait l'instant de plus en plus. Il sentait la chaleur du corps de Naoki contre la sienne et se demandait comment celui-ci pouvait encore rester caché sous la couette. Il faisait chaud! Cela dit, il ferma quand même les yeux, bougeant doucement son bras jusqu'à atteindre le dos de Naoki et ainsi apposer à son tour une marque de contact. Un câlin sans arrière-pensée, un bon de plusieurs années en arrière et voilà qu'ils refaisaient tous deux une sieste en plein après-midi. Quiconque pénétrait dans la chambre jurerait qu'ils ne s'étaient jamais quittés ... restait plus qu'à espérer que l'avenir n'allait pas à nouveau les séparer.


[Clos]
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